SCENE II. HERODE, SALOME, MAZAEL, gardes: Non, MAZA EL. On, ne vous vengez point; mais fauvez votre viež Prévenez de Varus l'indifcrette furie: Ce fuperbe préteur, ardent à tout tenter ¿ Se fait une vertu de vous perfécuter. HEROD E. 'Ah! ma fœur, à quel point ma flamme était trahie ! Venez contre une ingrate animer ma furie. Et toi, Varus, & toi, faudra-t-il que ma main 1 Mais.... Croyez-vous qu'Augufte approuve ma rigueur ? SALOM E. Illa confeillerait; n'en doutez point, feigneur. Mais de fes ennemis le fang y fume encore. Tout condamne la reine, & tous vous justifie. 'Ne montrez qu'à des yeux éclairés & difcrets Un cœur encor percé de ces indignes traits. MAis I DAMA S. Ais le fang de Varus, répandu par vos mains 2 Peut attirer fur vous le courroux des Romains. Songez-y bien, feigneur, & qu'une telle offenfe... BRU AVERTISSEMENT. CEtte Ette tragédie fut jouée pour la première fois en 1730. C'eft de toutes les pièces de notre auteur celle qui eut en France le moins de fuccès aux représentations; elle ne fut jouée que feize fois c'eft celle qui a été traduite en plus de langues, & que les nations étrangères aiment le mieux. Elle eft ici fort différente des premières éditions. DISCOURS. SUR LA TRAGÉDIE, A MYLORD BOLINGBROOKE, De la Rime, & de la difficulté de la verfification Française. Tragédies en profe. Exemples de la difficulté des vers Français. La rime plait aux Français, même dans les comédies. Caractère du théâtre Anglais. Défaut du théâtre Français. Exemple du Caton Anglais. Comparaison du Manlius de Mr. de la Foffe, avec la Venife de Mr. Otway. Examen du Jules Céfar de Shakefpear. Spectacles horribles chez les Grecs. Bienféances & unités. Cinquié me acte de Rodogune. Pompe & dignité du Spectacle dans la tragédie. Confeils d'un excellent critique. De l'amour. I je dédie à un Anglais un ouvrage repréfenté à Paris, ce n'eft pas, MY LORD, qu'il n'y ait auffi dans ma patrie des juges très-éclairés, & d'exellens efprits auxquels j'euffe |