Dieu t'a adressés et qui montrent les desseins d'amour qu'il a à ton égard. Pense à toutes les occasions qu'il t'a données d'entendre parler de sa paix et comment aujourd'hui encore, il t'a conduit en son sanctuaire, pour méditer sur ses desseins merveilleux et qu'il désire maintenant te rendre heureux... Tu as beau être le plus jeune, le plus insignifiant de ta famille, tu n'es peut-être encore que comme un enfant, cependant Dieu a un but en te donnant l'existence: il a quelque œuvre à laquelle il te destine, et dans laquelle il veut que tu travailles pour sa gloire!... Nous voyons donc en David ce jeune homme qui arriva au camp, au moment où « l'armée était sortie pour se ranger en bataille et on jetait de grands cris pour la bataille » (v. 20.) Mais qui est-ce qui, à le voir, aurait reconnu en lui l'instrument par lequel un joug honteux devait être brisé, et un impie orgueilleux réprimé ? Isaï pouvait bien être compté parmi les gens de qualité du temps de Saül (v. 12); mais le jeune Surintendant des troupeaux de son père, quels étaient ses titres, selon tout apparence humaine, pour devenir le Champion des armées du Dieu d'Israël? - Ses frères lui avaient évidemment destiné un tout autre emploi. David leur apportait de la part de leur Père, des vivres, un présent pour leur officier supérieur, et il devait rapporter à son retour, au vieux Isaï, de leurs « nouvelles certaines. » Ses frères pensaient qu'il pouvait bien être chargé d'affaires telles que celles là: comme aussi d'avoir la direction des troupeaux et des bergers de leur père; mais pour ce qui était de témoigner de la Fidélité de Dieu, et combattre pour sa Cause, ils croyaient que cela les regardait eux seuls : que c'était eux les hommes forts, les Champions! Aussi les voyons-nous, aussitôt que David commence à s'intéresser au résultat du combat; aussitôt qu'il commence à prendre à cœur l'ignominie que l'adversaire répandait au moment même à pleines mains sur l'armée entière d'Israël, ils le reçoivent avec des railleries et des reproches. « Pourquoi es-tu descendu; et à qui as-tu laissé ce peu de brebis que nous avons à la campagne? je connais ton orgueil et la malice de ton cœur, que tu es descendu pour voir le combat.» (v. 28.) Or ce qu'éprouvait David en ce moment dérivait de Dieu. C'était l'Esprit Saint de Dieu qui agis sait en lui. Ses frères regardaient aux intérêts matériels, extérieurs : mais David ne voyait que l'œuvre de Dieu. Et ce qui bouillonnait alors avec force dans son sein, c'était le zèle pour l'honneur de Jéhovah; ainsi que nous l'apprennent les paroles qu'il adresse à ceux de l'armée qui l'entourent. « Car qui est ce Philistin incirconcis pour déshonorer ainsi les batailles rangées du Dieu vivant? » (v. 26.) L'épouvantable guerrier qui défiait les armées de son peuple, était bien moins son ennemi personnel, ou même l'ennemi de sa nation, qu'il n'était l'ennemi de son Dieu : « déshonorant les batailles rangées du Dieu vivant: » - et David brûlait de jalousie pour l'honneur de Jéhovah....! Icr, chers amis, arrêtons-nous un instant pour nous demander si dans les œuvres auxquelles il nous est permis de nous intéresser, nous agissons par un semblable motif? n'y a-t-il aucun sentiment d'amour-propre ou d'égoïsme qui se mêle à ce que nous faisons? Considérons-nous simplement ce qui nous occupe comme étant l'œuvre de Dieu et sa volonté? Souffrons-nous à cause de sa loi violée, de sa majesté offensée? Nous affligeonsnous l'âme pour tant de péchés commis contre la pureté, la vérité, la sainteté du Dieu du Ciel? Est-ce véritablement l'amour des âmes, l'amour de Christ qui nous presse? (2 Cor. V, 14. Le motif qui faisait agir David fut méconnu, et on lui en attribua un qui était indigne et injurieux: « Je connais,» lui dit son frère, - même son propre frère aîné lui dit, « je connais ton orgueil et la malice de ton cœur ».......... De la même manière, soyons assurés que s'il nous est donné d'être occupés utilement pour le règne de Dieu, s'il a plu à Dieu de nous appeler à travailler pour Lui, on nous attribuera aussi de faux motifs, on pervertira nos intentions: et plus nous agirons avec simplicité et avec droiture, plus nous serons exposés à être calomniés et injuriés........ Il faut s'y attendre; notre Chef Céleste l'a déclaré, le Sauveur lui-même l'a éprouvé. Et il ne faudra pas non plus être surpris si l'opposition vient de la part de ceux desquels l'on pourrait naturellement s'attendre à recevoir protection et encouragement: car n'est-il pas écrit: (Matt. X, 36) « On aura pour ennemis ses propres domestiques, » c'est-à-dire ceux de sa maison, ses familiers, ses intimes et l'Apôtre Jean s'exprime en ces termes (1 Ep. IV, 5, 6. «Ils sont du monde, c'est pourquoi ils parlent comme étant du monde, et le monde les écoute; nous sommes de Dieu; celui qui connaît Dieu nous écoute; celui qui n'est point de Dieu ne nous écoute point. 35 Nous ne voyons pas, toutefois, que David ait été découragé. Dieu et cela est heureux pour nous), — Dieu ne voit ni ne juge comme l'homme voit et juge; et David savait que c'était l'œuvre de Jéhovah qui l'occupait tout entier. Aussi comment ne serait-on pas ému en le voyant aller de rang en rang, sa foi grandissant et s'enhardissant à mesure qu'il en trouve le manque dans ceux à qui il s'adresse! jusqu'à ce que, conduit devant le roi, il décline en ces paroles ingénues et sublimes les fondements de sa foi (v. 22.) « Et David dit à Saül: Que personne ne perde courage à cause de cet homme: ton serviteur ira et combattra contre ce Philistin. Mais Saül dit à David: Tu ne saurais aller contre ce Philistin pour combattre contre lui, car tu n'es qu'un jeune homme et lui est un homme de guerre dès sa jeunesse. Et David répondit à Saül: Lorsque ton serviteur paissait les brebis de son père, il arriva qu'un lion vint, et un ours, et ils emportaient une brebis du troupeau; mais je sortis après eux, et je les frappai, et j'arrachai la brebis de leur gueule ; et comme ils se levaient contre moi, je les saisis par la mâchoire, et je les frap |