faut y croire, il faut l'embrasser, la recevoiret recevoir ici, en ce cas, la délivrance,

le

salut, la vie éternelle! Sors donc, ô âme humiliée et assujétie; sors, à l'exemple de David! Connais la puissance qui affranchit et qui donne la victoire. Il est écrit : « Résistez au diable,

et il s'enfuira de vous. »> ( Jacq. IV, 7. ) « Dieu a parlé une fois, » dit le Psalmiste, « et je l'ai entendu deux fois; c'est que la force appartient à Dieu.» (Ps. LXII, 12. ) Déclarez-vous du côté de l'Éternel et ne vous inquiétez pas des suites. Regardez à Jésus le chef et le consommateur de notre foi, mourant pour nos péchés, même les vôtres si vous croyez en lui: et retournant au siége de sa gloire pour y préparer le lieu; et envoyant des dons aux hommes, même le Saint-Esprit.

Ce qui séduit le monde et l'asservit, c'est l'incrédulité: selon les paroles de l'Apôtre; « mes frères, prenez garde qu'il n'y ait en quelqu'un de vous un cœur mauvais et incrédule qui vous fasse abandonner le Dieu vivant.» (Heb. III, 12.) C'est l'incrédulité qui est la source fertile de tant de maux, et contre laquelle nous avons à lutter en cette époque. C'est là l'inexorable maître qui tient le pied sur le cou de tant de victimes;

avilissant et troublant les cœurs où devraient régner la paix de Dieu, et la dignité qui appartient aux Célestes destinées de l'homme.

Depuis trop longtemps i pèse de tout son poids sur les âmes dans ce beau pays, séduisant et donnant la mort spirituelle; ôtant l'idée de la responsabilité devant Dieu; produisant ces liens immoraux, qui sont les germes de tant de malheurs pour la société. C'est cette fatale impiété qui enlevant la croyance à un avenir, plonge l'homme dans les indulgences sensuelles, et les plus ignobles excès: « mangeons et buvons, car demain nous mourrons; » le ravalant ainsi jusqu'au rang de la brute, tellement qu'il poursuit les biens, les faux plaisirs du monde, comme si ce corps, cette vie était le tout de l'homme.

Voyez encore sous combien de formes l'ennemi apparaît et se procrée! On le retrouve dans. tous ces livres honteux que nous voyons étalés dans les rues : dans toutes ces gravures indécentes, qui nous choquent, et qui rencontrent malgré nous nos regards! et dans tant d'autres choses qui sont toutes de Satan et ressortent de son règne d'incrédulité et de ténèbres....

Le Prince du mal est puissant, et son règne est

fort étendu dans le monde. Toutefois ne craignons pas de l'envisager: hâtons-nous plutôt d'aller au-devant de lui, comme David courut à la rencontre de Goliath. (V. 48.) Que nul ne perde courage parce que les combattants pour le bien paraissent être en petit nombre, ou parce que quelqu'un peut se trouver seul à soutenir la cause de Dieu.... Quel autre était avec David, en cette occasion ? Quels étaient ses appuis, ses patrons? Les Prophètes n'étaient-ils pas le plus souvent seuls en exécutant les ordres de Jéhovah? En faisant l'œuvre de Dieu, la plus petite pierre, lancée avec foi, est capable de produire des résultats et d'infliger une blessure mortelle à la puissance du mal.

Il ne manque pas d'exemples dans les SaintesÉcritures de succès avec des moyens, en apparence, les plus disproportionnés, lorsqu'on s'est appuyé sur Dieu. Sans entrer dans des détails, je peux indiquer ici l'exemple de Jonathan et le jeune homme qui portait ses armes, au 1a Liv. Samuël chap. XIV, v. 6; — l'exemple des serviteurs des Princes, au Liv. des Rois chap. XX, v. 20; celui du roi Asa, au 2 Liv. Chroniques chap. XIV, v. 114.

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L'on est en général, trop disposé mes chers

amis, à désirer l'appui extérieur d'un grand nombre de personnes: oubliant que Dieu peut opérer par un petit nombre comme par un plus grand; aussi, ne lisons-nous pas que le règne de Dieu ne vient point avec éclat? Il y a des personnes qui recherchent l'appui du nombre et du talent; tandis qu'il est écrit: « Ce n'est point par armée ni par force, mais c'est par mon esprit, a dit l'Éternel. » Zach. IV. 3). De telles personnes auraient souhaité que Gédéon eût eu son complément d'hommes; et que la « Mère en Israël, » Debora, eût eu quelqu'un pour soutenir son courage.

Il convient bien que nous sentions toute notre faiblesse mais nous devons savoir aussi que lorsque Dieu veut agir, « il n'y a personne qui empêche sa main, et qui Lui dise: Qu'as-tu fait? » ( Daniel IV, 35.) « Il fait ce qui lui plaît tant dans l'armée des Cieux, que parmi les habitants de la terre. » Les uns se vantent de leurs chariots et les autres de leurs chevaux, mais nous nous vanterons du nom de l'Éternel notre Dieu.» (Ps. XX. )

HIER, l'Église Universelle a fait la commémoration de la Conversion de Saint - Paul: et cet exemple éclatant de la Souverainté de Dieu nous

atteste qu'il peut tirer même du rang de ses plus acharnés persécuteurs ceux qui doivent l'honorer. Ce souvenir devrait aussi rendre tout croyant humble, en voyant que l'Éternel peut se servir de qui il veut; tellement que « cela ne vient pas de celui qui veut ni de celui qui court; mais de Dieu qui fait miséricorde. » (Rom. X, 16.)

Ce qui nous nuit, c'est que nous regardions ce qui se fait de bien dans le monde comme étant notre œuvre: ne considérant pas assez la grande lutte qui a lieu contre le mal, comme étant le combat de l'Éternel.; désirant trop souvent être des champions pour notre propre compte, afin que la gloire nous en revienne. Hélas! nous voulons nous prévaloir de nos actions tandis qu'il est déclaré expressément : « Je ne donnerai point ma gloire à un autre. » (Esaïe XLVIII, 44).

Pour terminer. Il doit être évident à chacun de nous, l'exemple de David devant les yeux, qu'avant de pouvoir combattre pour Dieu, il faut que nous nous soyons déclarés pour lui; que nous soyons véritablement de sa famille; qu'il y ait eu séparation d'avec le Monde et ses vanités, d'avec le Péché et ses criminelles