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par la crainte des châtiments célestes, et qu'aux préceptes : Tu ne tueras point, tu ne voleras point, la loi ait dû ajouter : Tu te tiendras propre ?

Le Lévitique est plein de prescriptions hygiéniques présentées sous la forme de commandements de Dieu. Exemple: Un homme qui aura les symptômes de la lèpre sera conduit devant le prêtre, qui l'examinera. Au septième jour il passera une seconde fois à la visite, et si la lèpre paraît plus obscure et si elle n'est plus répandue sur toute la peau, le prêtre le déclarera pur. Cet homme lavera ses vêtements, et il sera pur.

Dans tout l'Orient, les ablutions sont considérées comme œuvres pies. L'Indou lave dans les eaux sacrées du Gange son corps et sa conscience. Le Persan schismatique, comme le Turc orthodoxe, se croirait indigne de passer sur le pont Tchinavar, qui conduit au paradis de Mahomet, s'il n'accomplissait régulièrement les ablu

tions prescrites par la loi du prophète.

Erreur salutaire dans les climats où les maladies de peau sont si fréquentes et deviennent si graves quand on les néglige.

A Rome et en Grèce, outre les sacrifices publics aux dieux de la patrie, il y avait dans chaque famille des sacrifices particuliers qui se renouvelaient tous les jours. Un repas, une fête, une naissance, une mort, un voyage, un retour, l'arrivée d'un hôte, d'un ami, une moisson, une vendange, une tonte de brebis, un événement heureux ou malheureux, étaient autant d'occasions de sacrifier aux divinités protectrices du foyer domestique. Or, chacun de ces actes religieux était précédé d'une ablution. On se lavait trois fois les mains dans l'eau pure, on lavait le lieu du sacrifice et les vases qui servaient à son accomplisse

ment.

Dans Homère, Hector revenant du combat refuse le vin que lui présente sa mère. Il ne pourrait le boire sans sacrifier, c'est

à-dire sans en offrir aux dieux une partie, et il n'a pas les mains pures.

Admirons la sollicitude paternelle des anciens législateurs, qui réglaient ainsi jusqu'aux moindres actes de la vie des particuliers; mais plaignons les peuples enfants qui avaient besoin de ces lisières.

La religion est devenue complétement étrangère à nos ablutions. Sommes-nous moins pieux que les Grecs et les Romains? Je l'ignore, mais j'oserais affirmer que nous sommes plus propres.

ADONIS.

Beau jeune homme, aimé de Vénus, tué par un sanglier. La déesse obtint de Proserpine qu'elle ne le garderait que six mois et le renverrait à la vie pour le reste de l'année.

Mme Roland, dans le portrait qu'elle fait du Girondin Barbaroux, dit qu'il avait la tête d'Adonis sur les épaules d'Hercule.

Quelqu'un disait de Champfort encore adolescent : « Vous ne voyez en lui qu'un Adonis, et c'est un Hercule. >>

Il faut se défier des compliments mythologiques, dont le sens, de jour en jour moins précis, prête aux équivoques et aux interprétations fâcheuses.

Si vous dites d'un jouvenceau qui a conservé la fraîcheur et les grâces de l'enfance: << C'est un Adonis, » la métaphore peut être surannée, mais elle est innocente.

Si vous l'appliquez à un fat, elle devient une épigramme.

Je n'oublierai jamais de quel geste un bon curé de campagne me montrait, dans un groupe d'écoliers à qui il enseignait le latin, un grand dadais, frisé comme un mouton de Florian : « Voyez-vous ce godelureau? c'est l'Adonis du village. C'est une petite peste, monsieur, oui, une petite peste, qu'un garçon qui étudie pour être prêtre et qui sent la pommade. »

Le culte d'Adonis était si répandu dans toute l'antiquité qu'il est peu de pays où l'on n'en trouve des vestiges.

A Dium en Macédoine, à Alexandrie en Egypte, on promenait en grande pompe l'image de cette divinité mystérieuse.

A Chypre, il avait un temple fameux. Des hauteurs du Liban coulait un ruis

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