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Ces sections traitent des monnaies, de la population, des droits de douanes, des contributions, des dépenses de l'État, des sacrifices, du cérémonial de la Cour, de la musique, de la littérature, etc. (1). J'ai parlé fort au long, dans un autre ouvrage (2), de plusieurs enciclopédies chi

noises.

Nous n'avons, du moins à dater du treizième siècle, dans aucune langue de l'Europe, aucuns monumens qui puissent être comparés à ceux-là ; et si nous ne voulons pas les étudier dans leur idiôme, dont la connaissance serait un peu pénible pour ceux qui ne l'ont pas acquise dans leur jeunesse, raisonnons du moins avec ceux qui, parmi nous, ont prouvé par les simples lumières de la philosophie et du raisonnement, la haute antiquité nécessaire pour la formation des langues (art. viii), et voyons-en la preuve dans les secours qui nous sont donnés pour la lecture de l'écriture chinoise (a).

§ I.

Caractère de l'écriture chinoise.

LVIII. Nous avons fait une perte immense par la mort de M. Abel Remusat (3), notre savant col

(1) Henri Kurtz, dans le Mörgenblatt.

(2) Nouveau sistème de bibliographie alfabétique. 3o partie, p. 278. Paris, 1822.

(3) Arrivée le 4 juin 1832.

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lègue; mais les élémens de la grammaire chinoise, qu'il avait publiés en 1822, et ses Recherches sur l'origine et la formation de l'écriture chinoise, insérées, en 1827, dans le huitième tome de nos Mémoires, nous donneront les moyens de bien connaître cette écriture, et nous permettront de remonter à une haute antiquité.

Rien n'est égal, dit M. Remusat (1), aux soins que les Lettrés chinois ont pris, depuis l'incendie des livres, pour retrouver et rétablir tous les monumens qui pouvaient jeter quelque lumière sur les premiers tems de leur histoire, et en particulier sur l'origine des anciens caractères. Dès le moment qui suivit le rétablissement des études on s'appliqua avec une diligence extrême à reproduire par des copies exactes tous les anciens livres qui avaient échappé à la catastrophe, et où se trouvaient des modèles de la forme et de la disposition des caractères à des époques reculées. On fit revivre, par un effet de ces soins, le livre des Rites, le Chou-king, la chronique du royaume de Lou, le livre des discours et apophtegmes, celui de l'obéissance filiale, et quelques autres conservés dans l'épaisseur du mur d'une maison qui avait appartenu à Confucius. Ces livres offraient donc la forme de l'écriture usitée du tems de ce philosophe. Un certain Tchang-tsang (2) offrit à

(1) Page 4 de ses Recherches.

(2) Hiu-chi-choue-wen. Préface, page 6.

l'empereur un autre exemplaire de la chronique du royaume de Lou, aussi bien que le commen taire du célèbre Tso-chi. On vit reparaître ainsi successivement la plupart des anciens monumens dans un état de conservation plus ou moins par fait, et les hommes les plus habiles employèrent tous leurs soins à les transcrire, avec plus ou moins de succès, dans l'écriture usitée alors. En même tems, on recueillait de toutes parts, dans les montagnes et les rivières, les vases, les trépiés de bronze, les miroirs de métal, et les inscriptions gravées sur la pierre, qui offraient quelques vestiges des caractères employés sous les dinasties précédentes. Le zèle et la persévérance des Lettrés à rassembler ces restes précieux nie se sont pas relâchés depuis deux mille ans, et nous avons encore, dans deux collections magnifiques à la bibliothèque du roi, un exemple frappant de l'exactitude des Chinois à conserver et à'expliquer les monumens écrits. Nous possédons ainsi des inscriptions de la dinastie des Chang, c'est-à-dire antérieures au douzième siècle avant notre ère, et même quelques-unes de la dinastie des Hiaļ contre l'authenticité desquelles il n'y a d'autre objection que celle qu'on pourrait tirer de leur antiquité (1), antiquité qui peut nous paraître excessivé, mais qui ne l'est nullement pour les Chinois. Ces monumens, écrits chez eux et dans

(1) Recherches de M. Abel Remusat, p. 5 et 6.

A

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