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VI.

Cette femme à couleur de bois, En tout temps peut faire potage: Car dans sa manche elle a des pois, Et du beurre sur son visage.

ODE

SUR UNE VIEILLE MAQUERELLE.

sprit errant, ame idolastre,

Corps verolé, couvert d'emplastre,
Aveuglé d'un lascif bandeau ;
Grande nymphe à la harlequine,

Qui s'est brisé toute l'eschine

Dessus le pavé du bordeau;

Dy-moy pourquoy, vieille maudite,
Des rufiens la calamite,
As-tu si-tost quitté l'enfer ?
Vieille à nos maux si préparée,
Tu nous ravis l'asge dorée,
Nous ramenant celle de fer.

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Retourne donc, ame sorciere,
Des enfers estre la portiere;
Pars et t'en va, sans nul delay,
Suivre ta noire destinée,

Te sauvant par la cheminée,
Sur ton espaule un vieux balay.

Je veux que par-tout on t'appelle
Louve, chienne, et ourse cruelle.
Tant deçà que delà les monts;
Je veux de plus qu'on y ajoute :
Voilà le grand diable qui joute
Contre l'enfer et les demons.

Je veux qu'on crie emmy la rue : Peuple, gardez-vous de la grue Qui destruit tous les esguillons, Demandant si c'est aventure, Ou bien un effect de nature, Que d'accoucher des ardillons.

De cent clous elle fut formée ;
Et puis pour en estre animée,
On la frotta de vif-argent :
Le fer fut premiere matiere ;
Mais meilleure en fut la dernicre,
Qui fist son cul si diligent.

Depuis honorant son lignage,
Elle fit voir un beau ménage
D'ordure et d'impudicitez;
Et puis, par l'excès de ses flames,
Elle a produit filles et femmes
Au champ de ses lubricitez.

De moy tu n'auras paix ny tresve

Que je ne t'aye veue en Gresve
La peau passée en maroquin,

1.

Les os brisez, la chair meurtrie.
Preste à porter à la voirie,
Et mise au fond d'un manequin.

Tu mérites bien davantage,
Serpent dont le maudit langage
Nous perd un autre paradis :
Car tu changes le diable en ange,
Nostre vie en la mort tu change,
Croyant cela que tu nous dis.

Ha Dieu! que je te verray souple,
Lorsque le bourreau couple à couple
Ensemble pendra tes putains!
Car alors tu diras au monde
Que malheureux est qui se fonde
Dessus l'espoir de ses desseins.

Vieille sans dent, grand' hallebarde
Vieux baril à mettre moutarde,
Grand morion, vieux pot cassé,
Plaque de lict, corne à lanterne,
Manche de lut, corps de guiterne,
Que n'es-tu desjà in pace!

Vous tous qui, malins de nature,
En desirez voir la peinture,
Allez-vous-en chez le bourreau;
Car s'il n'est touché d'inconstance,
Il la fait voir à la potence,
Ou dans la salle du bordeau.

STANCES SUR LA CH.... P....

M

a foy je fus bien de la feste,
Quand je fis chez vous ce repas;
Je trouvay la poudre à la teste,'
Mais le poivre estoit vers le bas.

Vous me montrez un Dieu propice,
Portant avecq' l'arc un brandon.
Appelez-vous la ch.... p....
Une flesche de Cupidon?

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ODE SUR LA CH.... P....

nfasme bastard de Cythere, Fils ingrat d'une ingrate mère, Avorton, traistre et desguisé, Si je t'ay servy dès l'enfance, De quelle ingrate recompense As-tu mon service abusé!

Mon cas, fier de mainte conqueste,
En Espagnol portoit la teste,
Triomphant, superbe et vainqueur,
Que nul effort n'eust sceu rabattre :
Maintenant lasche, et sans combattre,
Fait la cane et n'a plus de cœur.

De tes autels une prestresse
L'a reduit en telle detresse, -
Le voyant au choc obstiné,
Qu'entouré d'onguent et de linge,
Il m'est advis de voir un singe
Comme un enfant embeguiné.

De façon robuste et raillarde
Pend l'oreille et n'est plus gaillarde;
Son teint vermeil n'a point d'esclat ;
De pleurs il se noye la face,
Et fait aussi laide grimace
Qu'un boudin crevé dans un plat.

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