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la vie éternelle. Oh! prions que le « Soleil de justice, qui porte la santé dans ses rayons,» hâte son lever et apparaisse dans toute sa splendeur, pour dissiper toute obscurité d'ignorance ou d'incrédulité! que vivifiant les âmes par l'amour de Dieu et du prochain, le feu de cet amour purifie et amène la guérison de tous les maux sur lesquels maintenant nous avons à verser tant de larmes!... « Quand il y en aura d'entre vous » a dit l'Éternel, « qui auraient été chassés jusqu'au bout des Cieux, je vous rassemblerai delà, et je vous ramènerai au lieu que j'aurai choisi pour y faire habiter mon nom. » Oui! l'Éternel peut ramener, quel que soit le degré d'éloignement de lui... quelle que soit la profondeur de l'oubli, quel que soit l'égarement dans les voies de la méchanceté ou de l'erreur !

Et à la prière, ajoutons le jeûne, une telle abstinence que nous puissions demeurer dans un état de prière: tandis que le monde fait festin, ouvre son carnaval, et court aux endroits de dissipation, soyons beaucoup avec Dieu, et nourrissons nos âmes par la communion avec Lui. Si le mal, qui a besoin d'être guéri, est invétéré, souvenons-nous que le démon que les Apôtres n'avaient pu chasser, était un de ceux, dit le

Sauveur, qui ne sortent que par le jeûne ajouté à la prière. Nous trouvons que Néhémie jeùna, et tout le peuple avec lui (chap. IX); confessant leurs, péchés.

En même temps que nous sommes encouragés par l'exemple de Néhémie à offrir la prière de la Foi, -apprenons-en aussi l'humilité, le désintéressement, la persévérance, l'activité, le courage, et la constance dans les principes révélés de Dieu.

Nous pouvons en apprendre l'humilité; il ne s'enorgueillit pas de son œuvre ; au contraire, nous le voyons toujours se maintenir avec une modestie exemplaire. Nous en apprenons le désintéressement : il ne désire rien, il n'obtient rien pour lui-même. Il aurait pu en un moment de faveur se faire une position plus avantageuse, une fortune plus brillante: mais en ce moment décisif, pouvait-il penser à lui-même?— Non! le cœur plein du déplorable état de son pays, sa bouche ne peut proférer que ces paroles: « Envoie-moi vers la ville des sépulchres de mes

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pères pour la rebâtir » (v. 5). Cette pensée absorbe toutes ses sympathies, engloutit toutes ses affections. Aussi, plus tard, quand il réforma les pratiques usurières, il put dire que depuis le jour qu'il avait été nommé leur gouverneur, il n'avait rien

exigé d'eux, pas même « le revenu pour la table du gouverneur et de ses gens,» auquel il avait droit, et que ses prédécesseurs avaient exigé. « Mais » dit-il : « je n'ai pas fait ainsi, à cause de la crainte que j'ai de mon Dieu; »> de peur d'outrepasser les priviléges de la charge qui lui a été commise. (Vide 2, Cor. XI, 9; et XII, 13.).

Nous apprenons aussi de lui une leçon de persévérance; car il poursuivit son œuvré malgré l'opposition des ennemis et la trahison des amis: il puisa toute sa force en Dieu; et il lui fut accordé d'amener à bonne fin son dessein, l'exécutant avec une sagesse, une prudence et une fermeté consommées. L'on y mit aussi beaucoup de diligence, et nous lisons que quand ceux qui s'y étaient opposés « l'eurent vu, ils furent con« sternés en eux-mêmes; et ils connurent que « cet ouvrage avait été fait par notre Dieu. »> ( Ch. VI, 16.

Ce ne fut pas uniquement son crédit auprès du roi qu'employa Néhémie, mais il montra aussi une grande activité personnelle; nous enseignant par là que nous ne devons pas nous arrêter aux désirs, aux aspirations seulement. Nous devons nous adresser à Dieu pour qu'il nous éclaire et nous conduise dans ce qu'il y a à faire ;

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ensuite c'est à nous de mettre la main à l'œuvre, et de nous en occuper avec zèle, avec soin, et avec persévérance: c'est dans cette voie que nous viennent les bénédictions du Ciel. Il aurait pu demeurer inactif, sans s'inquiéter de l'état de ses frères : il avait déjà tout ce qu'il pouvait souhaiter, et bien des personnes l'auraient dit heureux. Cependant il manquait à ce bonheur apparent, de voir le culte de Dieu prospérer, son peuple réuni, protégé, gardé, et la présence de Dieu évidemment avec eux. Il conserva au milieu d'une cour, une fidélité et un zèle que l'on jugera être difficiles d'y toujours maintenir.

En effet, Néhémie, nourrissant son âme de pensées nobles et pieuses, nous paraît en contraste avec la vie passée à poursuivre des riens éclatants que l'on a coutume d'attribuer à ceux qui forment les Cours. Il souffrait à cause de son pays : il aurait pu se livrer aux jouissances et au repos; mais il reçut la grâce de ne point s'y abandonner; et recherchant Dieu soigneusement, ce dessein généreux prit naissance dans son cœur, inspiré par Celui duquel tous les saints désirs, tous les bons conseils et toutes les œuvres justes procèdent.

Néhémie nous présente encore l'exemple d'un

saint courage. Il était seul : c'est une œuvre immense à entreprendre pour un seul homme. Cependant les moyens lui viennenten réponse à la prière. En contemplant les Saints de l'Ancienne Alliance; -à la vue de la foi robuste avec laquelle ils agirent, ils nous apparaissent comme des géants, tandis que nous semblons des pygmées...! Par son énergie individuelle, il obtint tout ce qu'il fallait : il réunit tous les matériaux, et donna l'impulsion, engageant le peuple à entreprendre le travail et à se mettre à l'œuvre. Ainsi, voyons - nous ce que peut effectuer un seul individu, mu de zèle pour la cause de Dieu et du bien. Il lui fut donné d'exciter les usuriers au remords et à la repentance (ch. V); — il fit un dénombrement du peuple, en se servant de celui que Zérobabel avait fait de ceux qui étaient retournés de la captivité (ch. VII); -il les fit engager, dans une alliance solennelle, qu'ils serviraient Jéhovah, le Dieu de leurs pères (ch. X); -il rétablit le culte sur des bases populaires (ch. XII, 45, 47);—il réprima le commerce que faisaient les gens de la campagne et les étrangers dans Jérusalem, le Saint Jour du Repos: employant les paroles d'une sagesse toute selon Dieu: «Je censurai donc les principaux de Juda, et je leur dis: Quel mal faites-vous de violer ainsi le

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