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charge, en laquelle ils auront esté faits, ensemble les frais du port des deniers audit Louvre, et lez nous, ja taxez pas lesdits commissaires dudit Louvre.

Et si par lesdits estats reste aucune chose à nous deuë, cotteront lesdits receveurs généraux demeurez débiteurs dudit quartier les diligences qu'ils auront sur ce faites, et les causes pour lesquelles lesdits deniers n'auront esté receus : lesquels estats nous voulons estre diligemment veus, examinez, vérifiez et arrestez par lesdits commissaires du Louvre, tant sur les estats par estimation, et au vray qu'ils auront desdits trésoriers de France, et généraux des finances, que par le registre de la recepte faite au Louvre par ledit trésorier de l'espargne, autre registre tenu audit Louvre des taxations faites par eux pour l'apport et voiture des deniers audit Louvre, l'estat du trésorier de nostre espargne des deniers receuz lez nous, assignez par mandemens patens, et registre et contrerolle sur ce fait : lequel registre et contrerolle ou copie d'iceluy deuëment collationnée, le contrerolleur sera tenu envoyer à ceste fin audit Louvre de quartier en quartier, et les certifications qu'auront baillez lesdits généraux du recouvrement desdits deniers par les receptes particulières, arrestant la somme qui sera à nous deuë par la fin d'iceluy estat: afin d'entendre de quartier en quartier la diligence, ou négligence desdits receveurs généraux, et sur ce pourvoir ainsi qu'il appartiendra.

(23) Et quant à l'assignation cy devant faite par feu nostredit sieur et père à noz cours souveraines sur la creuë de quinze livres pour muy de sel, dont nous ne faisons estat, et en défaut d'icelle sur le revenu des gabelles par les mains du trésorier de nostre espargne, nous n'entendons ceste ordonnance préjudicier aux Edicts sur ce faits cy devant : mais que si ladite creuë ne peut suffire à leursdites assignations, le surplus leur soit payé au Louvre, sans ce qu'il leur soit besoin pour ce recouvrer autre acquit ni mandement de nous.

(24) Nous voulons que suyvant les ordonnances faites par feu nostredit seigneur et père, sur le fait des finances à Blois, le vingt-huitième de décembre, mil cinq cens vingt-trois, et celles depuis faites sur l'établissement de nosdits coffres du Louvre, à Rouën, le septième jour de février, mil cinq cens trente un, les dons qui seront par nous faits en deniers comptans, excédans mil escus pour une fois, ne soient payables jusques à la fin, et dernier quartier de l'année: excepté toutesfois ce que nous don

nerons aux ambassadeurs et estrangers, qui seront payables au temps et selon les acquits qui seront pour ce faits et expédiez.

(25) Et à ce qu'au moyen de la garde de partie des clefs desdits coffres on ne puisse ou veuille dire lesdits commissaires estre comptables, ne subsidiairement responsables des deniers apportez audit Louvre, ou autrement en quelque manière que ce soit, ou puisse estre: nous les avons de ce entant que mestier seroit deschargez et deschargeons, eux, leurs hoirs et successeurs, et ayans cause à l'advenir.

(26) Aussi à cause qu'il pourroit advenir que le contrerolleur qui sera par nous estably avec lesdits commissaires du Louvre, seroit aucunes fois absent par la maladie, ou autre inconvénient ou enìpeschement notable: en ce cas nous voulons qu'ils puissent durant l'absence dudit contrerolleur, eux aider de l'un des greffiers de la chambre de noz comptes, ou auditeurs d'icelle, telle qu'ils adviseront pour les registres, contrerolles et depesche, que ledit contrerolleur feroit audit Louvre, sans ledit inconvénient et empeschement, en manière que pour ce nostre service ne soit aucunement retardé.

(27) Voulons et ordonnons, que tous noz comptables rendront leurs comptes en la chambre de noz comptes dedans le temps, et sur les peines contenuës en l'ordonnance dernièrement faite en ce lieu de St-Germain-en-Layc, le premier jour de mars mil cinq cens quarante cinq, enjoignans par ces présentes aux gens de noz comptes, trésoriers de France, généraux de noz finances, et autres qu'il appartiendra, icelle tenir, observer et garder en tous ses points et articles selon sa forme et teneur.

(28) Et pour ce qu'à l'exécution des choses dessusdites, il conviendra faire audit Louvre plusieurs menus frais, comme pour achet de bois de chauffage, tapis vert, getons, registres, papier, parchemin, voyage, salaire des clercs qui feront le vidimus de ces présentes, copies d'estats, et autres escritures, qu'il conviendra de au long faire de l'année pour noz affaires : nous entendons que lesdits menus frais se facent par les ordonnances desdits commissaires du Louvre, signez de leurs mains, ou des deux d'eux, et payez par le trésorier de nostre espargne, jusques à la somme de mil livres tournois chacun an, si tant se peuvent monter: dont se fera roolle en la fin de l'année, signé desdits commissaires, ou les deux d'entr'eux comme dessus, lequel entant que besoin seroit, nous avons validé et autorisé, validons et autorisons par ces présentes signées de nostre main : et voulons que les parties y con

tenuës jusques à ladite somme soyent passées et alloüées audit trésorier de l'espargne en la despense de ses comptes, tout ainsi que si elles avoient esté par nous ordonnées.

Si donnons, etc.

N° 3.

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ÉDIT attribuant aux présidens, conseillers, avocats el procureurs généraux, notaires, greffiers et huissiers du grand conseil, les mêmes priviléges dont jouissent les domestiques et commensaux de la maison du roi.

Saint-Germain-en-Laye, avril 1547. (Mémorial de la chambre des comptes, 00, for 16 et 34.)

N° 4.

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DÉCLARATION portant réglement pour les prisonniers détenus dans les prisons du Châtelet de Paris.

Saint-Germain-en-Laye, 17 avril 1547. (Mémorial de la chambre des comptes, 00, fo 196.)

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SESSION neuvième du concile de Trente (1).

Bologne, 21 avril 1547, après Pâques.

Cette session est sans importance: on se borna à décider que la session suivante aurait lieu dans la huitaine de la Pentecôte.

(1) La 1re session de ce concile, qui eut lieu le 13 décembre 1545, sous le pontificat de Paul III, fut consacrée uniquement (vu l'approche des fêtes de Noël) à fixer la tenue de la session suivante. Ce fut pour le 7 janvier.

Dans cette seconde séance, on se borna à décider la manière de vivre pendant la durée du concile. La 3e session, qui eut lieu le 4 février, rendit un décret sur le symbole de la foi; c'est celui qui est en usage dans l'église.

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• Credo in unum Deum patrem omnipotentem, factorem cœli et terræ, visibi« lium omnium, et invisibilium ; et in unum Dominum Jesum-Christum, filium • Dei unigenitum, et ex Patre natum ante omnia secula; Deum de Deo, lu⚫ men de lumine; Deum verum de Deo vero; genitum non factum, consubstan<tialem patri, per quem omnia facta sunt; qui propter nos homines, et prop⚫ter nostram salutem descendit de cœlis; et incarnatus est de Spiritu Sancto ex • Mariâ Virgine, ET HOMO FACTUS EST : crucifixus etiam pro nobis sub Pontio PiJato, passus, et sepultus est ; et resurrexit tertiâ die secundum Scripturas; et ascendit in cœlum, sedet ad dexteram Patris; et iterùm venturus est cum glo⚫riâ judicare vivos et mortuos; cujus regni non erit finis: et in Spiritum Sanc« tum Dominum, et vivificantem, qui ex Patre Filioque procedit; qui cum Pa⚫tre et Filio simul adoratur, et conglorificatur; qui locutus est per Prophetas, «<et unam sanctam catholicam et apostolicam Ecclesiam. Confiteor unum Bap«tisma in remissionem peccatorum, et expecto resurrectionem mortuorum, et vitam venturi seculi. Amen. »

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Pendant la 4o session, qui eut lieu le 8 avril 1546, après Pâques, le concile s'occupa de fixer l'autorité des livres saints en désignant ceux qui devaient être rangés dans cette classe.

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Sunt verò infrà scripti: Testamenti veteris, quinque Moysi, id est, Genesis, Exodus, Leviticus, Numeri, Deuteronomium; Josue, Judicum, Ruth, • quatuor Regum, duo Paralipomenon, Esdræ primus et secundus, qui dicitur Nehemias, Tobias, Judith, Hester, Job, Psalterium Davidicum centum quinquaginta psalmorum, Parabolæ, Ecclesiastes, Canticum canticorum, Sapientia, Ecclesiasticus, Isaïas, Jeremias cum Baruch, Ezechiel, Daniel, duodecim Prophetæ minores, id est, Osea, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michæas, Nahum, Habacuc, Sophonias, Aggæus, Zacharias, Malachias; duo Machabæorum, primus et secundus; Testamenti novi, quatuor Evangelia, secundùm Matthæum, Marcum, Lucam et Joannem; Actus Apostolorum à Lucâ Evangelistà conscripti; quatuordecim Epistolæ Pauli Apostoli ad Romanos, duæ ad Corinthios, ad Galatas, ad Ephesios, ad Philippenses, ad Colossenses, duæ ad • Thessalonicenses, duæ ad Timotheum, ad Titum, ad Philemonem, ad Hebræos; Petri Apostoli duæ, Joannis Apostoli tres, Jacobi Apostoli una, Judæ Apostoli una, et Apocalypsis Joannis Apostoli. Si quis autem libros ipsos integros cum omnibus suis partibus, prout in Ecclesiâ Catholicâ legi consuea verunt, et in veteri Vulgatâ latinâ editione habentur, pro sacris et canonicis « non susceperit, et traditiones prædictas sciens et prudens contempserit, anathema sit. Omnes itaquè intelligant, quo ordine et viâ ipsa Synodus, post jac⚫ tum fidei confessionis fundamentum, sit progressura, et quibus potissimùm a testimoniis ac præsidiis in confirmandis dogmatibus, et instaurandis in Eccle• siâ moribus, sit usura. »

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La 5e session s'occupa du péché originel : elle rendit un décret en 5 canons portant anathême contre quiconque aurait nié que, par sa désobéissance à l'ordre de Dieu, Adam a perdu la sainteté et la justice qui formaient son essence native; contre quiconque eût déclaré que par sa prévarication, Adam ne s'était nui qu'à lui seul et non à sa postérité, etc., etc. La 6e traite de la justification devant Dieu. Un des chapitres est consacré à développer l'insuffisance de la nature et de la loi pour justifier l'homme aux yeux de Dieu. Voici le texte d'un des canons décrétés dans cette session :

« Si quis dixerit hominem suis operibus quæ vel per humanæ naturæ, vel per legis doctrinam fiant, absque divinâ per Jesum Christum gratiâ posse justi<ficari coram Deo: Anathema sit »

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Vient ensuite un décret sur la réformation, qui enjoint aux prélats de résider dans leurs diocèses, etc. Voici le texte de ce décret :

« Eadem sacrosancta Synodus, eisdem præsidentibus Apostolicæ Sedis Legatis, ad restituendam collapsam admodùm Ecclesiasticam disciplinam depra<< vatosque in clero et populo Christiano mores emendandos se accingere volens, ab iis qui majoribus ecclesiis præsunt, initium censuit esse sumendum. Integritas enim præsidentium, salus est subditorum. Confidens itaquè per Domini «ac Dei nostri misericordiam, providamque ipsius Dei in terris Vicarii solertiam « omninò futurum, ut ad Ecclesiarum regimen, onus quippè angelicis humeris formidandum, qui maximè digui fuerint, quorumque prior vita ac omnis ætas, à puerilibus exordiis usquè ad perfectiores annos per disciplinæ stipen• dia ecclesiasticæ laudabiliter acta, testimonium præbeat, secundùm venera

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biles beatorum Patrum sanctiones assumantur: omnes Patriarchalibus, primatialibus, Metropolitanis, et cathedralibus ecclesiis quibuscumque, quovis nomine ac titulo, præfectos monet, ac monitos esse vult, ut attendentes sibi • et universo gregi, in quo Spiritus Sanctus posuit eos regere Ecclesiam Dei, « quam acquisivit sanguine suo, vigilent, sicut Apostolus præcipit, in omnibus laborent et ministerium suum impleant: implere autem illud se nequaquàm ⚫ posse sciant, si greges sibi commissos mercenariorum more deserant, atque ◄ ovium suarum, quarum sanguis de eorum est manibus à supremo judice requirendus, custodiæ minimè incumbant : cùm certissimum sit, non admitti pastoris excusationem, si lupus oves comedit, et pastor nescit. Ac nihilominùs, quia nonnulli, quod vehementer dolendum est, hoc tempore reperiuntur, qui propriæ etiam salutis immemores, terrenaque cœlestibus ac divinis hu⚫ mana præferentes, in diversis curiis vagantur, aut in negotiorum temporalium sollicitudine, ovili derelicto, atque ovium sibi commissarum curâ neglectâ, ⚫ se detinent occupatos placuit sacro-sanctæ Synodo, antiquos canones, qui ⚫ temporum atque hominum injuriâ penè in desuetudinem abierunt, adversùs ⚫ non residentes promulgatos innovare; quemadmodùm virtute præsentis de■creti innovat, ac ulteriùs, pro firmiori eorumdem residentià, et reformandis ⚫ in Ecclesiâ moribus, in hunc, qui sequitur, modum statucre atque sancire. • Si quis à Patriarchali, Primatiali, Metropolitanâ, seu cathedrali ecclesiâ, sibi • quocumque titulo, causâ, nomine seu jure commissâ, quâcumque ille digni■tate, gradu et præeminentiâ præfulgeat, legitimo impedimento, seu justis et • rationabilibus causis cessantibus, sex mensibus continuis extra suam diœcesim ■ morando abfuerit; quartæ partis fructum unius anni, fabricæ ecclesix, paupe◄ ribus loci per superiorem ecclesiasticum applicandorum, pœnam ipso jure in■ currat. Quòd si per alios sex menses in hujusmodi absentiâ perseveraverit, « aliam quartam partem fructuum similiter applicandam eo ipso amittat. Creșcente verò contumaciâ, ùt severiori sacrorum canonum censuræ subjiciatur, Metropolitanus Suffraganeos Episcopos absentes, Metropolitanum verò absen• tem Suffraganeus Episcopus antiquior residens, sub pœnâ interdicti ingressus • ecclesiæ eo ipso incurrendâ, infrà tres menses per litteras seu nuntium Romano . Pontifici denuntiare teneatur: qui in ipsos absentes, prout cujusque major • aut minor contumacia exegerit, suæ suprema Sedis auctoritate animadvertere, et ecclesiis ipsis de Pastoribus utilioribus providere poterit, sicut in Do«mino noverit salubriter expedire.

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Dans la 7 session, qui eut lieu le 3 mars, le concile décréta un grand nombre de canons sur les sacremens en général, et sur le baptême et la confirmation en particulier. Voici le texte de ces trois premiers canons ;

CANON I. « Si quis dixerit sacramenta novæ legis non fuisse omnia à Jesu. Christo, Domino nostro, instituta, aut esse plura vel pauciora quàm septem, videlicet Baptismum, Confirmationem, Eucharistiam, Pœnitentiam, Extremam⚫unctionem, Ordinem et Matrimonium, aut etiam aliquod horum septem non • esse verè et propriè sacramentum, Anathema sit.

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. CANON II. Si quis dixerit ea ipsa novæ legis sacramenta à sacramentis antiquæ legis non differre, nisi quia cæremoniæ sunt aliæ, et alii ritus externi; anathema sit. »

CANON III.

Si quis dixerit hæc septem sacramenta ita esse inter se paria, ne

■ nullâ ratione aliud alio sit dignius; anathema sit. »

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