Obrazy na stronie
PDF
ePub

nouveaux

» Il fit mettre sous la pierre d'angle de ces bâtiments, dans les murs de fondation de l'édifice qui est à l'angle, vis à vis l'église du Noviciat des révérends pères Jésuites, une plaque de plomb sur laquelle est gravée en lettres majuscules l'inscription suivante :

» Rue de Dublin (ville capitale d'Irlande) faite par le sieur Edouard Warren, Escuyer, ci devant capitaine au régiment de Dublin, gouverneur des villes de Belfast et de Carlingfort, en l'an 1689, présentement premier lieutenant de l'artillerie et directeur général des poudres et salpêtres des Estats de S. A. R. Léopold Ier. »

>> Cette inscription fut posée, enchassée à la première pierre à l'angle de cette nouvelle rue, le deux du mois de mars de l'année 1715. »

SELLIER (RUE)

De la rue de la Citadelle à la rue Grandville.

Anciennement continuation de la rue de la Citadelle, formant une impasse à l'endroit où l'on a construit la crèche.

On a supprimé, en novembre 1882, cette partie de la rue de la Citadelle, portant alors les numéros pairs sur les deux façades: 2, 4, 6, 8 et 1o.

Nous en avons parlé déjà, à la rue de la Citadelle.

Cette rue nouvelle, à laquelle le Conseil municipal, dans sa séance du 10 décembre 1883, a donné le nom du peintre Charles Sellier, né à Nancy le 23 décembre 1830, mort dans la même ville le 23 novembre 1882, doit se continuer jusqu'à la rue Claudot, dans laquelle Sellier possédait une petite propriété, faisant angle sur la rue Claudot et sur le petit boulevard de la Pépinière.

SERRE (RUE DE)

De la place de l'Académie à la rue du faubourg Stanislas.

Elle a été ouverte de la place de l'Académie à la rue de

l'Hospice en 1866; et, en 1867, on lui a donné le vocable qu'elle porte de nos jours, en ajoutant à la nouvelle percée, l'extrémité de la rue de l'Hospice qui aboutit près de la porte Stanislas.

[ocr errors]

Pierre-François Hercule, comte de Serre, né à Pagnysous-Preny le avait été ministre de la Justice sous la Restauration, et s'était fait distinguer comme orateur politique.

Sa famille était originaire de Nancy, où l'on comptait plusieurs de ses membres au XVIIIe siècle.

Cette rue fut créée sur l'emplacement d'une maison incendiée en 1864, et sur celui de la glacière de la Vénerie, en vertu de la délibération du Conseil municipal du 28 mars 1863.

SOURCE (RUE DE LA)

De la rue de la Monnaie à la rue Saint Michel. D'après le rôle des habitants de Nancy de 1551, elle était divisée en deux parties: la première, comprise entre la rue de la Monnaie et la rue du Cheval blanc, était appelée rue Narxon, ou Naxon, qu'on prononcait Nachon; la seconde, qui aboutissait sur la rue Saint Michel s'appelait rue Derrière les Estuves.

Plus tard, elle prit le nom de rue du Devant, par opposition à la rue derrière, et en même temps de rue des Suisses. Elle a dû prendre celui de rue de la Source, dans le milieu du XVIIe siècle, toujours divisée cependant en deux ou trois parties.

Les plans du XVIIIe siècle nous l'indiquent dans toute son étendue rue de la Source; mais les documents écrits de la même époque lui donnent d'autres dénominations_notamment l'état de 1767, qui en fait la rue du Bout du Bois, sur le territoire de la paroisse Notre Dame, c'est à dire de la rue Saint Michel à la rue de la Boucherie, et la rue de la Source, dans la partie qui va de cette dernière rue à celle de la Monnaie. La rue du Bout du Bois dépendait exclusivement de la paroisse Notre Dame et n'avait qu'une maison portant le n° 260, appartenant aux héritiers de Jean Joly. Les

nos 261 à 265 inclus étaient de la rue de la Source côté occidental, jusqu'à la rue de la Boucherie. D'après l'état de 1767, la rue du Bout du Bois était entre le côté septentrional de la rue de la Boucherie et le côté occidental de la rue de la Source. Nous avouons ne pas trop comprendre sa situation.

La rue de la Source du XVIIIe siècle n'avait aucune analogie hodographique avec celle du XVIe siècle, et elle ne semble pas même, de nos jours, mériter l'entier vocable qui lui est consacré. Si l'on considère ceux qu'elle a portés, et qu'on la parcoure depuis son tenant jusqu'à son aboutissant, on se demande pourquoi les municipalités modernes, celles mêmes du XVIIIe siècle ne se sont pas arrêtées devant l'hôtel de Lillebonne, (no 12) qui ferme là les deux rues, et qui divise la tête de la queue. Si nous avancions dans notre esprit les maisons nos 29, 31 et 33 sur l'alignement de l'hôtel d'Olonne, (27) la rue de la Source s'arrêterai' forcément à l'hôtel de Lillebonne, qui en serait le fon de perspective. Donc il y aurait deux rues, car le passage est bien étroit à l'extrémité de la rue du Cheval blanc, entre les maisons nos 12 et 33, de la rue de la Source.

Lionnois, qui a été sinon habitant, au moins propriétaire de plusieurs maisons de cette rue, n'a pas beaucoup cherché à se rendre compte des divers vocables qu'elle a portés. Il les entasse avec plaisir les uns sur les autres, sans leur assigner de date à peu près précise; et, en le lisant, on se demande bien si réellement il avait écrit son Histoire de Nancy de 1788 à 1805. Les réflexions qu'il fait ci et là sur les vocables de la rue de la Source, sont de nature à faire croire qu'il est notre contemporain. Ecoutonsle dans ses Essais p. 361:

>> La rue du Cheval Blanc est la seconde (rue) qui se rend sur la place des Dames. . . cette rue communique à la rue de la Source, dite anciennement la rue Naxon que l'on prononçait Nachon, comme Laxou, Lachou, et dans le dernier siècle rue de Devant, enfin aujourd'hui rue de la Source, à cause du ruisseau de Boudonville qui commence dans cette rue à couler dans une grande partie des rues de la ville. . . >>

Ouvrons maintenant son Histoire, t. Ier, p. 296:

» La rue du Cheval Blanc est la seconde qui se rend sur la place des Dames et qui a été longtemps nommée la

ruelle Saint Jean. . . . Elle communique à la rue de la Source, dite anciennement la rue Naxon que l'on prononçait Nachon, comme Laxou, Lachou, et dans le dernier siècle rue de Devant; enfin depuis plus de soixante ans rue de la Source, à cause du ruisseau de Boudonville.

>> Dans une vente qui fut faite de l'hôtel d'Olonne, ci devant de Bremoncourt, puis de Bressey, vers le milieu du dernier siècle (?), il est dit situé en la rue du Devant; et, par opposition, on a nommé celle qui suit, rue Derrière, que l'on appelait auparavant rue Reculée.

» La rue de la Source continue son nom jusqu'à la rue Saint Michel. Mais la portion de rue qui finit à celle de la Boucherie se nommait derrière les Estuves; et l'autre portion (?) rue des Suisses, et plus anciennement (sic) rue du Bout de Bois. >>

Commenter ce que vient d'écrire le bon et naïf abbé Lionnois, c'est faire injure à sa mémoire: discuter ses assertions, c'est entrer dans la critique. Eh bien, Lionnois ne connaissait pas, en 1788, la rue de la Source, dans la

quelle il avait possédé, en 1767, plusieurs maisons dépendantes de l'hôtel d'Olonne, et celui-ci en particulier.

Nous ne le comprenons plus; lui ancien propriétaire de l'hôtel d'Olonne rappelle dans son livre un acte du milieu du XVIIe siècle, et il n'a pas eu le soin de le noter, de prendre exactement le nom du Tabellion, et la date de l'acte dont il s'agit. C'est à ne pas croire à sa science historique, quand on se trouve en face d'une telle omission. Ce que Lionnois pouvait faire à cette époque comme ancien propriétaire de l'hôtel d'Olonne, nous ne pouvons plus le faire de nos jours, même avec le concours du propriétaire.

Nous ne relevons pas spécialement les monstrueuses erreurs commises par Lionnois sur les vocables de rue du Devant ou de rue du Bout de Bois. Il semblerait que le rôle de 1565, qu'il dit avoir consulté, était factice ou incomplet. Jamais, au XVIe siècle, la rue derrière les Estuves n'a pris le nom de rue du Bout de Bois. C'était d'ailleurs une appellation officielle en son temps. La rue du Bout du Bois N. D. figure dans le tableau officiel des Rues et Places de la ville de Nancy, dressé par le magistrat avant 1764; elle est indiquée dans l'état des maisons de 1767, et Lionnois vient nous dire que la rue des Suisses a porté plus ancien

nement le nom de rue du Bout de Bois. C'est précisément le contraire. Les suisses de Léopold n'existaient plus sous Stanislas, à moins que Lionnois, trop près des récents événements de 1790, n'ait confondu les suisses de Léopold avec le régiment des Suisses de Château-Vieux, rénommés par leur coopération dans l'affaire du 31 août.

Cette confusion entraîne nécessairement à des suppositions erronnées. On se demande si le quartier des Suisses de Léopold, en raison de ce vocable qu'a aussi porté la rue Derrière, dite aujourd'hui rue Jacquard, n'était pas situé à l'extrémité septentrionale du carré que forment ces deux rues. Heureusement que l'auteur est plus clair dans ses Essais que dans son Histoire, et que ses Essais ont été mieux travaillés que son Hisioire.

Encore une fois, ouvrons-les p. 363 et nous aurons le mot de l'énigme contenu dans l'Histoire :

» La rue de la Source continue son nom dans celle que l'on appelait anciennement rue derrière les Estuves, et au commencement de ce siècle (sic) rue des Suisses: A l'angle de la rue de la Boucherie, jusqu'à celle de Saint Michel, elle portait anciennement le nom de rue du Bout du Bois. La partie de la rue Derrière qui répond à celle dont nous parfons, a aussi porté le nom de rue des Suisses, à cause d'un bâtiment placé dans cette partie nouvelle de la rue Saint Michel, que M. Garandé a fait ajouter à l'hôtel du Hautoy.»

Voilà une indication qui n'est pas sans intérêt. Nous ouvrons ici une parenthèse qui devrait avoir sa place dans la rue Saint Michel; mais elle répond mieux aux objections et aux critiques que nous soulevons en ce moment.

Il est généralement admis par tous les Nancéistes, et les vieux Nancéiens, que l'hôtel des Suisses est le n° 26 de la rue Saint Michel, possédé avant la Révolution par le conseiller Garaudé, fils du barbier de M. de la Galaizière, fait d'emblée conseiller à la Cour Souveraine en 1758, et père d'Alexis Garandé, le compositeur de musique.

[ocr errors]
[ocr errors]

Que M. le conseiller Gare-au-Nez c'était son nom d'après MM. les avocats, toujours farceurs quand la Cour délibère, ait possédé l'hôtel du Hautoy n° 26 de nos jours, cela ne fait aucun doute. Nous en avons la preuve certaine, authentique, écrite et publiée dans les journaux de la Révolution et du Consulat. Où donc est passé l'hôtel des Suisses qui portait, en 1767, le n° 185 de la paroisse Notre

« PoprzedniaDalej »