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SAINT JULIEN (RUE)

De l'Hôtel-de-Ville, vu par derrière, à la rue des Tiercelins.

La rue Saint Julien est aussi ancienne que l'hôpital, et semble avoir porté la première la dénomination de rue de l'hospital Saint Julien, indiquée par Dom Calmet. Les plans de 1752, 1754, 1758 et 1778 lui consacrent ce vocable, que détruisent l'état de 1767 et le plan de Mique, en lui donnant la simple appellation de rue Saint Julien.

Si nous consultons le plan de Dom Calmet, nous marquons que cette rue traversait le terrain sur lequel a été construit depuis l'hôtel-de-ville. Par conséquent, ce que nous pouvons prendre aujourd'hui pour une impasse, était anciennement une rue qu'on nommait encore, au dernier siècle, malgré sa fermeture, la petite rue Saint Julien. C'était donc au moment de la Révolution deux rues distinctes, séparées par la rue Pierre Fourrier actuelle, et se dirigeant: la petite vers le nord, la grande au midi. L'état de 1767 et le plan de Mique n'établissent pas de différence pour ces deux tronçons. Mais la délibération du 13 pluviose an II nous dit que la petite rue Saint Julien s'appellera rue des Piques, et que la grande rue Saint Julien deviendra rue de la Bienfaisance. Peu de temps après, celleci fut dénommée rue Socrate, v. le petit almanach de Nancy pour l'an III de la République. Le 18 fructidor an III, elle devint rue de la Commune, et la petite rue Saint Julien fut classée comme impasse de la Commune.

Sous la Restauration, la rue et l'impasse furent replacées sous le vocable de Saint Julien.

Dans les plans de la première moitié du XVIIe siècle, la rue Saint Julien n'est pas très longue, elle ne va que de la rue Pierre Fourrier à la rue Saint Georges; elle est un peu amorcée cependant, au midi près de la rue des Tiercelins, mais d'une très petite amorce; ce qui lui fait former, avec la rue Montesquieu également amorcée de ce côté, une immense place devant l'église provisionnelle de la Primatiale, et devant la vieille Primatiale dont l'orientation était de l'ouest à l'est.

Sauf l'amorce dont nous venons de parler, la rue Saint Julien, depuis la rue des Tiercelins jusqu'à la rue Saint Georges, paraît ne devoir son existence, qu'à la création des maisons de la rue Montesquieu, la plupart de celles qui ont jour sur la rue Saint Julien ayant été, ou étant encore des dépendances de celles-ci.

SAINT MICHEL (RUE)

De la Grande Rue au Cours Léopold.

Cette rue est composée de trois tronçons qui ont porté, à diverses époques, des vocables différents. Le coude que forme la rue Saint Michel et la rue Saint Epvre, forme un tronçon nommé souvent rue du Four sacré; de la Grande Rue à la rue du Point du Jour, nous trouvons un autre tronçon appelé tantôt rue Saint Michel, tantôt rue du Four sacré; de la rue du Point du Jour aux remparts (ou au Cours Léopold), il y avait la rue Saint Michel, qui devint plus tard rue des Pénitens.

Les rôles de 1551, 1572, 1582 et 1589 mentionnent, de la Grande Rue aux remparts, les rues Sainct Michel et du Four sacré. En 1708, nous la trouvons dite rue du Four Caboche, sans qu'on indique les délimitations. Les plans de 1728 et de 1752 la nomment rue des Pénitens; ceux de 1754, 1758 et de Mique rue Saint Michel. L'état de 1767 la dénomme ainsi dans toute son étendue. Le plan de Moithey de 1778 en fait les rues Saint Michel et des Pénitens.

A l'époque de la Révolution, la rue Saint Michel, telle qu'elle existe de nos jours, n'avait que ce vocable. Le 13 pluviose an II, elle fut appelée rue de l'Indivisibilité et le 18 fructidor an III, rue de La Loi. Ce dernier vocable a prévalu jusqu'à la Restauration.

La rue du Four sacré, aujourd'hui rue Saint Epvre, en était détachée, et formait à elle seule une rue dite de la Concorde.

La deuxième portion de la rue du Point du Jour, de la rue Saint Michel à la place de l'Arsenal, dépendait de la rue Saint Michel, et n'était pas reliée, comme de nos jours, à la rue du Point du Jour. On la nommait petite rue Saint

Michel; elle était aussi connue sous le nom de petite rue Notre Dame, dans les documents révolutionnaires; et, antérieurement à cette époque, on la trouve dite petite rue Saint Michel. Le 13 pluviose an II, elle est devenue la rue de l'Amitié. La délibération du 18 fructidor an III, lui a conservé ce vocable, qu'elle a gardé jusqu'à la Restauration. C'est au moyen du recensement de l'an IV, que nous avons pu déterminer son emplacement; car, nulle part, on n'indique sa situation. La rue de l'Amitié était peu connue à l'époque révolutionnaire; toutes les annonces qui concernent l'hôtel de Silly, (ou d'Haussonville) rue du Point de Jour, 9, placent cet hôtel rue de la Loi ou rue des Pénitens no 86. En l'an IV, c'était la seule maison habitée dans la rue de l'Amitié.

Il ne faut pas prendre Lionnois au pied de la lettre, quand il parle de la rue Saint Michel, dans ses Essais, 354; car, il se met en contradiction avec les plans et les autres documents antérieurs, quand il parle de la rue

Saint Michel :

» La rue Saint Michel, à laquelle aboutissent ces deux dernières rues (du Four sacré et du Point du Jour), doit son nom à l'église qui y est placée depuis 1350, comme nous l'avons déjà dit. Elle s'est beaucoup embellie, par les maisons qu'on y a reconstruites depuis peu; elle s'est aussi agrandie du côté du Rempart; et, dans le nouveau plan, elle doit être continuée à travers quatre nouvelles isles de maisons. Tout ce prolongement, depuis la Munitionnaire jusqu'à la nouvelle place, qui n'est encore qu'en projet, y est nommé rue des Penitens. »

Lionnois fait allusion au plan de 1778, qui créait une place de l'autre côté de la maison des Jésuites, vers la rue de l'hospice il devait y avoir, en effet, quatre îles de maisons à traverser (v. Cours Léopold). Ce plan n'a pas eu de suite et a été modifié par l'arrêt de 1784. Suivant Lionnois, la rue Saint Michel n'aurait pris le nom de rue des Pénitents, que depuis la rue de la Source jusqu'au delà du Cours Léopold actuel.

Le commissaire chargé, en l'an IV, de recenser la population de la 7 section appelle la partie, méridionnale (côté des nos impairs) la rue de la Loi, rue Saint Michel, tandis que celui de la 8e section nomme rue de la Loi le côté septentrional (numéros pairs). Ces deux dénomina

tions différentes, pour une même rue, dans un document officiel, provoquent une certaine incertitude, quand on ne sait pas que les deux vocables se rapportent au même objet.

Suivant certains écrivains, la rue Saint Michel aurait été la limite d'une des premières enceintes de la ville de Nancy, à sa naissance comme ville. Nous le croyons sans peine. Par exemple, nous n'admettrons pas avec Jean Cayon que « le prieuré de Notre Dame resta isolé dans les champs jusqu'en 1550, » ce serait manquer de logique. C'est sans doute une faute typographique échappée à l'auteur; on devrait lire 1350. Le mémoire sur les antiquités de Nancy, qui a été commencé par un chanoine de la Collégiale de Saint Georges, et achevé par un chanoine de la Primatiale, ne laisse aucun doute à cet égard. Si ce mémoire est critiquable dans certaines parties, il en est d'autres qui méritent d'être respectées, jusqu'à solution complète de la question.

La rue Saint Michel ayant eu deux origines, a eu deux vocables, que nous lui trouvons consacrés au XVe siècle. La Collégiale, qui a donné son nom à la partie supérieure, aurait été fondée, suivant Lionnois, vers 1350; la partie inférieure, qui s'est appelée rue du Four sacré, était connue sous ce nom en 1457 (v. rue Saint Epvre).

» La Collégiale de Saint Michel dans la Ville-Vieille de Nancy, dit un des annotateurs des Mémoires sur les antiquités de Nancy, passe pour fort ancienne; elle a apparemment donné son nom à la rue de Saint Michel, qui était déjà connue sous ce nom en 1373 et 1409. On ignore l'époque de la fondation de ce chapitre seulement, on sait qu'en 1437, quelques seigneurs particuliers, apparemment ceux qui sont marqués ci-après, et qui sont collateurs des canonicats, ayant, de leur chef, fait ériger une chapelle à Nancy, (on ne dit pas sous quelle invocation), il y eut opposition de la part du prieur de Notre Dame, du chapitre de Saint Georges et du vicaire perpétuel de Saint Epvre. » L'opposition ne fut pas poursuivie jusqu'à sentence définitive. Cette collégiale de Saint Michel n'a pas fait grand progrès; elle n'est composée que de quatre chanoines, n'ayant chacun que douze écus de rente. La collation de ces canonicats appartient à divers seigneurs particuliers d'Haraucourt, de Raigecourt et de Giraucourt.

:

» La Congrégation des pénitens ayant été établie à Nancy en 1634, suivant la bulle d'Urbain VIII, ces pénitens s'accommodèrent avec les chanoines de Saint Michel; qui leur louèrent leur église, où les pénitens ont fait leur office. Cette compagnie de pénitens s'étant partagée, en 1731, et ayant formé deux compagnies, l'une de pénitens blancs et l'autre de penitens noirs, les premiers sont demeurés dans la Ville Vieille, et ont continué leurs exercices dans l'église de Saint Michel. Les autres, en 1731, ayant obtenu de M. Bégon, évêque de Toul, la confirmation de leurs règlemens, sous le nom de la confrérie de la Miséricorde, et ces règlemens, de même que la confirmation de l'ordinaire, ayant été entérinés à la Cour, les pénitens noirs font leurs services dans la chapelle de Saint Nicolas, en la ville neuve, vers la porte de Saint Jean; et ont pour principal exercice, d'assister aux exécutions des crimi, els condamnés à mort, dont ils emportent les corps, et ont soin de les ensevelir et enterrer, ce qui se fait avec beaucoup de piété, et avec l'édification de toute la ville. » (V. Dom Calmet, Notice de Lorraine verbo Nancy).

Lionnois fixe l'érection de la maison chapelaine de Saint Michel, devenue collégiale, au 26 septembre 1350; voyez ses Essais, p. 324 et suivantes, et Histoire, t. Ier, p. 212 et suivantes; ces deux versions, sans être différentes, ne sont pas identiques; comme toujours, Lionnois est plus exact et plus méticuleux dans ses Essais.

SAINT NICOLAS (RUE)

Des rues de la Fayencerie et de la Primatiale à la rue des Fabriques.

Voyez ce que nous avons dit de cette voie, en parlant de la rue des Dominicains.

La rue Saint Nicolas actuelle est formée de deux tronçons le premier, qui était la rue Saint Nicolas, allait seulement jusqu'à la rue de la Hache. La Fontaine-Rouge lui servait de limite. Le second tronçon, appelé alors rue du Fauxbourg Saint Nicolas, allait de la rue de la Hache à la rue des Fabriques.

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