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note sous le n° III.

Ici Bartoli expose et réfute les ra ons qu'a apportées Allegranza

LESESTRE.

Planche 60.

exact. A gauche du rond est une autre histoire que le même savant

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Sarcophage de Milan offrant la figure d'Hérode, des trois Mages et de l'étoile miraculeuse.

pour prouver qu'il s'agit ici de Nabuchodonosor et des trois enfants dans la fournaise, puis il continue :

« Si celui qui a écrit ces lignes avait confronté cette partie du sarcophage de Milan avec celle de celui d'Ancône, que j'ai rapportée, peut-être que cette comparaison l'aurait porté à croire qu'on a voulu dans tous les deux représenter une histoire identique, c'està-dire, non celle de Nabuchodonosor et des trois enfants auprès du buste du roi chaldéen, mais bien celle d'Hérode et des trois Mages en présence du roi juif, ce qui est clairement indiqué par l'étoile, qui convient seulement à ce dernier fait, et non au premier. De nouvelles découvertes d'antiquités ont été de nouvelles lumières très-utiles pour l'intelligence de l'histoire tant sacrée que profane. Et de même que personne ne doit condamner Bottari, parce qu'il a critiqué l'ancien peintre du cimetière de Saint-Marcellin', pour une chose que l'on a vu dans la suite avoir été faite par l'artiste d'Herculanum 2, qui voulut représenter un usage non encore abandonné du tems de saint Ambroise ; ainsi personne ne doit condamner l'interprète du sarcophage milanais, parce qu'il crut que celui qui l'avait érigé, s'était trompé en placant l'étoile plus loin, quand on voit par le sarcophage d'Ancône, qu'on peut convenablement placer le buste d'Hérode, soit sur une colonne ronde, soit sur une colonne carrée, et quoi qu'il fallût que le sculpteur

1 Voici ses paroles : « L'autre homme tient à la main un vase, et se le verse dans la bouche, quoiqu'il en soit très-éloigné, ce qui est très-incommode, et montre l'ignorance de ces tems dans l'art de peindre. » T. I, p. 141.

2 Peintures antiques d'Herculanum et des environs, t. 1, plan. 14.

3 Les savans auteurs qui ont expliqué ces peintures, s'expriment ainsi dans la note 10: « La manière de boire en faisant jaillir le vin dans la bouche, sans y approcher les lèvres, est mentionnée par saint Ambroise : Per cornu etiam fluentia in fauces hominum vina decurrunt; et si quis respiraverit, commissum flagitium, soluta acies, loco metûs habetur. De Eliá et jejunio, c. xvII, n. 64 (dans l'édit. de Migne, t. 1, p. 720). Cette coutume nous fait comprendre l'usage de certains verres à corne, qui se terminent en forme d'animaux, de telle sorte qu'on ne peut y approcher les lèvres, comme on le voit dans la mosaïque de Palestrina. >>

plaçât précisément l'étoile au-dessus des trois Mages, là même où l'Evangile assure qu'elle fut. Saint Matthieu raconte, que les Mages, après avoir entendu le roi, s'en allèrent; et voilà que l'étoile, qu'ils avaient vue en Orient, les précédait... Et en la voyant, ils furent transportés d'une extrême joie 1. Le diptyque d'ivoire du Musée chrétien au Vatican, dont nous avons parlé plus haut2, représente Hérode avec les Mages, mais sans étoile, parce que ceux-ci s'entretenant avec lui de la même étoile qu'ils avaient vue en Orient (que deux indiquent du geste), elle ne devait pas encore s'y trouver représentée. Elle ne reparut que lorsqu'ils furent partis. Mais on voit figurer l'étoile dans le sarcophage de Milan, ainsi que dans celui d'Ancône, parce que les Mages, ayant pris congé d'Hérode, s'éloignent de lui. Après avoir entendu le roi, ils s'en allèrent, et voilà que l'étoile brilla de nouveau à leur regard.

J'approuve ceux qui dans d'autres peintures sacrées 3, ou sculptures anciennes, où est certainement représenté Nabuchodonosor avec les trois enfants, reconnaissent sa statue dans le buste élevé sur une colonne. J'ajoute que Montfaucon, à l'occasion de ces mêmes sculptures, aurait dû reconnaître ce buste et ces enfants dans un bas-relief de Marseille 5, et dans un autre travail 1 Matthieu, 1, 9, 10.

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5 Sup. de l'Antiq. expliq., t. III, pl. 18, p. 50. «Un manuscrit de M. de Peiresc, qui est présentement à la Bibliothèque du roi, coté 9932, a deux images tirées de bas-reliefs, qui représentent la même histoire de la Bible, c'est celle des trois Anges envoyés pour l'embrasement de Sodome et de Gomorrhe. L'une, qui était à Marseille, dit M. de Peiresc, représente les trois Mages, avec la tiare phrygienne, la tunique et le candys. On voit d'un côté la flamme qui marque l'incendie des cinq villes, et au côté opposé une statue qui se termine par le bas en Terme. On dirait d'abord que c'est la femme de Lot changée en statue de sel; et d'autant plus que dans cet original de M. de Peiresc, aussi bien que dans notre copie, les mamelles de femme paraissent fort clairement...... Mais ce qui empêche qu'on la prenne pour la femme de Lot, changée en statue de sel, c'est que la tête est d'un homme barbu. »

antique, sans revenir aux anges, à la Pentapole et à d'autres choses. En effet on découvrit, il y a trois ans, à Verceil une grande partie d'une ancienne mosaïque, ornée d'inscriptions et de figures, dans laquelle je vis que la statue de Nabuchodonosor, très-digne d'attention, parce qu'on lui a mis dans la main gauche un long serpent entortillé, avait non la forme de buste, mais d'homme entier. Je ne puis approuver aucune des conjectures de l'archéologue qui, après avoir dit à propos d'une peinture antique, qu'en faisant un buste au lieu d'une statue, il semble que le sculpteur s'est laissé guider par son imagination, ajoute: mais, en voyant que cette statue est ainsi représentée même dans d'autres antiquités, il ne paraît pas que cela ait été fait par hasard. Le mot chaldéen tsélem (A) que les Septante traduisent par eixiva, signifie image, ce qui peut encore convenir à un buste. Toutefois je suis d'avis que, d'un côté, le buste convient également à Hérode visité par les Mages, de l'autre, que l'étoile se rapporte seulement au fait des Mages, lorsqu'ils s'éloignent d'Hérode. C'est pour cela que je crois nécessaire que le sarcophage de Milan étant éclairci par celui d'Ancône, on commence à voir dans tous les deux, surtout à cause de l'étoile très-visible dans l'un et l'autre, la même histoire sacrée des Mages, sur le point de quitter Hérode.

Si celui-ci a un écuyer dans le mausolée qui est à Milan, s'il en a deux avec un bouclier également dans un dyptique, qui est à Saint-Charles (où le troisième bouclier sera peut-être celui qu'on réservait à Hérode); voilà que précisément sur le tombeau d'Ancône se trouvent aussi deux guerriers, dont un passe dans le bras un bouclier. On donnait à la cavalerie 2 des boucliers

1 Bottari, Scul. e Pitt., t. II, p. 78. - Le P. Paciaudi a comparé ce passage avec quelques textes de Clément d'Alexandrie. Monum. Pelop., t. 1, p. 64.

2 Clypei peditum sunt, scuta verò equitum; ut hæc breviora, illi verò longiores. Servius, sur le l. 1x, v. 370 de l'Enéide.

(A) y tselem. Mot hébreu employé dans le sens de imago, au premier chapitre de la Genèse betsalmo, ad imaginem suam (Gen., 1, 27). En chaldéen et en syriaque tsalam, signifie peindre et façonner (Lex, Buxtorf et Latouche). (Note du traducteur.)

plus courts que ceux qu'avait l'infanterie, et qui s'appelaient proprement boucliers. Ce n'était pas au hasard que l'on sculptait certaines figures dans le bouclier, mais on faisait allusion à la nation, à la condition, aux actions éclatantes de celui qui le portait. Le bouclier de saint Démétrius porte une croix dans l'ancien et remarquable ouvrage, qui se trouva dans l'inexpugnable forteresse de Démonte, et se conserve encore au nombre des antiquités chrétiennes dans ce Musée royal, où l'on voit, entre autres objets curieux une lampe avec le nom grec de sainte Anthérie, qui y a été apportée d'Égypte.

Je reproduis ici l'image de ce bouclier et de saint Démétrius, avec Planche 64.

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1

a même forme des mots grecs, et de la même dimension que l'original, parce que l'on voit sur ses bras les franges de la cuirasse semblables à celles d'Hérode. Une étoile est représentée dans le bouclier de celui qui est au-dessous du buste de ce roi. Je n'affirmerai pas qu'il porte une étoile, dans deux endroits d'un diptyque d'argent, l'écuyer d'un autre Hérode qui, également barbu (comme dans une précieuse peinture antique, expliquée par un excellent ouvrage 2), est assis sur un trône et a un escabeau sous les pieds. Mais je dirai c'est fort bien une étoile que l'on voit gravée sur un des boucliers également ovales qui, mêlés en monceau à d'autres armes gisent peu éloignés d'Alexandre vainqueur, dans le Musée de Sylla de 1 Gori, Thes. diptych., t. 1, p. 351.

que

2 In perantiquam sacram tabulam græcam insigni sodalitio sanctæ Mariæ caritatis Venitiarum, etc. Dissertatio, par M. l'abbé Schioppalalba, plan. 2, etc.

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