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LE CAPITAINE LACUZON

né à Longchaumois le 17 Juin 1607
milikan en 1681.

Le Président de la Société d'Émulation du Jura

certifie qu'il résulte d'une déclaration émanant des héritiers de M. Jean-Etienne-Désiré Thouverey, et conservée aux archives de la compagnie, que le tableau original peint à l'huile, reproduit par la présente photographie, a été donné vers la fin du siècle dernier par le prieur de l'abbaye de Vaucluse à M. le marquis de Pillot, propriétaire du château de Beyne, comme étant le véritable portrait du capitaine Lacuzon.

En 1805, M. le marquis de Pillot en fit hommage à M. Jean-Etienne-Désiré Thouverey, avocat à Lons-le-Saunier, son voisin de campagne, et il fut conservé par celui-ci et ses descendants à SaintGeorges jusqu'en 1865.

Il appartient aujourd'hui au cabinet de Monsieur Edouard Dalloz, député du Jura.

Cette tradition précise et constante se trouve corroborée par une preuve authentique des relations existant entre la famille du capitaine et l'abbaye de Vaucluse :

C'est un bref sur vélin en date du 16 mai 1702 (imprimé aux Pièces justificatives), par lequel le prieur de Vaucluse accorde à la fille de Lacuzon, à son gendre le capitaine Balland et à leur famille, participation au bénéfice des prières, jeûnes et macérations des religieux de l'ordre des Chartreux.

Lons-le-Saunier, 1er décembre 1866.

Le Président,

P

REBOUR, FILS.

AVANT-PROPOS

Si nos guerres du dix-septième siècle avaient trouvé un historien digne d'elles, Lacuzon serait aujourd'hui mieux connu. A trois reprises, en 1636, en 1668, en 1674, il défendit l'indépendance de la Comté; trois fois, avec une héroïque naïveté, il essaya d'en empêcher la conquête. Défenseur heureux de nos montagnes contre Richelieu, il contribua, par ses diversions, à la victorieuse résistance de Dole; plus tard, en face des armées de Louis XIV, il fut le bras droit du parlement, dont les fautes paralysèrent son courage, et il paya de l'exil ses patriotiques efforts contre l'agression des Français. Il les haïssait du fond du cœur; sorti des entrailles du peuple, il en avait les passions et les haines; en lui se personnifiait ce vieux parti comtois qui aimait l'Espagne parce

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