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Faubourg, d'une part, le chemin et terrasse du rempart, d'autre, et encore les jardins des P. P. Jésuites et Capucins et la rue dudit faubourg dit Saint Dizier, en forme de place, d'autre. »

Elles auraient donc agrandi leur première maison de 1632, et auraient possédé la Tonderie n° 96, 98 et le magasin n° 100 de la rue Saint Nicolas qui se nommait alors rue du faubourg dit Saint Dizier, en forme de place, ce qui existe encore de nos jours.

Il est assez étrange que la lettre de Louis XIII, du 9 janvier 1637, ne vise que l'impasse des Capucins et ne parle pas de la première partie de la ruelle des Capucins, qui s'étendait le long des jardins et remises des Dames du Saint Sacrement; laquelle était bien aussi dangereuse que la petite impasse qui se trouvait derrière les Capucins, pour y cacher plus grand nombre encore de gens mal intentionnés.

Peut-être que les Dames du Saint Sacrement avaient fait fermer cette rue par des Portes. On voit, dans le plan de 1611, une porte à peu près derrière la maison n° 46, qui clot cette partie à son entrée. Celles-ci se seront emparées de la ruelle, sans rien dire, et en auront fait leur profit.

SAINT SÉBASTIEN (RUE)

De la rue des Ponts à la rue Notre Dame.

C'est cette petite rue latérale à la rue Saint Thiébaut, qui longe le côté méridional de l'église Saint Sébastien. Elle paraît avoir eu bien peu d'importance, puisqu'elle n'est dénommée dans aucun plan, sauf dans celui de 1822.

Nous savons, par l'état de 1767 et par quelques documents, qu'elle était alors la rue de la Paroisse, et alors petite rue Saint Sébastien.

La délibération du 13 pluviose an II débaptise celle-ci, pour l'appeler rue Scævola; la délibération du 18 fructidor an III lui donne le nom de rue Guillaume Tell, qu'elle a conservé jusqu'en 1814, époque à laquelle elle est redevenue petite rue Saint Sébastien. Elle n'a monté en grade

qu'en vertu de la délibération du 30 décembre 1839, qui en a fait la rue Saint Sébastien.

Lionnois, en parlant de la distribution des terrains compris entre les rues Saint Thiébaut, de la Hache, des Ponts et Notre Dame, formant le carré de Saint Sébastien et du Cheval de Bronze, qu'on laissa après le premier carré de quatre vingt dix pieds de profondeur, sur lequel fut bâtie, plus tard, l'église provisionnelle de Saint Sébastien » une ruelle de quinze pieds de large pour tourner autour de l'écurie suivante, laquelle rue subsiste encore sous le nom de petite rue de Saint Sébastien.

» Au delà de cette ruelle, était la grande écurie des chevaux de l'artillerie, en laquelle on recevait les bois des fortifications, de cent pieds de face sur les rues des Ponts et Notre Dame, au delà de laquelle on laissa encore une rue de quinze pieds de large, pour tourner autour de ladite écurie, ce qui se remarque sur le plan de La Ruelle, ladite rue a été depuis supprimée.

» Au delà de cette rue, on réserva soixante pieds de face sur les rues des Ponts et Notre Dame, pour faire chambres et cuisines, pour loger un maréchal, un concierge, un cordier, un bouclier, pour un puits et le logement des chartiers, marqué sur le plan de La Ruelle n°3 1.» (Histoire, t. II, p. 553).

Un peu plus loin, Lionnois écrit :

>> Voilà ce que nous fournit le registre de la distribution des places occupées maintenant par la paroisse Saint Sébastien et le carré suivant, dans lequel est depuis l'hôtellerie du Cheval de Bronze. Ce ne peut être cependant que depuis l'avènement du duc Léopold dans ses Etats, que cette rue, formée à côté de la grande écurie de l'artillerie, a été supprimée, car nous la voyons encore dans le plan de Nancy fait en 1693 par de Fer. »

Lionnois s'est certainement illusionné, nous avons sous les yeux le plan de 1693, dressé par de Fer, et nous n'y voyons pas le moins du monde figurer la rue ouverte en 1611, parallèlement à celle dite de Saint Sébastien.

Nous ne nous expliquons pas comment Lionnois a trouvé, dans ce petit carré, une écurie, quand le plan de La Ruelle indique, sous le n° 31 la maison des batteurs

d'or.

« Dans le plan de La Ruelle, en la place qu'occupe

maintenant la maison de M. Grandjean, ancien bâtonnier des avocats, était la maison des batteurs d'or, que le duc Charles III avait déjà établi en sa ville neuve. » (Histoire II, 591).

La maison Grandjean porte, de nos jours, le n° 18 de la rue des Ponts; ce serait donc au no 20 qu'il faudrait placer la ruelle supprimée. Lionnois se trompe encore, en assignant la maison n° 18 à la maison des batteurs d'or; il faut y ajouter aussi la maison n° 20, et seulement la fa- · çade de celle qui porte le n° 22 nous indique où était située cette ruelle; nous ferons remarquer que la façade de cette maison, comparativement à celles voisines, est la plus étroite de toutes, et c'est ainsi la maison qui se trouve en face des petites boutiques Mengin, obstruant ici la voie directe, qui aurait mis en relation la rue des Tiercelins avec la rue Notre Dame.

D'après les comptes du Trésorier-Général de Lorraine pour l'année 1595, ce serait vers cette année qu'aurait été établie cette nouvelle manufacture; il mentionne, à ce sujet, les dépenses suivantes :

«A François Le Froid, Me tireur d'or à Paris, à présent résidant à Nancy, 300 fr. que S. A. luy a ordonné pour employer à la manufacture, aux enclumes et utils qu'il luy a convenu avoir, pour servir à son art de tirer or et argent, en cantilles et clinquants, qu'il a eu charge de faire, pour servir aux ouvrages de broderie des robes et autres habits de parade pour les princesses.

» A Hierosme Giramuel, Me batteur d'or de Milan, à présent résident à Nancy, 5 doubles ducats de Castille, valant 55 fr., pour les battre et convertir en feuilles à dorer, les lingots d'argent tirés en cantille et clinquant, à servir aux ouvrages de broderie des robes.

» A Raphaël Capriano, surintendant de la fabrication et œuvre du fil d'or, argent et clinquant, à Nancy 816 fr., pour ce qui a esté fourni par Hierosme Geramo, batteur d'or, pour les robes de broderie de Mmes les princesses. >> (H. Lepage, Communes de la Meurthe, II, 161).

Outre ces trois maîtres batteurs d'or, François le Froid, Hierosme Giraumel ou Gerama et Raphaël Capriano, il y eut aussi, peu de temps après, Jean-Angelo Paliaco, qui était aussi faiseur de soie et fabricant de saucissons et de fromages de Milan.

SAINT THIÉBAUT (RUE)

De la rue des Ponts à la Place Saint Jean.

Le lecteur voudra bien se reporter à l'article que nous avons consacré précédemment, à la rue de la Fayencerie, qui a été en principe une dépendance de celle-ci.

Nous y avons dit que cette voie, se terminant près du moulin de Saint Thiebaut et à la rue du faubourg Saint Nicolas, avait été placée sous le vocable de Saint Jacques. Elle s'est ensuite divisée en trois parties: 1° rue du Moulin Saint Thiébaut, de la place Saint Jean à la rue des Ponts; 2o rue des Rôtisseurs, de la rue des Ponts à la rue Raugraff; 3° rue de la Fayencerie, de la rue Saint Dizier à la rue Saint Nicolas.

Nous n'avons qu'à nous occuper ici de la rue Saint Thiébaut, anciennement rue du moulin Saint Thiebaut.

Sous la rubrique de rue du Moulin, Dom Calmet comprend, dans son plan, la rue Saint Thiébaut actuelle et l'ancienne rue des Rôtisseurs, supprimée par la démolition de l'ancien hôtel de ville, construit sur la place Mengin.

Tous les plans du dernier siècle qui dénomment cette rue, lui donnent, ainsi que l'état de 1767, jusqu'à la rue des Ponts, le nom de rue du Moulin. Sous la Révolution et sous l'Empire, elle avait conservé ce vocable, que nous lui voyons déjà chicané dans le plan de 1837, où elle est dénommée rue du Moulin, de la Place Mengin à la rue de l'Equitation, et rue Saint Thiébaut de la rue de l'Equitation à la Place Saint Jean.

Le Tableau du 31 décembre 1839, nous dit que ses anciennes dénominations étaient rue du Moulin ville neuve, puis rue Saint Thiebaut. Nous voulons bien croire sur parole cette pièce officielle qui, cependant, mériterait qu'on relève les erreurs qu'elle contient, et elles ne sont pas de petite importance.

La rue Saint Thiébaut actuelle, bien petite pour ce vocable, veut nous rappeler le faubourg Saint Thiebaut, qui reliait la Ville-Vieille à la Commanderie de Saint Jean du vieil aître. Ce faubourg dans lequel Charles le Téméraire établit son quartier général, lorsqu'il fit le siège de Nancy

en 1476, existait sans doute, depuis longtemps et devait être flanqué sur la côte que forment les rues de l'Equitation et des Artisans, ou bien encore dans les environs de la rue Saint Joseph.

La chapelle qu'on dit lui avoir donné son nom, n'a été élevée dans l'endroit où la rue Saint Thiébaut forme un coude, que cinq ans après la bataille de Nancy.

» En 1482, Jeanne d'Harcourt, duchesse de Lorraine (ou Yolande d'Anjou, mère de René II), fait ériger, près de Nancy, une chapelle sous l'invocation de Saint Thiébaut: «Mandement (du 14 mars 1482) au receveur des deniers de payer une somme de 90 fr. 12 gros de l'ordonnance de Mmě la duchesse, à plusieurs maçons pour le commencement de la chapelle Saint Thiébaut devant Nancy, quelle y avait intention faire. avait intention faire. Payer à Mengin Noyer, maçon demeurant à Essey, 84 francs 11 gros, sur certain ouvrage qu'il a fait de l'ordonnance de Madame la duchesse, en une petite chapelle commencée à faire à Saint Thiébaut devant Nancy, que madite dame avait dévotion.» (H. Lepage, Communes de la Meurthe II, 121).

Par conséquent, cette chapelle n'a pas précisément donné son nom au faubourg, puisque ce lieu est appelé Saint Thiebaut devant Nancy.

« La chapelle Saint Thiébaut, dit l'auteur de la dissertation sur les antiquités de Nancy, avant les fortifications de la ville, était un petit oratoire ouvert, par le devant grillé, proche d'un petit moulin, où il y avait un autel, au pied duquel il se trouvait une fontaine, où les fébricitants allaient boire pour la fièvre. Mais lorsqu'on fit les boulevards et l'étang, avec les moulins, tout cela fut ruiné, et le moulin enfermé dedans les remparts qu'autrement était bien éloigné de la ville. Honoré seigneur Ezechiel (Elisée) d'Harancourt, le fit rebâtir tout à neuf et fermer, en façon de chapelle l'an 1617, où il y a un autel et y peut on dire messe.» (Dom Calmet Notice verbo Nancy).

L'un des annotateurs de la dissertation du chanoine de la Primatiale ajoute :

« Au voisinage de Saint Jean du vieil aître, était une chapelle avec un petit faubourg, nommé de Saint Thiébaut, situé au-dessus de la décharge de l'étang Saint Jean, à peu près où l'on voit l'hôtel des gardes, le moulin, et la chapelle de Saint Nicolas. »

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