pai, et je les tuai. Ton serviteur donc a tué et un lion et un ours; et ce Philistin, cet incirconcis, sera comme l'un d'eux; car il a déshonoré les batailles rangées du Dieu vivant. David dit encore: l'Éternel qui m'a délivré de la griffe de lion et de la patte de l'ours, me délivrera encore de la main de ce Philistin. Alors Saül dit à David: Va, et que l'Éternel soit avec toi! >> David connaissait la puissance qui l'avait soutenu : il connaissait CELUI en qui il mettait sa confiance; sa Foi était grande : et voilà ce jeune garçon, ce simple pâtre, qui avance au nom de JEHOVAH, le Dieu des armées, pour combattre le vétéran formidable, le guerrier cuirassé, le géant de la Philistie!... En vérité, en vérité, nous sommes appelés à reconnaître que les voies de Dieu ne sont pas comme nos voies, ni ses desseins comme nos desseins! II. Mais nous avons à apprendre en second lieu que ce combat appartient à l'Éternel, en considérant les moyens par lesquels fut obtenue la victoire. LORSQUE nous réfléchissons sur ce qui est dit concernant le géant Goliath ; tant au sujet de sa taille que de son armure, nous pouvons facilement nous imaginer quelle présence formidable était la " sienne, et comment les Israélites furent saisis de frayeur, lorsqu'encore une fois il se présenta devant eux au moment où l'armée se formait en bataille, pour provoquer un combat singulier : Pourquoi sortez-vous pour vous ranger en bataille? Ne suis-je pas Philistin, et vous, n'êtesvous pas serviteurs de Saül? Choisissez un homme d'entre vous et qu'il descende pour se battre avec moi; que s'il a l'avantage sur moi, en combattant avec moi, et s'il me tue, nous vous serons assujétis; mais si j'ai l'avantage sur lui, et si je le tue, vous nous serez assujétis, et vous nous servirez.» (V. 9.) Et au verset quatrième, nous lisons : « Il avait six coudées et une palme de haut. Il avait un casque d'airain sur la tête et il était armé d'une cuirasse à écailles, et sa cuirasse pesait cinq mille sicles d'airain; il avait aussi des cuissards d'airain sur ses cuisses, et un bouclier d'airain entre les épaules; la hampe de sa hallebarde était comme l'ensuble d'un tisserand, et son fer pesait six cents sicles de fer; et celui qui portait son bouclier marchait devant lui. » Pour résister à un tel adversaire, assurément « l'épée et la hallebarde » n'étaient pas de trop; et dirigées même par les mains les plus habiles. Tels auraient été les conseils de la sagesse humaine: mais les conseils de Dieu ne ressemblent point à ceux de l'homme; et ce fier combattant va être livré entre les mains du jeune garçon. Saül voulait lui faire revêtir sa propre armure; mais voyez David laissant de côté le casque d'airain, refusant la forte cuirasse et la bonne épée, pour ne prendre que les armes qui appartenaient à la position où la Providence de Dieu l'avait placé. Il n'alla point chercher des ressources étrangères; mais il se borna à ce qui lui était, pour ainsi dire, propre. Il prit en sa main sa fronde et son bâton : et dans sa pannetière de berger qu'il avait, il mit cinq cailloux bien unis qu'il se choisit du torrent. (v. 40.) Assurément Goliath s'attendait à voir paraître un adversaire qui fut, à son avis, plus digne de lui; aussi méprisa-t-il David et l'insulta: « Suis-je un chien, que tu viennes contre moi avec des bâtons?-Et le Philistin maudit David par ses Dieux. » (v. 45.) Mais la foi de David ne lui fit pas défaut : et il répond en prononçant les paroles magnifiques du texte que vous avez entendues: « Tu viens contre moi, avec l'épée, la hallebarde et le bouclier mais moi, je viens contre toi au nom de l'Éternel des armées, du Dieu des batailles rangées d'Israël, que tu as déshonoré; aujourd'hui, l'Éternel te livrera entre mes mains; je te frapperai, je t'ôterai la tête, et je donnerai aujourd'hui les cadavres du camp des Philistins aux oiseaux des Cieux et aux animaux de la terre; et toute la terre saura qu'Israël a un Dieu; -Et toute cette assemblée saura que l'Éternel ne délivre point par épée ni par hallebarde; car ce combat appartient à l'Éternel, qui vous livrera entre nos mains. » Sa confiance en Jéhovah était inaltérable, et ne pouvait être ébranlée : son attente ne fut pas non plus déçue : le combat fut en effet celui de l'Éternel. Ce fut la puissance de Jéhovah qui dirigea la fronde et guida cette pierre, qui alla frapper au front l'orgueilleux Philistin et l'abattit à terre (v. 50). « Ainsi David avec une fronde et une pierre fut plus fort que le Philistin, et il frappa le Philistin et le fit mourir, et cependant David n'avait point d'épée à la main : » - aucune arme ordinaire ne fut levée contre lui, - aucun bras humain ne le toucha; mais le fier champion des Philistins qui déshonorait les batailles du Dieu vivant, succomba devant un jeune homme blond et beau de visage (v. 42); et « l'homme de guerre dès sa jeunesse » mordit la poussière devant un jeune pâtre, arrivé des bergeries,-armé d'une fronde et d'un caillou, mais avançant en la force de l'Éternel le Dieu des armées, le Dieu vivant et véritable. III. J'ai été conduit à présenter ces réflexions, en considérant combien sont grands les ennemis que chacun est appelé à combattre en traversant la vie; et afin que reconnaissant notre faiblesse, nous sachions quel est le bras puissant qui « nous aide et nous délivre,» suivant les paroles de la Collecte de ce jour. Oui! mes chers amis! nous ne le savons que trop; les ennemis de notre âme sont nombreux, puissants et capables de jeter en nous l'épouvante mais, béni soit Dieu! «il a placé son secours en Un qui est puissant; le Sauveur Jésus le Christ est venu au monde en son temps, et a été victorieux du péché et de la mort. : Ce Sauveur descendait de la race de David selon la chair: David en était le type, en ce qu'il assujétit les nations Cananéennes qui n'avaient point encore été réduites, accomplissant par là les promesses et les desseins de Dieu. |