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CHAPITRE VI

Liste biographique des doyens du Chapitre de la Sainte-Chapelle.

Nous ne pouvons songer à donner même une simple liste des chanoines et des dignitaires de la Sainte-Chapelle, car nous ne possédons plus les registres capitulaires qui auraient pu seuls nous la fournir; nous avons dû nous borner à consigner ici les rares notes biographiques que nous sommes parvenu à recueillir sur les doyens du Chapitre, et dont plusieurs nous ont été gracieusement communiquées par M. le comte A. de Foras, qui a bien voulu les extraire pour nous de son riche Armorial 1, actuellement en cours de publication.

ANTOINE LAMBERT.

Antoine Lambert ou de Lambert, premier doyen de la Sainte-Chapelle, fils d'Aymé Lambert et de Pernette de

1 M. de Foras a dessiné lui-même les blasons reproduits dans nos planches, excepté celui d'Antoine de Savoie, que nous avons trouvé dans un ouvrage rare, appartenant à M. le marquis d'Oncieu, et qui a pour titre: Recueil des patentes de Sa Majesté très-chrestienne, arrêts de ses conseils d'Estat et privé, grand conseil et autres cours souveraines, pour Son Excellence Monseigneur Dom Antoine de Savoie, abbé perpétuel commendataire de Saint-Michel de la Cluse, chef et général de l'ordre de Saint-Benoît, etc.

Le tout recuely et mis en ordre par noble François Clerc, conseiller et agent de S. A. R. et secrétaire en chef de ladite abbaye et dépen→ dances d'icelle. Imprimé à Turin, en 1671, chez Barthélemy Zapate.

Veigy, d'une honorable famille qui a donné plusieurs prélats, avait été chantre de la cathédrale de Genève.

Il était très dévoué à la duchesse Yolande et réussit à détacher Louis de Savoie, évêque de Genève, du parti des comtes de Bresse et de Genevois, qui faisaient de l'opposition à la régente. Il assista, en 1478, aux funérailles de cette princesse avec les évêques de Turin, de Verceil et de Belley et un grand nombre d'autres illustres personnages savoisiens. Les armes de la famille Lambert dont M. de Foras a reconnu que le nom exact est Lambert et non de Lambert, sont : D'argent à un pal d'azur chargé d'une croix d'or anglée de 4 rayons de même.

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PHILIPPE DE COMPEY-GRUFFY.

Philippe de Compey appartenait à l'illustre famille de ce nom, à laquelle M. le marquis Costa de Beauregard a consacré une notice historique fort intéressante. Il était fils de Jean de Compey, seigneur de Gruffy, de Draillant, de La Chapelle et de Grandcour, et d'Antoinette de La Palud, et frère de Jean de Compey, abbé de Sixt et de Chézery, puis successivement grand-chancelier de Savoie, évêque de Turin, de Genève, et enfin archevêque de Tarentaise.

Curé de Margencelle, d'Arache et de Cruseilles, prieur de Lovagny, chanoine de Lausanne et de Genève, vicaire perpétuel de cette église et protonotaire apostolique, il jura, le 28 avril 1483, au nom de Jean de Compey, son frère, nouvellement appelé à l'évêché de Genève, d'observer les franchises de cette ville.

1 C'est probablement de lui que le Chapitre de la Sainte-Chapelle reçut le bénéfice de la cure de Cruseilles.

Il mourut en 1496, après avoir fait d'importantes fondations pieuses à l'église de Genève et à la Sainte-Chapelle. Il avait rédigé, en 1486, les statuts du Chapitre de la Sainte-Chapelle. Nous allons analyser sommairement ici ce document, qui est conservé aux Archives royales de Turin et dont nous insérons une copie textuelle parmi les pièces justificatives et les titres inédits relatifs à la SainteChapelle que nous avons pu réunir1.

Le doyen recommande d'abord à ses chanoines une réputation sans reproche et la pratique des bonnes mœurs, << afin qu'ils soient toujours un modèle pour tous les ecclésiastiques réguliers ou séculiers de la ville de Chambéry, parmi lesquels les membres du Chapitre de la SainteChapelle devront toujours mériter le premier rang par leurs talents et leurs vertus. »

Après quelques prescriptions d'étiquette, l'auteur règle le costume des chanoines; les renseignements qu'il fournit à cet égard nous sont d'autant plus précieux que, bien qu'il ne se soit pas encore écoulé un siècle depuis la mort des derniers membres du Chapitre, il nous a été impossible de retrouver exactement le costume qu'ils portaient. Ils devaient avoir, conformément aux statuts de Philippe de Compey, des robes longues, garnies de capuchons qu'ils relevaient sur la tête quand ils sortaient, pour remplacer les chapeaux, vestes talares et honestas et per villam cum capuciis et non pilleis. Un portrait du doyen de La Pérouse, que nous reproduisons ailleurs, le représente, en effet, avec une robe à capuchon. L'habit de chœur se composait du surplis et de l'aumusse, depuis les complies de la veille de Pâques jusqu'aux vêpres de la veille de la Toussaint,

1 Voir, aux Pièces justificatives, le titre no 8.

et du rochet et de la chape pendant le reste de l'année. -Les statuts complémentaires, rédigés en 1492 par Jean de La Forest, successeur de Philippe de Compey, nous apprennent que les robes étaient noires et que les chanoines devaient relever leurs aumusses sur leur tête quand ils officiaient. L'aumusse, sorte de grand camail de fourrure, se retrouve dans le costume d'apparat d'un certain nombre d'ordres religieux, mais jusqu'en 1742 le Chapitre de la Sainte-Chapelle seul en avait fait usage à Chambéry. A cette époque, les chanoines réguliers de Saint-Antoine de Chambéry ayant voulu l'adopter, Messieurs de la SainteChapelle, qui croyaient avoir le droit exclusif à Chambéry de revêtir cet insigne, se pourvurent au Sénat contre la · nouvelle prétention des religieux de Saint-Antoine. Le procès suivit son cours et les Antonins alléguèrent que le droit de porter l'aumusse appartenait réellement à tous les chanoines réguliers; que s'ils n'en avaient pas encore usé, ils pouvaient et voulaient le faire à l'avenir; que c'était la volonté de leurs supérieurs claustraux et que, dans toutes leurs maisons des États voisins, les religieux de leur ordre la portaient. Sur les conclusions du procureur général, le Souverain Sénat, admettant leurs raisons, les autorisa, par arrêt du 14 mai 1712, à porter l'aumusse qu'ils conservèrent jusqu'à leur réunion à l'ordre de Malte.-L'aumusse des Antonins était d'hermine blanche1.

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Mais reprenons l'analyse des statuts du Chapitre. des paragraphes suivants se rapporte au chant liturgique que le doyen recommande de conserver religieusement dans sa pureté traditionnelle : Nullus presumat psalmos punctuare, cantum subvertere seculorum cambire (?) tonum

1

Note recueillie par M. le chanoine de Saint-Sulpice.

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