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AVIS

SUR CETTE NOUVELLE ÉDITION

Dans la première édition de cet ouvrage, nous avons annoncé une partie supplémentaire. Elle devait se composer de toutes les questions qui n'avaient pu y trouver place, ou que les circonstances ultérieures et de nouvelles études devaient faire naître; mais comme: elles sont toutes relatives à quelqu'une des parties déjà traitées et dont elles sont le développement, leur publication isolée n'eût présenté aucune suite. Nous avons pré féré attendre la réimpression du livre pour fondre Te tout ensemble, et nous en avons profité pour apporter dans la distribution des matières un ordre beaucoup plus méthodique, en même temps que nous en avons élagué tout ce qui faisait double emploi. Cette réimpression peut donc être considérée comme un ouvrage nouveau, quoique les principes n'aient subi aucun changement, à un très petit nombre d'exceptions près, qui sont plutôt des compléments et des éclaircissements que de véritables modifications. Cette conformité dans les principes émis, malgré la diversité des sources où nous avons puisé, est un fait important pour l'établissement de la science spirite. Notre correspondance nous accuse, au contraire, que des communications de tout

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AVIS SUR CETTE NOUVELLE ÉDITION.

point identiques, sinon pour la forme du moins pour le fond, ont été obtenues en différentes localités, et cela avant même la publication de notre livre, qui est venu les confirmer et leur donner un corps régulier. L'histoire, de son côté, prouve que la plupart de ces principes ont été professés par les hommes les plus éminents des temps anciens et modernes, et vient y apporter sa sanction.

L'enseignement relatif aux manifestations proprement dites, et aux médiums, forme en quelque sorte une partie distincte de la philosophie, et qui peut être l'objet d'une étude spéciale. Cette partie ayant reçu des développements très considérables par suite de l'expérience acquise, nous avons cru devoir en faire un volume distinct, contenant les réponses données sur toutes les.questions relatives aux manifestations et aux médiums, ainsi que de nombreuses remarques sur le spiritisme pratique cet ouvrage formera la suite ou le complément dur LIVRE DES Esprits'.

Sous presse

INTRODUCTION

A L'ÉTUDE

DE LA DOCTRINE SPIRITE

I

Pour les choses nouvelles il faut des mots nouveaux, ainsi le veut la clarté du langage, pour éviter la confusion insépa rable du sens multiple des mêmes termes. Les mots spirituel spiritualiste, spiritualisme, ont une acception bien définie; leur en donner une nouvelle pour les appliquer à la doctrine des Esprits, serait multiplier les causes déja si nombreuses d'amphibologie. En effet, le spiritualisme est l'opposé du matérialisme; quiconque croit avoir en soi autre chose que la matière est spiritualiste; mais il ne s'ensuit pas qu'il croie à l'existence des Esprits ou à leurs communications avec le monde visible. Au lieu des mots SPIRITUEL, SPIRITUALISME, nous employons, pour désigner cette dernière croyance, ceux de spirite et de spiritisme dont la forme rappelle l'origine et le sens radical, et qui par cela même ont l'avantage d'être parfaitement intelligibles, réservant au mot spiritualisme son acception propre. Nous dirons donc que la doctrine spirite ou le spiritisme a pour principes les relations du monde matériel avec les Esprits ou êtres du monde invisible. Les adeptes du spiritisme seront les spirites, ou si l'on veut les spiritistes.

Comme spécialité, lé Livre des Esprits contient la doctrine

spirite; comme généralité, il se rattache à la doctrine spiritualiste dont il présente l'une des phases. Telle est la raison pour laquelle il porte en tête de son titre les mots : Philosophie spiritualiste.

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Il est un autre mot sur lequel il importe également de s'en. tendre, parce que c'est une des clefs de voûte de toute doctrine morale, et qu'il est le sujet de nombreuses controverses, faute d'une acception bien déterminée, c'est le mot âme. La divergence d'opinions sur la nature de l'âme vient de l'application particulière que chacun fait de ce mot. Une langue parfaite, où chaque idée aurait sa représentation par un terme propre, éviterait bien des discussions; avec un mot pour chaque chose, tout le monde s'entendrait.

Selon les uns, l'âme est le principe de la vie matérielle dr•ganique; elle n'a point d'existence propre et cesse avec la vie : c'est le matérialisme pur. Dans ce sens, et par comparaison, ils disent d'instrument fêlé qui ne rend plus de son : qu'il n'a pas d'ame. D'après cette opinion, l'âme serait un effet et non une eduse

D'autres pensent que l'âme est le principe de l'intelligence, agent universel dont chaque être absorbe une portion. Selon eux, il n'y aurait pour tout l'univers qu'une seule âme qui distribue des étincelles entre les divers êtres intelligents pendant leur vie; après la mort chaque étincelle retourne à la source commune où elle se confond dans le tout, comme les ruisseaux et les fleuves retournent à la mer d'où ils sont sortis. Cette opinion diffère de la précédente en ce que, dans cette hypothèse, il y a en nous plus que la matière, et qu'il reste quelque chose après la mort; mais c'est à peu près comme s'il ne restait rien, puisque, n'ayant plus d'individualité, nous n'aurions plus conscience de nous-mêmes. Dans cette opinion l'âme universelle serait Dieu, et chaque être une portion de la Divinité; c'est une variété du panthéisme.

Selon d'autres enfin, l'âme est un être moral, distinct, indépendant de la matière, et qui conserve son individualité après la mort. Cette acception est sans contredit la plus générale,

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