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» gnements donnés par les parents qui avaient appris le catéchisme, » et par les curés qui avaient appris la théologie. Comment un prêtre » ne voit-il pas cela? » (Annales, p. 137.)

Nous avons cité de plus, dans nos Annales, le serment que faisait prêter l'Université de Paris à tous les professeurs et bacheliers, de ne jamais traiter dans leurs leçons aucune question purement théologique. Ainsi l'on voit que les preuves sont jointes à nos assertions. Voyons ce que nous répond M. l'abbé Freppel :

Sans doute, Monsieur, avant de lancer contre le clergé de France ces graves accusations, vous avez dû bien peser vos raisons et examiner at tentivement vos preuves autrement, nous serions en droit d'y voir un acte de témérité inqualifiable. Mais certainement, et nous aimons à croire et nous sommes convaincus même que le zèle pour la religion est votre unique guide, et que vous pensez sérieusement rendre par là un service à l'Église; nous vous en remercions même, mais nous vous déclarons en même tems que vous êtes dans une grave erreur, et vous me permettrez de vous le prouver.

C'est ce que nous attendons; nous avons donné nos preuves, soyons attentifs à leur réfutation.

(La suite au numéro prochain.)

Voir le texte de ce singulier serment dans notre tome xvi, p. 379,

Nouvelles et Mélanges.

EUROPE.

ITALIE. ROME. Retour de S. S. Pie IX à Rome. Enfin, nous pouvons annoncer que Sa Sainteté Pie IX est rentré dans la ville éternelle, au milieu des acclamations du peuple romain. Parti de Portici le 4 avril, il fut reçu, à Naples, par le roi et la famille royale qui l'accompagna jusqu'au château royal de Caserte, où il coucha, Le 7, il entrą sur le territoire pontifical, et vint coucher à Terracine; enfin, c'est le 12 qu'il est arrivé à Rome, au milieu des flots de la population entière, qui a illuminé la ville pendant 3 jours, et a douné ainsi un démenti à tous ces révolutionnaires et aussi à ces catholiques, qui prétendaient que le penple ne voulait plus de son souverain.

Ouvrages mis à l'index, par décret du 21 février, approuvé le 1er avril à Portici, ont été condamnés les livres suivants :

Sulla Costituente romana, discorso preparatorio alla elezione, ossia programma di desideri dell' Avv. Francesco Carancini, presidente del Tribunale di prima istanza in Ferrara, diretta al circolo popolare di Recanati sua patria.— La Ricuperazione delle due Sovranità, Orazione scritturale all' Assemblea romana.

Par décret du 23 mars:

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Les images des Italiens, par I. H. Willimann M. C., en allemand. - Conforti alla' Italia, ovvero preparamenti all' insurreczione.—Lettere filosofiche della Marchesa Marianna Florenzi Waddington. Le Christianisme expérimental, par Athanase Coquerel, un des Pasteurs de l'Église de Paris. La Scomunica del Popolo italiano al Papa e ai suoi Ministri, scritta da Carlo Arduini.

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Le décret porte ensuite que M. Hircher, auteur du Présent état de l'Église, condamné le 25 octobre 1849, M. Haiz, auteur du Statut synodal ecclésiastique, condamné le même jour, - M. Morgana, auteur de La nature et des effets du domaine temporel des papes, condamné le 12 janvier 1850, et le Ch. Cavalieri, auteur de la Concorde de la raison, avec quelques importantes vérités catholiques sur l'Immaculée Conception, condamné le 19 décembre 1849, se sont soumis et ont rétracté leurs

erreurs.

Découverte de deux cités Etrusques, près de Viterbe. - Ces deux cités sont : Musarna, que Ptolomée indique en faisant mention des Musarni,

et qui maintenant porte le nom de La Civita, et Curtilianum, appelé maintenant par un léger changement Cordigliano. Les classiques anciens n'en disent rien; dans le moyen-âge, Musarna est citée par Lanzillotto vers la moitié du 13° siècle. Toutes deux, dépouillées de leur importance première, ont dû à leur obscurité d'être respectées par la conquête romaine, par le moyen-âge et par les siècles modernes; aussi, offrentelles d'amples études à l'antiquaire, Le plan primitif s'y retrouve intact; les substructions des bâtimens modernes ont les caractères de fabriques étrusques; les murs, les tours, les rues, se retrouvent sans peine.

On y a trouvé des grottes sépulcrales renfermant jusqu'à 40 sarcopha » ges couverts de figures plus grandes que nature et peintes en rouge, avec les yeux bleus. De précieuses inscriptions étrusques se lisent sur la poitrine et les jambes des figures, dans les cercueils, sur des couvercles. Celles qu'on a lues désignent la famille Alizia. Deux, particulièrement, sont longues, bien conservées et très-importantes. Il y a des bas-reliefs, des plats à la façon égyptienne, des dessins peu communs, des métaux ciselés, des miroirs, etc.

M. Bazzichelli, qui, sur les indications du professeur et savant antiquaire F. Orioli, a fait ces découvertes, ne néglige rien pour les rendre plus profitables à la science, et déjà il possède une collection qui, sans doute, ira prendre une place honorable dans le musée déjà si riche des Etrusques, au Vatican.

ASIE.

TURQUIE. BAGDAD.-Découverte de la ville d'Ur, patrie d'Abraham, Des lettres récentes, de Bagdad, annoncent que M. Loftus, le géologue attaché à la commission qui s'occupe de la démarcation des frontières turco-persanes, a visité, en se rendant à Bassora, les antiquités de la Basse-Chaldée, jusqu'à présenf inconnues.

Les ruines de l'ancienne Ur des Chaldéens (aujourd'hui appelée Werka), où se sont passés les faits rapportés par l'Exode, dans la vie d'Abraham, occupent une étendue immense, et offrent un intérêt extraordinaire à l'archéologie. Dans une enceinte qui, selon toute apparence, doit avoir été un lieu public de sépulture, on a découvert un grand nombre d'anciens cercueils moulés en plâtre, suivant la forme et les dimensions du corps humain, enduits d'un vernis très-brillant, ornés d'une grande quantité de figures en relief, et s'ouvrant à la partie supérieure au moyen d'un couvercle ovale, également orné.

Une cruche de grandeur moyenne était attachée par un lien à chaque cercueil. D'après le récit des indigènes, on trouve souvent dans ces tombes des bijoux en or, des pierres fines et d'autres restes des arts chal

déens; mais ceux que M. Loftus a examinés ne contenaient déjà plus rien, parce que les Arabes les avaient visités avant lui. Il a cependant pu emporter un bon nombre de briques couvertes de caractères cunéiformes, des pièces de terre cuite moulées dans la forme de cornes de bœuf et portant des inscriptions antiques; enfin, plusieurs morceaux d'une pyramide hexagone chargée de longues inscriptions semblable à celle qui a été retrouvée à Ninive par M. Layard et qui se trouve maintenant au British-Muséum.

Si on en croit la tradition du pays, Werka serait le lieu de la naissance d'Abraham; mais en tout cas, on ne peut pas révoquer en doute que ce ne soit l'ancienne Ur des Chaldéens. D'autres voyageurs avaient déjà aperçu de loin ces ruines, qui habituellement sont inaccessibles, à cause de l'inondation qui les enveloppe et du dangereux voisinage des Arabes Khézels. M. Loftus est donc le premier Européen qui ait vu et examiné de près le berceau du peuple juif.

Aux ruines de Hammam, près du canal de Hai, M. Loftus a aussi trouvé une statue en basalte noire, revêtue de deux inscriptions cunéiformes. A Hamgheir, au-delà de l'Euphrate, on voit aussi une grande statue colossale représentant un dieu chaldéen; mais elle est dans un état de dégradation tel qu'elle ne vaudrait pas la peine d'être transportée en Europe. En longeant Susiana, la commission dont M. Loftus fait partie traversera tous les pays où abondent les ruines chaldéennes, et, grâce à la sécurité qui l'entoure et aux moyens dont elle dispose, elle fera indubitablement des découvertes qui jetteront un grand jour sur l'histoire primitive de Ninive et de Babylone.

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Visite aux

Nouvelles découvertes faites aux ruines de NINIVE. ruines de RESEN. — On écrit d'Alexandrie, le 6 avril : « Nous recevons des nouvelles de Mossoul jusqu'au 4 mars. A cette époque, M. Layard et ses amis continuaient leurs fouilles à Nemrod et à Ninive. Dans la première localité, on avait découvert un grand nombre de vases de cuivre ciselés, tandis que la seconde fournit chaque jour des tables de pierre destinées à jeter une vive lumière sur les lois, sur les conquêtes, sur la vie domestique et sur les arts des anciens Assyriens. Ces tables sont remises à un artiste habile, M. Cooper, qui en reproduit les dessins sur le papier. M. Layard a l'intention de faire une excursion à Chabaor, le Chaboras des Romains, et de visiter Reishaina, le Resen de l'Écriture, où il espère trouver des trésors d'archéologie assyrienne. La contrée qu'il faut traverser pour aller au nord de l'Assyrie est peu sûre pour les voyageurs; on sera obligé de se faire accompagner par une forte escorte. »>

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Traduit du mongol par MM. Gabet et Huc, missionnaires lazaristes. Avec notes critiques par M. BONNETTY. (Suite et fin 1.)

25. Bouddha, manifestant sa doctrine, prononça ces mots : « L'homme qui pratique la vertu est semblable à un morceau de bois placé au milieu d'un fleuve, allant toujours d'après le courant de l'eau; s'il ne va heurter ni la rive gauche, ni la rive droite, si les hommes ne l'enlèvent pas, si les esprits ne le font pas disparaître, si enfin il ne se corrompt pas, moi je protégerai son entrée dans la mer. L'homme marchant dans la pratique de la vertu, s'il ne se laisse pas ébranler par les passions, s'il n'est pas dominé par ses vices, s'il s'efforce d'avancer toujours, sans jamais chanceler, je protégerai son entrée dans la vérité (A). »

26. Bouddha, manifestant sa doctrine, prononça ces mots : « Garde-toi de suivre à volonté ton propre sentiment; il n'est jamais permis de suivre son propre sentiment. Garde-toi de t'abandonner à la volupté; si tu t'abandonnes à la volupté, les calamités naîtront sous tes pas. Quand tu auras obtenu la vertu d'Arahoun, alors seulement tu pourras suivre ton propre sentiment (B). »

(A) Très-belle tradition prouvant que l'action divine et l'action humaine ont toujours été nécessaires pour pratiquer la vertu, et que jamais la protection divine ne manque à celui qui fait tous ses efforts pour résister à ses passions.

(B) Voilà un avertissement bien sévère donné par un bouddhiste à 1 Voir au précédent n', ci-dessus, p. 279.

IVe SÉRIE. TOME I. —N° 5; 1850.(40° vol. de la coli.)

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