Il eft bon d'étre charitable : Mais envers qui? C'eft là le poinct. CXVII. Le Lion malade & le Renard. DE par le Roi des animaux Qui dans fon antre étoit malade, Que chaque efpece en Ambaffade Sous promeffe de bien traiter Les pas empraints fur la pouffiere Par ceux qui s'en vont faire eau malade leur cour, Tous fans exception.regardent fa taniere; Pas un ne marque de retour, Cela nous met co méfiance. Que fa Majefté nous difpenfc. Grand-merci de fon paffe-port Je le crois bon: mais dans cét antre. Je Je vois fort bien comme l'on entre, CXVIII. L'Oifeleur, l'Autour, & l'Alouette. L Es injuftices des pervers Servent fouvent d'excufe aux nôtres. Si tu veux qu'on t'épargne, épargne auffi les autres. Sur celle qui chantoit ,quoyque prés du tombeau. Lors que fe rencontrant fous la main de l'oifeau Pendant qu'à la plumer l'Autour eft occupé, CXIX. Le E CXIX. Le Cheval l'Ane. N ce monde il se faut l'un l'autre secourir. C'eft fur toi que le fardeau tombe. Un Ane accompagnoit un Cheval peu courtois Du Baudet en cette avanture, CXX. Le CXX. Le Chien qui lâche fa proye pour Hacun fe trompe ici bas. Cha On void courir aprés l'Ombre La plupart du temps le nombre. Au Chien, dont parle Efope, il faut les renvoyer. CXXI. Le Chartier embourbe E Phaeton d'une voiture à foin LVPhaeton Le pauvre homme était loin De tout humain fecours. C'étoit à la campagne Prés d'un certain canton de la baffe Bretagne Appellé Quimpercorentin. On fait affez que le Destin Adreffe lã les gens quand il veut qu'on entage. Dieu nous préferve du voyage. Pour venir au Chartier embourbé dans ces lieux, Le voila qui detefte & jure de fon mieux, Peltant en fa fureur extrême Tantôt contre les trous, puis contre fes chevaux, Il invoque à la fin le Dieu dont les travaux Ton bras peut me tirer d'ici. Hercule veut qu'on fe remuë, Puis il aide les gens. Regarde d'où provient Ote d'autour de chaque rouë Ce mal-heureux mortier, cette maudite bouë, Pren ton pic, & me romps ce caillou qui te nuit. Comble-moi cette orniere. As-tu fait? Oüy, dit l'homme. Or bien je vas t'aider, dit la voix: pren ton foüet. Je l'ay pris. Qu'eft-ceci? mon char marche à fouhait, Hercule en foit loüé. Lors la voix: Tu vois comme Tes chevaux aifément fe font tirez de-là. Aide-toy, le Ciel t'aidera. CXXII. Le |