A MONSEIGNEUR NICOLAS-JOSEPH DABERT, ÉVÊQUE DE PÉRIGUEUX ET DE SARLAT, Restaurateur du Pélerinage de Cadouin HOMMAGE. TABLE DES MATIÈRES. Chapitre Ier. Il y a plusieurs saints Suaires. Quel est celui de Cadouin ?.............................................. 89 AU LECTEUR En l'année 1644, les religieux du monastère de Cadouin publièrent une histoire du saint Suaire afin de relever son culte et de le faire mieux connaître aux fidèles. Dans le courant de cette même année, Monseigneur de Lingendes, évêque de Sarlat, après un examen long et sérieux, ayant entendu l'avis de théologiens recommandables par leur savoir, prononça un jugement sur l'authenticité de cette vénérable relique. La notice des religieux ne se trouve plus. Depuis que Monseigneur l'évêque de Périgueux a remis en honneur le pélerinage de Cadouin en faisant très solennellement, il y a deux ans, la Translation du saint Suaire, on a senti partout le besoin d'en connaître l'histoire. Je vous l'offre, cher Lecteur, en quelques pages, qui vous diront à peu près ce qu'il faut savoir à ce sujet. Ce n'est pas sans raison que les religieux, dédiant leur histoire à la Reine régente, Anne d'Autriche, mère de Louis XIV, appellent notre Suaire le plus riche joyau du premier Royaume de l'univers, le plus bel apanage du domaine royal et le plus saint objet de nos dévotions. Si son culte a quelquefois perdu de son éclat, cela tient aux guerres malheureuses qui désolèrent le pays, aux hérésies qui troublèrent si souvent la tranquillité publique, enfin à la révolution qui renversait tout dans sa marche. Mais Dieu dans sa bonté n'a pas permis que ce trésor fut perdu pour nous: le pélerinage se renouvelle, il est connu au loin et les miracles semblent reprendre leur cours. C'est pour aider au mouvement de cette restauration que j'ai écrit cette histoire. A la Mission de Périgueux, le 4 août, 1868. |