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D'INSTRUCTIONS

FAMILIÈRES.

SECONDE DOMINICALE.

INSTRUCTIONS POUR LES DIMANCHES ET LES
FÊTES, ET AUTRES JOURS REMARQUABLES
DE L'ANNÉE.

Depuis l'Avent jusqu'à la Pentecôte.

HUITIEME ÉDITION,

CORRIGÉE, AUGMentée et mise dans un meilleuR ORDRE,

Veni non in sublimitate sermonis.

I. Cor. 2.

DEUXIÈME ANNÉE.

Dogme et Morale.

TOME TROISIÈME

A LYON,

CHEZ RUSAND, LIBRAIRE, IMPRIM. DU CLERGÉ,

HARVARD UNIVERSITY LIBRARY APR 13 1955

53137

D'INSTRUCTIONS

FAMILIÈRES.

SECONDE DOMINICALE.

SUR LE DOGME ET LA MORALE.

POUR LE JOUR DE L'ENTRÉE

DANS LA PAROISSE.

Sur les devoirs réciproques du Curé et des Paroissiens.

Ecce tertiò hoc venio ad vos. C'est pour la troisième fois que je viens à vous. 11. Cor. 31. 1.

MES CHERS FRÈRES

La voix du Pasteur qui vous est envoyé n'est point nouvelle pour vous; il y a qua torze ans que vous l'entendez. C'est vous qui avez eu les prémices de mon ministère, Je vous les consacrai avec la plus tendre affection; et je puis vous assurer que dès lors mon cœur fut tellement dévoué aux A

TOME III,

vôtres, que rien n'a été capable de l'en détacher. L'exil que je subis quelques années après, en fut une preuve. J'aimai mieux perdre ma liberté, m'exposer aux chaînes et à la mort, que de cesser d'être pour vous un ministre de salut et de vie. Je fus séparé de vous de corps, mais mon coeur fut toujours avec vous; je vous en donnai plus d'une preuve et Dieu m'est témoin que pendant cette triste séparation, je ne cessai de le conjurer de me rappeler au milieu de vous travailler à votre salut. Il exauça mes pour vœux je volai aussitôt vers vous ; et depuis ee moment, ni les persécutions, ni les dangers multipliés qui m'environnèrent pendant cinq ans, ne furent point capables de me séparer de vous. Ils sont passés ces temps désastreux. Le Seigneur, non- seulement a fait cesser la persécution, mais il vient de rendre à l'Eglise sa liberté, son culte, ses pasteurs. J'ai été institué canoniquement, et je suis envoyé vers vous pour être votre Curé. Mon Dieu! que vous êtes puissant! que votre Providence est admirable! Grâces immortelles vous soient rendues du triomphe que vous avez fait remporter à votre Eglise, et de l'espérance que vous me donnez de consumer ma vie pour le salut de cette Paroisse qui m'étoit si chère !

C'est l'avantage que je trouve, M. C. F., dans la nouvelle dignité dont je suis revêtu. Elle ne peut augmenter mon amour pour vous, puisqu'il étoit sans bornes. Mais je pourrai travailler jusqu'à mon dernier soupir

,

au salut de vos ames; je pourrai faire de nouveaux efforts pour ramener à Dieu ceux d'entre vous qui, jusqu'à ce moment, ont résisté à la grâce qui les appeloit ; je pourrai soutenir, affertnir dans la vertu ce grand nombre de Justes qui ont fait jusqu'ici ma consolation et dont la piété rend cette Paroisse si distinguée entre les autres ; je pourrai achever l'éducation de cette tendre jeunesse que je porte dans mon cœur ; je pourrai ouvrir le ciel à ces respectables vieillards qui m'avoient honoré de leur confiance! Mon Dieu! la douce consolation! la flatteuse espérance !

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Cependant quelle charge! que d'obligations que de difficultés j'aperçois devant moi! Est-ce pour mon salut, est-ce pour le vôtre, M. C. F., que Dieu m'envoie au miheu de vous? Est ce dans sa miséricorde ? n'est-ce pas dans sa justice, qu'il me donne à cette paroisse pour Pasteur? ô mon Dieu! je vous en conjure, que ce soit dans votre miséricorde! Faites, Seigneur, que je remplisse si fidèlement tous mes devoirs de Pasteur, et que tous mes Paroissiens profitent si bien de mon ministère, que nous devenions tous des Saints.

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Vénérable Pasteur en me mettant en possession de cette Paroisse, que ne m'avezvous donné votre zèle, vos lumières et vos vertus pour la gouverner sagement ! Demandez pour moi cétte grâce au Seigneur ; je vous la demande aussi, ô mon Dieu! par le divin cœur de votre Fils à qui cotte

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