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Jésus l'entretint de cette vie spirituelle, de cette existence céleste qui est en Lui, qui découle de Lui, et que le Sauveur assimile ici, (empruntant une figure de la circonstance où ils se trouvaient placés) à « une source d'eau jaillissante jusqu'à la vie éternelle. »

C'est alors que par une progression d'idées, une transition toute naturelle, cette femme demande touchant la forme extérieure, la manifestation des croyances; le culte qu'il faut rendre à Dieu, durant cette vie mortelle :- - « La femme lui dit: Seigneur, je vois que tu es un prophète. Nos pères ont adoré sur cette montagne, et vous dites vous autres que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. » (v. 20.) Sa pensée se bornant à ce qu'elle connaissait, -et aux ordonnances de la loi cérémoniale, elle s'empresse d'interroger à Celui qu'elle considère comme étant capable de l'instruire sur une chose qui présentait quelque difficulté à son esprit.

Sa demande est relative à la séparation qui existait entre le culte des Juifs et celui des Samaritains; ce dernier, corrompu, dégénéré, mélangé avec les superstitions des infidèles qui avaient été établis dans la Judée pendant la captivité,

et qui avait pour principal siége la montagne de Garizim à Samarie. Cette séparation du culte Mosaïque, et l'abandon de la montagne de Sion, étaient une source constante d'aversion et d'animosité entre les Juifs et les Samaritains. C'est ceci qui rend la circonstance du discours du Sauveur avec la Samaritaine plus remarquable; c'est aussi ce qui fournit le trait saillant et le contraste qui existe dans la Parabole du Bon Samaritain et de l'homme qui tomba entre les mains des voleurs.

Elle s'informe selon l'état de ses connaissances; elle Lui soumet ses doutes; comme si elle désirait sortir de cet état de choses inférieur, dégénéré. L'on dirait que c'est une avance qu'elle fait, soutenu par la puissance de l'Esprit du Sauveur, là présent avec elle. C'est alors que le Sauveur l'élève à la connaissance du Vrai Dieu, et du Culte qu'il réclame de vous; lui représentant qu'elle avait bien les traditions, mais sans la connaissance : « Vous adorez ce que vous ne connaissez point; pour nous, nous adorons ce que nous connaissons; car le salut vient des Juifs. » Cette femme avait la connaissance de ce qui était exigé sous l'Ancienne Loi; mais Jésus lui expose les conditions de la Nouvelle

Alliance: dans l'Enseignement sublime que renferme notre texte : « Le temps vient; et il est déjà venu, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité, car le Père demande de tels adorateurs; » et le Céleste Docteur ajoute : : - « Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité; » -l'adoration embrasse tant la forme que le fond; le Culte intérieur aussi bien que le culte extérieur. La Loi Ancienne avait été donnée par Moïse; mais voici une nouvelle dispensation bien plus étendue. Cette pauvre Samaritaine s'en trouve elle-même en être l'objet : aussi en est-elle comme émerveillée, et sa pensée se reporte-t-elle aussitôt sur ce règne de lumière et de vérité, le règne du Messie, qui avait été promis et dont elle avait entendu parler.

« Cette femme lui répondit: je sais que le Messie, c'est-à-dire le Christ, doit venir; quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses. » (v. 25.) Et, quelle merveilleuse déclaration que celle qui vint frapper son oreille!« Jésus lui dit Je le suis moi, qui te parle. »-Oui, Il était le Céleste Visiteur qui nous apportait la connaissance des choses qui sont auprès du Père : etvenait établir, par sa triomphante résurrection,

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et son ascension glorieuse, la certitude « de la Vie et l'Immortalité ! Celui qui m'a vu, dit-il en une circonstance à Philippe, « a vu le Père. » (Jean XIV, 9.) « Si quelqu'un m'aime, il gardera ma Parole, et mon Père l'aimera, et nous viendrons à Lui et nous ferons notre de

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meure chez Lui. » (Id. V, 23.) Aussi, dans la prière admirable qu'il fit pour ses Disciples avant sa Passion, le Sauveur dit : « Afin que tous ne soient qu'un, comme Toi, ô mon Père! tu es en moi, et que je suis en Toi; qu'eux aussi soient en nous; et que le monde croie que c'est Toi qui m'as envoyé. » Jésus se déclarait ainsi à cette femme de Samarie; il était là présent avec elle, elle pouvait le contempler!

Jésus ne dédaigna point de s'entretenir avec cette brebis égarée; avec cet être isolé, pour son illumination et son instruction spirituelle. Les Apôtres survenant, dit l'Évangéliste, « furent surpris de ce qu'il parlait avec une femme; néanmoins aucun d'eux ne lui dit : Que lui demandes-tu? ou pourquoi parles-tu avec elle? » (v. 27.) C'est qu'ils comprenaient les besoins spirituels de leur époque; ils étaient déjà pénétrés d'avance de la vérité de ces Paroles que le Sauveur leur adressa un instant après, comme pour pré

venir leur pensée : « Ne dites-vous pas qu'il y a encore quatre mois jusqu'à la moisson? mais moi, je vous dis : levez vos yeux, et regardez les campagnes qui sont déjà blanches et prêtes à être moissonnées. »

C'est par l'Esprit de Dieu que le terrain est ainsi préparé; il sème le repentir, la foi, la crainte et l'amour de son nom; il y met la faim et la soif de sa justice; l'attente de son salut; le zèle pour son honneur; et les cœurs sont préparés, par ce moyen, pour la moisson que son Évangile, sa bonne Parole de pardon et de réconciliation est venu faire : les âmes sont recueillies dans ses greniers Éternels....

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Oui! très chers amis; le Sauveur nous instruira, nous aussi; il daignera se montrer à nous! Vous le trouverez, soyez-en assurés, ce Jésus qui était le Christ, si, comme la femme Samaritaine, vous vous informez de Lui; si vous souhaitez qu'il vous conduise en toute Vérité : vous le retrouverez dans le témoignage des Livres Saints. Avez-vous, en effet, vu le Sauveur des yeux de la Foi? avez-vous suivi ce Personnage Glorieux sur les récits des Saintes-Écritures, marchant dans la Judée, allant de lieu en lieu faisant le bien?

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