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Si l'on croit la renommée,
La victoire balançajem
Plus d'un Gueret s'engraiffa
Du fang de plus d'une bande.

Mais la perte la plus grande 9. STO
Tomba prefque en tous endroits,
Sur le peuple Spuriquois.

Sa déroute fut entiere:xs

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Les efforts des combattans.
Leur refiftance fut vaine
Il falut ceder au fort:
Chacun s'enfuit au plus fort.
Tant Soldat, que Capitaine.
Les Princes perirent tous.
La racaille dans des trous

Trouvant fa retraité prété, noita A
Se fauva fans grand travail.'s

Mais les Seigneurs fur leur téte tov 9/1
Ayant chacun un plumail,cg #epid
Des cornes, ou des aigrettes;

Soit comme marques d'honneur

Soit afin que les Bélettes:

En conceuffent plus de peur :
Cela caufa leur malheur.

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Trou, ni fente, ni crevafse 9 190

Ne fut large affez pour eux:

Au lieu que la populace

Entroit dans les moindres creux.

La principale jonchée

M

Fut

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LXVII. pol so jov

Le Singe & le Dauphin.

Etoit chez les Grecs un ufage,

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Que fur la Mer tous

Menoient avec eux en voyage...
Singes & Chiens de bâteleurs.
Un Navire en cét équipage
Non loin d'Athenes fit naufrage.
Sans les Daufins tout eut peri.
Cét animal eft fort ami

De nôtre espece; En fon Hiftoire
Pline le dit, il le faut croire.

Il fauva donc tout ce qu'il pût. raunioil
Même un Singe en cette occurrence,
Profitant de la reffemblance,

Lui penfa devoir fon falut.

Un Daufin le prit pour un homme.
Et fur fon dos le fit affeoir,
Si gravement qu'on eut crû voir

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Ce chanteur que tant on renomme.
Le Daufin l'alloit mettre à bord;
Quand par hazard il lui demande;
Etes-vous d'Athenes la grande?...
Ouy, dit l'autre, on m'y connoit fort,
S'il vousy furvient quelque affaire
Employez-moi; car mes parens
Y tiennent tous les premiers rangs;
Un mien cousin eft juge-Maire.
Le Daufin dit bien grandmerci.
Et le Pirée a part auffi

A l'honneur de vôtre prefence?
Vous le voyez fouvent? Je penfe.
Tous les jours; il eft mon ami,
C'eft une vieille connoiffance.
Nôtre Magot prit pour ce coup
Le nom d'un port pour un nom d'homme.
De telles gens il est beaucoup,

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Qui prendroient Vaugirard pour Rome;
Et qui, caquetans au plus drût,
Parlent de tout & n'ont rien vu.
Le Daufin rit, tourne la téte,
Et le Magot confideré
Il s'apperçoit qu'il n'a tiré

Du fond des eaux rien qu'une béte.
Il l'y replonge, & va trouver 2
Quelque homme afin de le fauver.

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LXVIII. L'Hom

CE

LXVIII.

L'Homme l'Idole de bois.

Ertain Payen chez lui gardoit un Dieu de bois;
De ces Dieux qui font fourds bien qu'ayans des

oreilles.

Le Payen cependant s'en promettoit merveilles.) Il lui coûtoit autant que trois.

Ce n'étoient que yœux & qu'offrandes, Sacrifices de boeufs couronnez de guirlandes. Jamais Idole, quel qu'il fûr,

N'avoit eu cuifine fi graffe;

Sans que pour tout ce culte à fon hote il écheût
Succeffion, trefor, gain au jeu, nulle grace.
Bien plus, fi pour un fou d'orage en quelque endroit
S'amaffoit d'une ou d'autre forte,

L'Homme en avoit fa part, & fa bourfe en fouffroit.
La pitance du Dieu n'en étoit pas moins forte.
A la fin fe fâchant de n'en obtenir rien,

Il vous prend un levier, met en pieces l'Idole,
Le trouve rempli d'or. Quand je t'ay fait du bien,
M'as-tu valu, dit il, feulement une obole?
Va, fors de mon logis: cherche d'autres autels,
Tu reffembles aux naturels

Malheureux, groffiers, & ftupides:

On n'en peut rien tirer qu'avecque le bâton.
Plus je te rempliffois, plus mes mains étoient vuides;
J'ay bien fait de changer de ton.
I

LXIX. L

LXIX.

Le Geay paré des plumes du Pan.

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N Pan muoit; un Geay prit fon plumage;
Puis aprés fe l'accommoda;

Puis parmi d'autres Pans tout fier fe panada,
Croyant être un beau perfonuage.

Quelqu'un le reconnût; il fe vit bafoüé,
Berné, fifflé, moqué, joué.

Et par Meffieurs les Pans plumé d'étrange forte:
Même vers les pareils s'étant refugié,

Il fut par eux mis à la porte.

Il eft affez de Geais à deux piés comme lui,
Qui fe parent fouvent des dépouilles d'autrui,
Et que l'on nomme plagiaires.

Je m'en tais; & ne veux leur caufer nul ennui
Ce ne font pas là mes affaires.

LXX.

Le Chameau, & les Bâtons flotans,

E premier qui vit un Chameau
S'enfait à cét objet nouveau;

Le fecond approcha; le troifiéme ofa faire
Un licou pour le Dromadaire.

L'accoûtumance ainfi nous rend tout familier.

Ce

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