avez-vous suivi sa vie d'abnégation et d'humiliation? l'avez-vous contemplé expirant sur la croix, sous d'affreuses souffrances? et, pénétrés de componction pour vos égarements et vos transgressions, avez-vous reconnu que ce fut pour vos péchés, même pour les vôtres, qu'il a enduré d'aussi grands tourments? « Ils regarderont vers moi, qu'ils auront percé; ils en feront le deuil, a dit l'Esprit-Saint. (Zach. XII, 40.) Avez-vous ressenti l'efficace du Sacrifice, en éprouvant que vos péchés vous ont été pardonnés; car, « le sang de Jésus-Christ purifie de tout péché. » (1 Jean I, 7.) Et le vieil homme en vous, avec toutes ses convoitises, est-il crucifié? Sommes-nous véritablement morts au péché pour vivre à la justice? Sommes-nous ressuscités avec CHRIST, et nos affections sont-elles désormais placées sur les choses d'en haut, et non sur celles de la terre?.... Si nous avons le bonheur d'être ainsi nés de nouveau de Son Esprit, embrassés en Son Salut, et entés en Son Corps spirituel, nous en aurons le témoignage, et dès-lors nous pourrons offrir le Culte en esprit et en vérité qui est réclamé de nous! Souvenez-vous que c'est le Fils même de Dieu qui a dit ces paroles du texte, Celui qui sera le Juge des vivants et des morts. C'est avec tout le poids d'une telle autorité que ces paroles s'adressent à nous; réclamant que chacun s'examine soi-même pour s'assurer si l'on a bien établi la différence entre le Culte extérieur, nominal et le vrai Service de Dieu, le Sacrifice vivant et raisonnable-l'hommage en esprit et en vérité..... Recherchons donc le sens des paroles, et tâchons de nous pénétrer du caractère de ce culte en esprit et en vérité. « Le temps vient, et il est déjà venu, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité, car le Père demande de tels adorateurs. » Dans ces paroles, nous sommes d'abord frappés de l'analogie entre la nature de l'objet adoré et le culte que nous sommes appelés à Lui rendre; car le verset suivant n'est guère qu'une amplification, une déclaration plus explicite de la même vérité.... « Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité. »- « Dieu est esprit! » Tel est l'Éternel, l'Infini, l'Invisible, le seul vrai Dieu. « Le Dieu qui a fait le monde et toutes les choses qui y sont, » disait l'Apôtre Paul, prêchant à Athènes, « étant le Seigneur du Ciel et de la terre, n'ha par bite point dans les temples bâtis par la main des hommes: - Il n'est point servi par les mains des hommes, comme s'il avait besoin de quoi que ce soit, Lui qui donne à tous la vie, la respiration, et toutes choses. » (Actes XVII, 24, 25.) Le Ciel est son trône, et la terre son marchepied; Il est « le Père des esprits de toute chair. »-« A qui me rendriez-vous semblable? » a-t-il dit son Prophète Esaïe; « et à qui m'égaleriez-vous?»> (XLVI, 5.) Lui offrirons-nous des sacrifices de bêtes grasses? immolerions-nous des hécatombes? « Je n'ai qu'en faire,» a-t-il déclaré. Ces sacrifices commandés par l'Ancienne Loi ont été rendues inutiles par la venue du Messie ces choses n'étaient que des figures, « l'ombre de celles qui devaient venir; mais le corps en est en Christ. » (Coloss. II, 17.) : « Je répandrai mon esprit sur toute chair, » a dit Jéhovah. (Voyez Joël II, 28; Actes des Ap. II, 17; et X, 45.) Et maintenant il reprend du sien le culte qui lui est acceptable est celui en esprit et en vérité; -c'est l'encens du cœur qu'il agrée. Comment serions-nous capables de lui offrir aucun sacrifice, nous dont le cœur est naturellement corrompu; ne jetant, comme les vagues d'une mer agitée, que fange et écume. (Esaïe LVII, 20.) et nos meilleures actions mêmes étant entachées d'imperfection? C'est en le Sauveur Jésus-Christ que Jéhovah a mis son bon plaisir ; c'est en Lui que l'homme - Luipécheur peut être agréé, et réconcilié. même a dit : « C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous dis sont esprit et vie. » (Jean VI, 63.) Quelle est au moins une de ces paroles, de ces déclarations du Sauveur? La voici: « C'EST ICI LA VOLONTÉ DE CELUI QUI M'A ENVOYÉ, QUE QUICONQUE CONTEMPLE LE FILS ET CROIT EN LUI, AIT LA VIE ÉTERNELLE, ET JE LE RESSUSCITERAI AU DERNIER JOUR. » (id. v. 40.) << Celui qui croit en moi, a la vie éternelle. » (v. 47.) C'est par la Foi en Lui, et par la naissance spirituelle qui en résulte, que nous sommes en Lui, et Lui en nous; que nous sommes un avec Lui et Lui est un avec nous; c'est par là que nous devenons, « rois et sacrificateurs à Dieu,» et aptes à offrir des sacrifices spirituels; comme en parle l'Apôtre Pierre :— « Vous aussi, comme des pierres vives vous entrez dans la structure de l'Edifice, pour être une Maison spirituelle, et de saints sacrificateurs, pour offrir des sacrifices spirituels et agréables à Dieu par JésusChrist.» (4 Ep. II, 5.) (1 Mais ceci nous manque-t-il? n'avons-nous pas contemplé le Sauveur? n'avons-nous pas cru en Lui? ne se trouve-t-il pas en nous une vive foi au salut gratuit qui est accordé de Dieu en Christ? - Comment, alors, saurions-nous offrir à Dieu un sacrifice acceptable en esprit, à moins que l'élément spirituel ne réside en nous, si nous ne nous mettons, pour le moins, en rapport avec Lui, par nos aspirations, par nos désirs? Nous entasserions en vain cérémonie sur cérémonie et pompe sur pompe: que servirait tout cela devant Celui qui sonde les cœurs, lorsque c'est un service en esprit non moins qu'en vérité qu'il réclame? C'est à nous donc, chacun pour soi, d'examiner scrupuleusement, quelle est la nature du culte que nous lui offrons, sans croire que personne puisse dissimuler devant Dieu. L'âme qui adore en esprit et en vérité voudra être franche et ingénue dans la confession de ses péchés. Nous aimerons à reconnaître que nous ne sommes pas dignes de venir en la présence de Dieu; que s'il voulait plaider contre nous, nous ne saurions « lui répondre sur un article de mille» (Job IV.); s'il ne nous accorde son salut, et s'il ne nous met la grâce dans le cœur, |