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donc que vous aurez été converti, ayez soin d'affer mir vos frères. Pierre lui répondit: Seigneur, je suis tout prêt d'aller avec vous, ct en prison, et à la mort même. Mais Jésus lui dit : Pierre, je vous déclare que d'aujourd'hui le coq ne chantera, que vous n'ayiez nié par trois fois que vous me connoissiez. Il leur dit ensuite: Lorsque je vous ai envoyés sans sac, sans bourse, sans souliers, avez-vous manqué de quelque chose? Non, lui dirent-ils. Jésus ajouta Maintenant, que celui qui a un sac ou une bourse, les prenne, et que celui qui n'en a point, vende sa robe pour acheter une épée; car je vous assure, qu'il faut qu'on voie accomplir ce qui est écrit de moi : Il a été mis au rang des scélérats; parce que ce qui a été prophétisé de moi', est prêt d'arriver. Ils lui dirent: Seigneur, voici deux épées. Et Jésus leur dit : C'est assez. Etant sorti il s'en alla, selon sa coutume, à la montagne des Oliviers, et ses Disciples le suivirent. Lorsqu'il fut arrivé en ce lieu, il leur dit: Priez, afin que vous n'entriez point en tentation. Et s'étant éloigné d'eux environ un jet de pierre, il se mit à genoux, et fit sa prière, en disant: Mon Père, si vous voulez, éloignez ce Calice de moi; néanmoins, que ce ne soit pas ma volonté, qui se fasse mais la vôtre. Alors il lui apparut un Ange du ciel, qui le vint fortifier. Et étant tombé én agonie, il redoubloit ses prières; et il lui vint une sueur comme des gouttes de sang, qui découloient jusqu'à terre. Il se leva ensuite du lieu où il faisoit sa prière, et vint à ses Disciples qu'il trouva endormis, à cause de la tristesse dont ils étoient accablés. Il leur dit : Pourquoi dormez-vous? Levez-vous et priez, afin que vous n'entriez point en tentation. Il parloit encore lorsqu'une troupe de gens parut, à la tête desquels marchoit un des douze Apôtres, appellé

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Judas, qui s'approcha de Jésus pour le baiser. Et Jésus lui dit: Quoi, Judas! vous trahissez le Fils de l'homme par un baiser? Ceux qui étoient avec lui voyant bien ce qui devoit lui arriver, lui dirent: Seigneur, frapperons-nous de l'épée ? Et un d'eux frappa un des gens du Grand-Prêtre, et lui coupa l'oreille droite. Mais Jésus leur dit : Laissez, demeurez-en-là. Et ayant touché l'oreille de cet homme, il le guérit. Puis s'adressant aux Princes des Prêtres, aux Capitaines des Gardes du Temple, et aux Sénateurs, qui étoient venus pour le prendre, il leur dit : Vous êtes venus à moi armés d'épées et de bâtons, eomme si j'étois un voleur: quoique je fusse tous les jours dans le Temple, vous ne m'avez point arrêté. Mais c'est ici votre heure et la puissance des ténèbres. Aussi-tôt ils se saisirent de lui et l'emmenèrent en la maison du GrandPrêtre, et Pierre le suivoit de loin. Or ces gens ayant allumé du feu au milieu de la cour s'assirent ensemble, et Pierre s'assit aussi parmi eux. Une servante le vit assis devant le feu, le considéra attentivement et dit: Celui-ci étoit aussi avec cet homme. Mais Pierre le renonça, en disant: Fem'me, je ne le connois point. Un peu après, autre le voyant, lui dit: Vous êtes aussi de ces gens-là. Pierre lui dit : Mon ami, je n'en suis point. Environ une heure après, un autre assuroit la même chose en disant Celui-ci étoit certainement avec lui; car il est de Galilée. Pierre lui répondit: Mon ami, je ne sais ce que vous dites. Au même instant, comme il parloit encore le " coq chanta. Et le Seigneur se tournant regarda Pierre. Et Pierre se souvint de la parole que le Seigneur lui avoit dite: Avant que le coq ait chanté, vous me renoncerez trois fois. Etant sorti dehors, il pleura amèrement. Cependant ceux qui tenoient G 5

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Jésus, se moquoient de lui, en le frappant ; et lui ayant bandé les yeux, ils lui donnoient des coups sur le visage, en Jui disant: Devine celui qui t'a frappé. Et ils lui disoient encore beaucoup d'autres injures et de blasphèmes. Sur le point du jour, les Sénateurs du peuple Juif, les Princes des Prêtres et les Docteurs de la loi s'assemblèrent; et l'ayant fait venir dans leur Conseil, ils lui dirent: Si vous êtes le Christ, dites-le nous. Il leur répondit: Si je vous le dis vous ne me croirez point; et si je vous interroge de quelque chose, vous ne me répondrez point, et ne me laisserez point aller. Mais désormais le Fils de l'Homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu. Ils lui dirent tous: Vous êtes donc le Fils de Dieu? Il leur répondit : Vous le dites, je le suis. Et ils dirent: Qu'avonsnous besoin de témoins, puisque nous l'avons ouï nous-mêmes de sa propre bouche? Toute l'assemblée s'étant levée, ils le menèrent à Pilate, et ils commencèrent à l'accuser, en disant: Voici un homme que nous avons trouvé, qui pervertit notre nation, et qui empèche de payer le tribut à César en se disant Roi et le Christ. Pilate l'interrogea, et lui demanda: Etes-vous le Roi des. Juifs? Jésus lui répondit: Vous le dites, je le suis. Alors Pilate dit aux Princes des Prêtres, et au peuple : Je ne trouve rien de criminel en cet homme. Mais eux insistant de plus en plus, ajoutèrent: Il soulève le peuple par la doctrine qu'il a répandue dans toute la Judée, depuis la Galilée où il a commencé, jusqu'ici. Pilate entendant parler de la Galilée, demanda s'il étoit Galiléen, et ayant appris qu'il étoit de la jurisdiction d'Hérode, il le renvoya à Hérode, qui étoit alors à Jérusalem. Hérode eut une grande joie de voir Jésus, car il y avoit long-temps qu'il le souhaitoit, parce qu'il avoit

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ouï dire beaucoup de choses de lui, et qu'il espéroit de lui voir faire quelque miracle. Il fit donc plusieurs demandes; mais Jésus ne lui répondit rien. Cependant les Princes des Prêtres et les Docteurs de la Loi étoient-là, qui l'accusoient avec véhémence. Ainsi Hérode, avec sa cour, le méprisa; et le traitant avec moquerie, le revêtit d'une robe blanche, et le renvoya à Pilate; ce qui fut cause qu'Hérode et Pilate devinrent amis, d'ennemis qu'ils étoient auparavant. Pilate donc ayant fait venir les Princes des Prètres, les Sénateurs, et le peuple, leur dit : Vous m'avez présenté cet homme, comme portant le peuple à la révolte; néanmoins l'ayant interrogé en votre présence, je ne l'ai trouvé coupable d'aucun de ces crimes dont vous l'accusez, ni Hérode non plus. Car je vous ai renvoyé à lui; et cependant il ne lui a rien dit qui le puisse faire juger digne de mort. Je m'en vais donc le renvoyer, après l'avoir fait châtier. Or comme il étoit obligé à cette fète de leur délivrer un criminel, tout le peuple se mit à crier : Faites mourir celui-ci, et donnez-nous Barabbas. C'étoit un homme qui avoit été mis en prison à cause d'une sédition qui s'étoit faite dans la ville, et d'un meurtre qu'il avoit commis. Pilate leur parla de nouveau, ayant envie de délivrer Jésus. Mais ils se mirent à crier: Crucifiez-le, crucifiezle. Il leur dit donc pour la troisième fois : Mais quel mal a-t-il fait ? Je ne trouve rien en lui qui mérite la mort. Je le vais faire châtier, et puis je le renverrai. Mais ils pressoient de plus en plus, demandant avec de grands cris, qu'il fût crucifié. Et leurs clameurs redoubloient. Enfin, Pilate ordonna que ce qu'ils demandoient fût exécuté. Il leur délivra celui qui avoit été mis en prison pour crime de sédition et de meurtre, selon qu'ils l'a

voient desiré, et il abandonna Jésus à leur volon→ té. Comme ils le menoient à la mort, ils prirent un homme de Cyrêne, appellé Simon, qui revenoit des champs, et le chargèrent de la Croix, la lui faisant porter après Jésus. Or il étoit suivi d'une grande multitude de peuple et de femmes qui se frappoient la poitrine, et qui le pleuroient. Et Jésus se retournant vers elles, leur dit: Filles de Jérusalem, ne pleurez point sur moi, mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfans. Car le temps s'approche auquel on dira: Heureuses les stériles et les entrailles qui n'ont point porté d'enfans, et les mammelles qui n'en ont point nourri. Ils commenceront alors à dire aux montagnes : Tombez sur nous; et aux collines: Couvrez-nous. Car si le bois verd est ainsi traité, que sera-ce du bois sec? On menoit aussi deux autres hommes, qui étoient des criminels qu'on devoit faire mourir avec lui. Lorsqu'ils furent arrivés au lieu appellé Calvaire, ils y crucifièrent Jésus, et ces deux voleurs, l'un à sa droite, et l'autre à sa gauche; et Jésus disoit : Mon Père, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. Ils partagèrent ensemble ses vêtemens et les jettèrent au sort. Cependant le peuple se tenoit-là, et le regardoit; et les Sénateurs aussi bien que le peuple se moquoient de lui, en disant I sauvoit les autres, qu'il se sauve maintenant lui-même, s'il est le Christ, l'Elu de Dieu. Les soldats de même l'insultoient, s'appro→ chant de lui, et lui présentoient du vinaigre, en lui disant: Si tu es le Roi des Juifs, sauve-toi toimême. Il y avoit aussi au-dessus de sa tête une inscription en Grec, en Latin, et en Hébreux, où étoit écrit: Celui-ci est le Roi des Juifs. Or l'un de ces voleurs qui étoient crucifiés avec lui le blasphêmoit, en disant: Si tu es le Christ, sauve-toi

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