DIEU Éternel et Tout-Puissant, qui gouvernes toutes choses au Ciel et sur la Terre; exauce, par ta Miséricorde, les supplications de ton Peuple, et nous accorde ta Paix tous les jours de notre vie, par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen! (Collecte pour le Deuxième Dimanche après l'EPIPHANIE.) ACHAZ. « Et il ferma les Portes de la Maison de l'Éternel. » 2. LIV. DES CHRONIQ., chap. XXVIII, v. 24. QUICONQUE a recherché soigneusement et sans prévention la cause la plus certaine, la plus générale et la plus durable du bonheur chez l'homme, l'a trouvée assurément dans la Religion; dans le service de Dieu et la connaissance de ses voies. Mais quoique l'on soit assez généralement convenu de ceci, à l'égard des individus, on n'en fait pas la même application lorsqu'il s'agit d'un peuple, qui cependant doit être cons déré comme une unité, une individualité dans l'agrégé de la population de notre globe. Et tandis que nous trouvons que Dieu traite les nations comme des individus; d'un autre côté, il attend d'une nation, en sa qualité collective ou nationale, d'être reconnu et invoqué, par la pratique d'un culte. C'est le sentiment de cette vérité qui donne un intérêt si grave, une importance si profonde, aux paroles de l'Écriture que vous venez d'entendre; dans lesquelles Achaz, l'un des rois d'Israël, est représenté comme fermant les Portes de la Maison de l'Éternel, et mettant fin, ainsi, pendant un certain temps, au service public de Dieu chez le peuple. ན་ En méditant sur le fait indiqué par ces paroles et sur ses conséquences, nous nous proposons de distribuer nos réflexions sous les trois chefs suivants: I. Les bénédictions qui résultent de l'existence de la Religion chez un peuple; II. Les malheurs qui dérivent de son absence; III. La leçon que nous devons tirer de ces considérations. Puissent les quelques réflexions que nous allons faire, être accompagnées de bénédictions; et puisse cet Esprit de Dieu, dont le souffle crée de nouveau, échauffer aujourd'hui dans nos cœurs l'amour de Dieu et de nos semblables. Amen! I. ACHAZ commença son règne à l'âge de vingt ans. Ce fut un jeune roi, appelé à gouverner dans l'âge des passions et de l'inexpérience; et il régna seize ans : dans ces seize années, combien de maux furent accumulés ! Le royaume de Juda avait été bien et sagement gouverné sous le long règne de son aïeul, Hozias, qui régna cinquante-deux ans. Ce roi protégea l'agriculture et porta les forces de son armée jusqu'au nombre de trois cent sept mille cinq cents hommes. Et encore, sous le sage et pieux roi Jotham, père d'Achaz, qui régna seize ans et qui, dit l'Écriture, << se fortifia, parce qu'il avait rendu sés voies droites devant l'Éternel, son Dieu » de telle sorte que le royaume fut respecté et prospéra pendant ce long espace de temps. C'est ce que nous lisons dans les deux chapitres de ce livre des Chroniques qui précèdent le texte. Fils d'un bon père, et père d'un bon fils (Hézéchias), Achaz fut lui-même le fléau et l'opprobre de son peuple; et il semble avoir hâté la |