Paienne. lité de ces faits, et ils sont de telle » effet tout contraire dans les Phi nature, que l'on ne peut les attri-» losophes. Ils prennent le parti buer à aucune cause physique. Ils» de nier les faits les mieux prouont été opérés d'ailleurs dans des» vés, lorsqu'ils ont quelque peine circonstances où ils étaient néces-» à les concevoir, et cela pour saires pour intimer aux hommes les » s'épargner la peine d'une discus volontés de Dieu, pour leur impo-» sion et d'un examen fatigant, ser de nouveaux devoirs, pour éta-» C'est encore par une suite de la blir un nouvel ordre de choses, et » même disposition d'esprit, qu'ils l'effet qui en est résulté leur servira» affectent de faire si peu de cas d'attestation jusqu'à la fin des siè-» de l'étude des faits et de l'érudi sles. Rien de semblable n'a eu lieu» tion. Ils trouvent bien plus com✈ à l'égard des prodiges de l'antiquité» mode de la mépriser, que de tra » vailler à l'acquérir; et ils se con¬ L'Auteur de ce Mémoire le ter-» tentent de fonder ce mépris sur mine par une réflexion très-sage,» le peu de certitude qui accompa et que l'on ne peut remettre trop » gne ces connaissances, sans pen souvent sous les yeux des incrédu-» ser que les objets de la plupart les. « La Philosophie moderne,» de leurs recherches philosophi » dit-il, en même temps qu'elle a »ques ne sont nullement suscepti » éclairé et perfectionné les esprits,» bles de l'évidence mathématique, » les a néanmoins rendus quelque-» et ne donneront jamais lieu qu'à » fois trop dogmatiques et trop dé-» des conjectures plus ou moins »cisifs. Sous prétexte de ne se» probables, de même geure que » rendre qu'à l'évidence, ils ont» celles de la Critique et de l'His >>cru pouvoir nier l'existence de» toire, et pour lesquelles il ne faut » toutes les choses qu'ils avaient pas une plus grande sagacité que » peine à concevoir, sans faire ré-» pour celles qui servent à éclaircir » flexion qu'ils ne devaient nier » l'antiquité. D'ailleurs ils devraient >> que les faits dont l'impossibilité faire réflexion que pour l'intérêt » est évidemment démontrée, c'est-» même de la physique, et peut»à-dire, qui impliquent contra-» être encore de la métaphysique, il » diction..... Le parti le plus sage,» importerait aux Philosophes d'è» lorsque la vérité ou la fausseté» tre instruits de bien des faits rap» d'un fait qui n'a rien d'impossi-» portés par les Anciens, et des » ble en lui-même n'est pas évi-» opinions qu'ils ont suivies. Les > demment démontrée, serait de se » hommes ont eu à peu près autant » contenter de le révoquer en >> d'esprit dans tous les temps, ils » doute, sans le nier absolument. » n'ont différé que par la manière >> Mais la suspension et le doute» de l'employer; et si notre siècle » ont toujours été et seront tou-» a acquis une méthode inconnue »jours un état violent pour le com- » à l'antiquité, comme le préten >> mun des hommes, même pour les» dent quelques-uns, nous ne der » Philosophes. »vons pas nous flatter d'avoir » La même paresse d'esprit qui» donné par là une étendue assez » porte le vulgaire à croire les faits» grande à notre esprit, pour qu'il » les plus extraordinaires, sans » doive absolument mépriser les 2 preuves suffisantes, produit un» connaissances et les réflexions » de ceux qui nous ont précédés. » claration publique de ce que l'on Voyez MIRACLES. croit; lorsqu'elle est couchée par écrit, on l'appelle aussi Symbole ou confession de foi. Voyez ces mots. L'Eglise n'admet personne à fait sa profession de foi; lorsqu'on baptise les enfans, les parrains et les marraines la font au nom du baptisé; on l'exige encore des hérétiques qui veulent se réconcilier à l'Eglise. La plus ancienne profession de foi que nous connaissions, est le Symbole des Apôtres. PROFANATION, PROFANE. Ces deux termes viennent de Fanum, Temple, ou lieu sacré; Pro-recevoir le Baptême sans qu'il ait fanus, signifie par conséquent ce qui est hors du lieu sacré; ce qui n'est point destiné au culte de la Divinité; quand il est dit d'un homme, il désigne celui qui n'est pas initié aux mystères, celui qui ne les connaît pas. Profaner une chose sainte, c'est en faire un usage qui n'a plus de rapport au culte de Dieu. Ainsi l'on profane une Eglise lorsque l'on y commet un crime, ou que l'on s'en sert pour des usa-dressées par ces hérétiques, sans ges qui n'ont rien de respectable; on profane les vases sacrés lorsqu'on les emploie comme des vases communs; c'est une profanation d'abuser des paroles de l'EcritureSainte, pour exprimer des obscénités, ou pour faire des opérations magiques, etc. Dans le style des Ecrivains sacrés, un Profane signifie quelquefois un impie, celui qui ne fait au Aux mots ARIANISME, ARIENS, nous avons remarqué la multitude des professions ou confessions de foi qu'ils aient su jamais se contenter d'aucune et s'y fixer; il en a été de même des Protestans; nous en avons cité au moins douze ou quinze : l'Eglise Catholique, plus constante dans sa croyance, conserve encore aujourd'hui le Symbole de Nicée, qui n'est que le développement de celui des Apôtres. PROFESSION RELIGIEUSE. cun cas des choses saintes; ainsi | Voyez Vau. il est dit qu'Esau fut un profane, parce qu'il fit moins de cas de la PROLEGOMÈNES DE L'É bénédiction attachée à son droit CRITURE-SAINTE. Voyez CRId'aînesse que d'un potage de len- TIQUE SACRÉE. tilles; on lit dans le Lévitique, chap. 19, .7, que si quelqu'un PROMESSES DE DIEU. Un mange de la victime d'un sacrifice des attributs de la Divinité que l'Ele troisième jour, il sera profane criture-Sainte nous inculque le et coupable d'impiété. Dieu vou-plus souvent, est la fidélité de Dieu lait que la chair des victimes fût à tenir ses promesses, fidélité mangée promptement, afin qu'elle qu'elle exprime par le mot vérité. - ne fût pas exposée à se corrompre. C'est le sens des passages où il est Voyez SACRILEGE. dit que la vérité de Dieu demeure éternellement, qu'il juge avec jusPROFESSEUR DE THÉOLO-tice et vérité, que la miséricorde et GIE. Voyez THÉOLOGIE. la vérité se sont rencontrées, etc. Mais il faut se souvenir que les PROFESSION DE FOI, dé-promesses de Dieu sont toujours conditionnelles, qu'elles supposent | grand nombre de Juifs ne vouluque nous ferons de notre part ce rent pas profiter de la liberté que que Dieu exige de nous; il le dé- Cyrus leur donnait de retourner clare formellement, Ezech. c. 33, dans la Judée; la seule tribu de . 13. Lorsque j'aurai dit au Juda, avec une partie de celles de » juste qu'il vivra, s'il vient à faire Lévi et de Benjamin, revinrent » le mal, je ne me souviendrai dans leur patrie; les autres se fixe» plus de sa justice, il mourra dans rent sur les bords du Tigre et de » sou iniquité. » Dans les écrits l'Euphrate. Ceux mêmes qui se rédes Prophètes et ailleurs, Dieu re-tablirent dans leurs anciennes posproche souvent aux Juifs qu'ils ont sessions, ne furent pas fort exacts rompu son alliance; or cette al- à suivre leur loi; on le voit par les liance consistait dans les promesses reproches d'Aggée, de Zacharie et que Dieu leur avait faites, et dans de Malachie, par les Livres d'EsF'obéissance qu'il exigeait d'eux. dras et par ceux des Maccabées. Voilà ce que les Juifs ne veulent 3. Ils conviennent eux-mêmes pas reconnaître depuis dix-sept qne l'accomplissement de ces procents ans, et c'est pour cela qu'ils messes est retardé depuis dix-sept s'obstinent à espérer un autre Mes-cents ans, à cause de leurs péchés; sie que Jésus-Christ, qui remplira, pourquoi ne veulent-ils pas croire dans la plus grande exactitude et qu'il a été diminué par la même à la lettre, les promesses pompeuses raison? 4. L'accomplissement de que Dieu a faites à leurs pères. Ces ces promesses, dans le sens qu'ils promesses, disent-ils, sont abso-leur donnent, serait absurde et lues; elles ne renferment aucune indigne de Dieu; il exigerait des condition; elles n'ont pas été ac-miracles sans nombre, et tels que complies après le retour de la cap- l'imagination la plus folle peut à tivité de Babylone, encore moins peine se les représenter. La félicité à l'avénement du Messie des Chré- qu'ils attendent sous leur Messie tiens; donc elles le seront un jour est incompatible avec la constitupar le Messie qui nous est promis. tion de la nature humaine, et avec En cela les Juifs s'aveuglent vo-la sagesse divine; loin de contrilentairement; 1.° il est de la na- buer au salut des Juifs, elle ne ture même des promesses divines pourrait causer que leur perte éterde renfermer une condition, puis-nelle; ils se flattent de l'espérance qu'il est absurde de supposer que de satisfaire leur sensualité, de se Dieu n'a aucun égard au mérite des venger de tous leurs ennemis, de hommes, qu'il destine les mêmes voir tous les peuples devenus leurs bienfaits aux justes et ux impies: esclaves arriver à Jérusalem des cent fois Moïse a dit aux Juifs tout extrémités du monde, etc. Jamais le contraire, et en leur faisant de la Dieu n'a promis toutes ces absurpart de Dieu les plus magnifiques dités. Voyez PROPHÉTIE. promesses, il leur a fait aussi les Nous opposons les mêmes raisons menaces les plus terribles. 2.o Ce aux incrédules, lorsqu'ils nous obsont eux-mêmes qui ont mis obs-jectent que Dieu n'a tenu aucune tacle à l'accomplissement parfait des promesses qu'il avait faites au des prédictions concernant le retour Patriarche Abraham, à David, à de la captivité de Babylone. Un Salomon, et à leur postérité. Nous Réponse. Si l'on veut lire atten ses du Seigneur, soit pour peiudre ses peines, et que toutes ses expressions ne doivent pas être prises à la lettre. Il sentait lui-même pourquoi il était affligé, puisqu'il finit ses plaintes en bénissant Dieu qui le châtiait de ses fautes. Quant à sa postérité, Dieu nous fait remarquer que pour punir le crime de Salomon, il l'aurait entièrement privé du trône, lui et ses descen soutenons que Dieu les a exécutées autant que la nature de ces pro-tivement ce Psaume, l'on verra messes le comportait, et que le que David fort affligé use d'exagéméritait la conduite de ceux à qui ration, soit pour étaler les promeselles étaient faites. Dieu prévoyait sans doute les obstacles qui s'opposeraient à un accomplissement plus parfait; il n'a pas laissé de faire de grandes promesses, afin d'engager les Juifs à être plus fidèles. Il ne tenait qu'à Dieu, disent les incrédules, de rendre les Juifs tels qu'il les fallait, pour que ses promesses fussent accomplies dans toute leur étendue. Nous répondons qu'il tenait aussi aux Juifs, puis-dans; mais qu'à cause des promesqu'ils étaient doués de liberté, et que Dieu ne leur a refusé aucun des secours dont ils avaient besoin. Il est ridicule de prétendre que pour nous rendre heureux, Dieu doit tout faire seul, sans exiger aucune correspondance de notre part. ses qu'il a faites à David, il leur en conservera au moins une partie; 3. Reg. c. 11, V. 13. Le mot éternellement ne peut pas être pris à la rigueur, lorsqu'il est question de bienfaits temporels, il signific seulement une longue durée. La témérité des Incrédules ne On peut nous objecter le Psau- s'est pas arrêtée là, ils prétendent me 88; Dieu y fait à David et à sa que les promesses faites dans le postérité de magnifiques promes-nouveau Testament ne sont pas ses, et il ajoute « Si ses enfans mieux accomplies que celles de >> abandonnent ma loi et violent l'ancien. La royauté, disent-ils, » mes préceptes, je les châtierai était promise au Messie; Jésus» par des afflictions, mais je ne Christ qui s'est appliqué ces pré>> leur ôterai point ma miséricorde, dictions parle souvent de son royau>> et je ne dérogerai point à ma vé-me, cependant il n'a pas régné. » rité, à la fidélité de mes promes-Il promettait à ses Disciples toutes »ses. Je l'ai juré à David par ma » sainteté même, je ne le trompe» rai point, sa postérité subsistera » éternellement, etc. » Dans ce Psaume néanmoins David se plaint que Dieu a rejeté son Christ et rompu son alliance, il demande « Où sont donc, Seigneur, vos an»ciennes miséricordes que vous » m'avez promises avec serment? » etc. » Après la mort de ce Roi, à la seconde génération, les trois quarts du Royaume furent enlevés à sa postérité. choses en abondance; il leur dit que tout ce qu'ils demanderont en son nom leur sera accordé, que ceux qui croiront en lui chasseront les démons et feront d'autres miracles; qu'avec un grain de foi l'on pourra transporter les inontagnes ; cependant nous ne voyons arriver aucun de ces prodiges. Il était venu, dit-il, pour délivrer le monde du péché, et le péché n'a pas cessé de régner; il était venu pour sauver tous les hommes, et à peine y en a-t-il un sauvé sur mille. Il avait promis de préserver lequel il ne s'en soit fait dans l'Eson Eglise de toute erreur, cela n'a glise Romaine. La hardiesse des pas empêché qu'elle ne tombât dans hérétiques et des incrédules à les idolatrie, en adorant l'Eucharis-nier ne suffit pas pour prouver que tie, les Saints, leurs images et Jésus-Christ a manqué à sa proleurs reliques, etc. messe. Quant au pouvoir de transporter les montagnes, il suffit d'avoir du bon sens pour comprendre que cette expression populaire ne doit pas être prise à la lettre. On voit que ce dernier reproche est emprunté des Protestans; ce serait donc à eux d'y répondre, et de faire voir aux incrédules comment les erreurs qu'ils reprochent Jésus-Christ a véritablement déà l'Eglise Catholique peuvent s'ac- livré le monde du péché, puisqu'il corder avec les promesses que Jésus- a donné et donne encore à tous les Christ lui avait faites. Mais les Pro-hommes les secours et les grâces: testans ne se sont jamais mis en nécessaires pour éviter tout péché, peine de savoir si les reproches et il sauve tous les hommes, puisqu'ils faisaient à l'Eglise Romaine, qu'il fournit à tous les moyens de étaient autant d'armes qu'ils met- se sauver. Exiger qu'il les sauve taient à la main des ennemis du sans qu'ils correspondent à la grâce, Christianisme; c'est à nous qu'ils et sans qu'ils usent des moyens laissent le soin de le défendre contre nécessaires, c'est une absurdité. les mécréans de toutes les sectes. Nous soutenons que Jésus-Christ a été et qu'il est encore le Roi et le Législateur de toutes les nations qui croient en lui, et qu'il exerce sur elles un pouvoir souverain, plus visible et plus absolu que celui de tous les Potentats de l'univers. Il a si bien tenu parole à ses Disciples, que quand il leur demanda : « Lors› que je vous ai envoyés sans ara gent et sans provisions, avezvous manqué de quelque chose?» Ils lui répondirent: Non, Seigneur. Luc, c. 22, ¥. 35. Dans tous les temps les Saints ont rendu témoiguage de l'efficacité de la prière, ils la connaissaient par expérience. Il a promis d'être avec son Eglise et de la préserver d'erreur jusqu'à la consommation des siècles; mal-. gré les calomnies de nos adversaires, nous soutenons qu'il l'en a préservée en effet, et qu'il l'en préservera. L'accusation d'idolatrie a été tant de fois réfutée qu'ils devraient rougir de la répéter encore. Voyez PAGANISME, S. 11. Quoique Dieu, en vertu de sa sainteté et de sa justice, ne puisse manquer aux promesses qu'il a faites, il ne s'ensuit pas qu'il doive exécuter de même toutes ses menaccs. Non-seulement il a promis de pardonner à tout pécheur qui se repentira, mais il dit : « Je ferai A la vérité le Sauveur a promis que les croyans feraient des mira-» miséricorde à qui je voudrai, » des en son nom, mais il n'a pas Exode, c. 33, V. 19. Lorsqu'il dit que ce don serait accordé à tous. daigne pardonner au pécheur le plus Que les Apôtres et les premiers fi- indigne, il ne fait tort à personne : deles aient fait des miracles, c'est ses menaces mêmes sont une preuve un fait attesté d'une manière in- de bonté; s'il voulait toujours pucontestable. Voyez MIRACLE. Inir, il ne menacerait pas, il frapBes'est écoulé aucun siècle pendant perait sans en avertir. |