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parable dans cette activité créatrice, pour laquelle mille ans, comme dit saint Pierre, sont à peine un jour ?

D'abord Dieu crée les plantes qui dominent pendant la période carboniférienne : c'est la création spéciale du troisième jour, et c'est là un point essentiel sur lequel Moïse appelle notre attention. Dieu crée ensuite les monstres marins (reptiles et poissons) et les oiseaux, objet spécial de la création du cinquième jour. Si les premières plantes périssent par des causes physiques difficiles à déterminer, ou si elles ne suffisent plus, la puissance divine, des siècles après leur première apparition, en reproduit de nouvelles plus parfaites, appartenant à quelques genres anciens. Il les crée directement de nouveau, ou il perfectionne les espèces et les genres, quand ceux-ci avaient survécu. L'auteur sacré ne nous en parle pas, parce que cette nouvelle apparition des végétaux n'est plus que secondaire, l'objet principal du cinquième jour étant l'apparition des monstres marins et des oiseaux. Après la période crétacée, tous les animaux de cette époque disparaissent; mais Dieu, en créant les mammifères, reproduit ou conserve, en les modifiant, les espèces et la plupart des genres. La Genèse n'en parle pas car l'objet principal de la création du sixième jour est la prédominance des mammifères sur tous les autres êtres. Enfin, quand tout est préparé pour rece

voir l'homme; quand les vallées sont creusées, quand les cours des eaux sont à peu près complétement endigués, Dieu crée l'homme, et celui-ci se trouve entouré des espèces d'êtres organisés, plantes et animaux, qui lui sont indispensables ou même simplement utiles. Telle est la conception à laquelle nous ont conduits les faits géologiques et l'économie de la création. Moïse a raconté les faits à sa manière, très-naïvement, très-sommairement; mais, dans son récit compréhensif, il a tout renfermé.

Terminons ce chapitre par cette excellente pensée du savant géologue que nous avons déjà cité :

<< Outre qu'elle confirme la Bible, ainsi envisagée, la nature est la meilleure démonstration de la Providence, en ce qu'elle est la plus sensible, la plus accessible à tous; elle en fournit des preuves dans le passé et dans le présent; elle ne peut que fortifier, par la déduction la plus logique, l'idée que cette même Providence présidera aux destinées futures de l'homme (1). »

(1) HÉBERT, loco citato.

CHAPITRE VI

Sixième jour (2e partie). Création de l'homme.

SOMMAIRE :

L'homme de

Les habi

L'homme dans sa double substance spirituelle et corporelle. L'image de Dieu. L'homme antediluvien. la période tertiaire et de la période quaternaire. tants des cavernes. L'âge de l'humanité ne dépasse-t-il point le chiffre qui lui est ordinairement assigné par la chronologie?

I

S'il est un problème qui s'impose à l'esprit, c'est assurément celui qui a pour objet l'étude de l'homme et de sa nature. Il est sans doute intéressant de rechercher en quoi consiste la lumière, la chaleur, l'électricité; mais ces choses nous sont extérieures et n'ont pour nous qu'une valeur bornée et relative. Que sommes-nous nous-mêmes? L'homme a interrogé les poétiques légendes et s'est adressé tour à tour à la science et à la philosophie. Le mystère est demeuré voilé de ténèbres impénétrables. Le savant, en effet, connaît les phénomènes physiologiques et psychologiques; mais il ne peut s'éle

ver à une connaissance suffisante de la cause et du principe de ces phénomènes. L'incertitude à cet égard, il n'est plus permis d'en douter, subsistera tant que l'homme essayera, par ses propres forces, de trouver la solution d'un problème dont les révélations divines livrent seules le secret.

Ces pensées nous semblent servir d'introduction naturelle aux questions que nous devons traiter dans ce chapitre. Il s'agit d'exposer le sens et d'apprécier l'élévation de la vérité doctrinale du récit biblique de la création de l'homme. Nous verrons qu'en soulevant les voiles dont notre nature et notre origine sont enveloppées, ce récit ne contredit en rien les sciences d'observation.

Voici les paroles solennelles que la Genèse place dans la bouche de Dieu :

« Dieu dit : « Faisons l'homme à notre image << et ressemblance; qu'il domine sur les poissons << de la mer, et sur les oiseaux du ciel, et sur les << animaux domestiques, et sur toute la terre, et « sur les reptiles rampant sur la terre... Dieu créa << donc l'homme à son image; il le créa à l'image « de Dieu.» (Gen., 1, 26, et 11, 7.)

Il serait superflu, après tant d'éloquents commentaires de ces magnifiques paroles, d'en faire ressortir tous les sens profonds. Contentons-nous donc des remarques nécessaires à l'objet de ce livre.

Quand Dieu a appelé à l'existence les animaux

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