Obrazy na stronie
PDF
ePub

De Lattaigs S'il naît quelque dispute entre eux,

nant. Bernard.

C'est un leger orage,

Qui, bien loin de brifer leurs noeuds,
Les ferre davantage :

Quel tort pourroient-ils fe donner,
Egalement coupables?

Ah! pour ne pas fe pardonner,
Tous deux font trop aimables.

Les foupçons jaloux, les foupirs
Ne troublent point leurs chaînes;
D'amour ils goutent les plaifirs,
Sans en fentir les peines.
Amans, qui voulez vivre heureux,
Prenez les pour modele;
Et n' imitez plus dans vos feux
La trifte Tourterelle.

Bernard.

Von diesem sehr gefälligen Dichter ist schon im dritten Bande das schöne elegische Lied: Tendre fruit des pleurs de 1 Aurore, mitgetheilt worden. Hier ist noch eins von ihm, gleichfalls in der zärtlichen Gattung:

Sur une écorce légère,

Amans, tracez vos ardeurs ;
Le beau nom de ma bergère
N'eft gravé que dans mon coeur.
Je n'ofe occuper ma Lyre
A chanter un nom fi doux;

Echo pourroit le rédire,

Et j'aurois trop de jaloux.

Corinne à feindre m'engage,

Pour mieux tromper les témoins!

Ce

1

Ce que lui plaît davantage,
Semble me plaîre le moins:

L'herbe où fon troupeau va paître,

Voit le mien s'en écarter,

Et je femble méconnoître

Son Chien qui veut me flatter

Vous qu'un fel amour infpire,
Connoifiez mieux le plaifir,
Vous n'aimez que pour le dire,
Nous n'aimons que pour jouir:
Corinne, que ce mystère
Dure autant que nos amours.
L'Amant content doit fe taire,
Fais moi taire pour toujours.

L'Amant frivole et volage
Chante partout fes plaifirs;
Le Berger difcret et fage
Cache jusqu'à fes defirs.
Telle est mon ardeur extrême:
Mon coeur foumis à ta loi
Te dit fans ceffe qu'il aime,
Pour ne le dire qu' à toi.

Bernard. Riboutte'.

Niboutte

Folgendes sehr beliebte, und mehrmals in Musik gesette naife Lied von Herrn Riboutte', Kontrollcur der königlichen Einkünfte in Paris, gehört zu den beften feiner Art.

Que ne fuis-je la fougère,
Où fur le foir d'un beau jour
Se repofe ma Bergère
Sous la garde de l' Amour!

D 2

Que

Riboutte'. Que ne fuis-je le Zéphire
Qui rafraîchit fes appas,
L'air que fa bouche refpire,
La fleur qui naît fous fes pas!

Que ne fuis-je l' onde pure
Qui la reçoit dans fon fein!
Que ne fuis-je la parure
Qu'elle met fortant du bain!
Que ne fuis-je cette glace,
Où fon minois répeté
Offre à nos yeux une Grace
Qui fourit à la Beauté!

Que ne fuis-je l' oifeau tendre
Dont le ramage eft fi doux,
Qui lui-même vient l'entendre,
Et mourir à fes genoux!
Que ne fuis-je le caprice
Qui careffe fon défir,
Et lui porte en facrifice
L'attrait d'un nouveau plaifir!

Que ne puis-je par un fonge
Tenir fon coeur enchanté!

Que ne puis-je du menfonge
Paffer à la vérité!

Les Dieux, qui m'ont donné l', être,

M' ont fait trop ambitieux,

Car enfin je voudrois être

Tout ce qui plaît à fes yeux.

[merged small][ocr errors]

Dora t.

S. B. I. S. 26.

Hier sind nur zwei von den vies

len, unter seinen Gedichten befindlichen, leichten und angenehmen Liedern;

Tes yeux promettent le bonheur,
Confirme leur langage.

Va, le plaifir vaut bien l' honneur
D'être fiere et fauvage:

Quand l' Amant n'est point trompeur,
Son triomphe eft un hommage.

Sous l' aîle du tendre Zéphir
Vois cette rofe éclore;

Vois fon incarnat s'embellir
Des baifers de l' Aurore.
Jeune Eglé, c'est le plaifir
Qui l' anime et la colore.

Combien de fois ai-je chanté

L'objet de mes allarmes!

Mais célébre - t- on la beauté,

En répandant des larmes?

Ce n'eft que la volupté

Qui pourroit peindre tes charmes.

Amour, prends foin de mon deftin,

Rends Eglé moins cruelle;

Laiffe moi mourir fur fon fein,

Et renaître pour elle:

C'est là que je veux enfin

M'écrier, Dieux! qu'elle eft belle!

[blocks in formation]

Dorat.

Dorat.

PORTRAIT D'UNE

MAITRESSE,

Amour, commence le tableau:
Qu'il fera beau, s'il eft fidelle!
Voilà les couleurs, le pinceau.
Deffine, Amour, fois mon Apelle.

L'ouvrage eft digne de ta main;
Il s'agit du portrait d' Ifmène.
Sur l'albâtre d' un front ferein
Trace deux jolis arcs d' ébène.

Peins fous leur voûte un oeil charmant;
Cet oeil trop rigoureux peut-être,
Qui, tour-à-tour fier et touchant,
Défend le defir qu'il fait naître.

Peins fur fes lévres de corail
Les fleurs nouvellement écloses;
De fes dents pour rendre l'émail,
Peins des perles parmi les rofes.

Avec art fufpens fes cheveux,
Et treffe-les en diadême ....
Laiffe- les flotter, fi tu veux;
Ce défordre lui fied de même.

Pour m' offrir les brillans contours
De fa taille fouple et legere,
Peins la plus agile Bergere

Qui cherche ou qui fuit les amours.

De fon doux et tendre fourire
Exprime le charme fecret:.

« PoprzedniaDalej »