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licitation de Frédégonde. En rendant son hommage à Gontran, Waroc s'exprima en ces termes : « Nous savons «< comme vous, que les villes armori«ques (Nantes et Rennes) appartien«nent de droit aux fils de Clotaire; et << nous reconnaissons que nous devons «< être leurs sujets. » Depuis ce temps, il n'a plus guère été parlé des villes armoriques sous ce nom particulier. ARMURES. Le nom d'armure s'ap

et d'honneur; mais, à partir de cette époque, les lettres d'anoblissement, déjà assez nombreuses, devinrent tellement multipliées, que les armoiries ne représentèrent plus rien. La confusion fut portée à son comble en 1696, lorsque Louis XIV força, bon gré mal gré, les bourgeois de son royaume à acheter des armoiries pour vingt francs par brevet. A la révolution française, les armoiries disparurent pour reparaître sous l'empire. Depuis la réplique particulièrement à l'ensemble

volution de juillet, les dispositions pénales contre les usurpations de titres ayant été abrogées, chacun est libre de prendre un titre et des armes à son gré, et une pareille fantaisie n'est plus passible que du ridicule. (Voy. BLASON.) ARMORIQUES, en latin Armoricanus Tractus.-Du temps des Romains, on appelait de ce nom la partie de la Gaule celtique qui s'étendait le long de l'Océan. Mais bientôt le nom d'Armorique fut restreint à l'étendue de pays contenue entre l'embouchure de la Seine et celle de la Loire, c'està-dire la Normandie, la Bretagne, et la plus grande partie du Maine, de la Touraine, du Perche et de l'Anjou. Les cités maritimes de la Gaule celtique étaient appelées Armoricæ civitates. Ce nom venait d'armor, qui, en langue celtique, signifiait ce qui est situé sur la mer, ad mare. On lit dans César (*) : Universis civitatibus quæ Oceanum attingunt, quæque Gallorum consuetudine Armoricæ appellantur. Sous Honorius, les Armoriques formaient la plus grande partie des provinces de la seconde et de la troisième Lyonnaise. Mais, enfin, le nom d'Armorique fut restreint à la Bretagne, quand les Bretons d'outre'mer, fuyant le joug des Saxons et des Angles, s'y furent établis.

Vers l'an 497, les villes armoriques, qui s'étaient soustraites à l'empire romain, se donnèrent à Clovis. Èn 591, Gontran, roi d'Orléans et de Bourgogne, força Waroc, comte de Bretagne, à venir lui rendre hommage à Guerrande. Ce comte avait pris les armes à la sol

(*) Comment., livre vii

des armes défensives, le bouclier,
le
casque, la cuirasse, les brassards,
les cuissards, les jambards, etc.

Les Gaulois et les Franks se servaient d'un bouclier de bois couvert de cuir. Cette arme subit plusieurs modifications pendant le moyen âge; les chevaliers portaient l'écu; le fantassin conserva la rondache jusque vers le milieu du dix-septième siècle. L'usage des casques remonté à une antiquité fort reculée; ils ont porté divers noms au moyen âge; on distinguait à cette époque: 1° le heaulme, avec son cimier, son panache et ses riches ciselures : c'était la coiffure des chevaliers et des hommes d'armes; 2° la salade, sans crête ni crinière; et 3° le morion, porté par les fantassins. Depuis la révolution, on a adopté la forme des casques grecs pour la coiffure de certains corps de la grosse cavalerie, des dragons, des mineurs, des sapeurs-pompiers, et, depuis 1830, de la garde municipale à cheval. Les casques sont en cuivre ou en fer, ornés d'un cimier, d'une crinière, d'un plumet et d'une aigrette.

La cuirasse paraît avoir été employée pour la première fois chez les Franks, sous le règne de Pepin le Bref. Elle est encore portée aujourd'hui par les carabiniers et les cuirassiers, et par les soldats du génie.

Ce fut seulement vers le onzième siècle que les chevaliers commencèrent à porter des armures complètes (armatura integra), et à barder leurs chevaux de fer. Le chevalier était défendu par le heaulme, la cuirasse et la cotte de mailles ou haubert, les brassards, les torsettes, les cuissards,

les grèves ou bottes, et les genouillères. Il serait trop long de passer ici en revue les différentes parties qui composaient une armure complète; nous nous contenterons de mettre sous les yeux de nos lecteurs deux listes empruntées du Glossaire de du Cange.

La première donne l'inventaire des armures de Louis le Hutin.

« C'est l'inventoire des armeures, et premièrement de celles que Doublet a rendu aux exécuteurs.

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« Premièrement, 33 hautes gorgières doubles de chambli . item uns pans 3 et uns bras de jazeran 4 d'acier. item uns pans et uns bras de roondes mailles de haute cloueure. item uns pans et uns bras d'acier plus fors, de mailles rondes de haute cloueure. item uns pans et uns bras d'acier, et le camail de mesme. item 3 coleretes pizaines de jazeran d'acier. item un haubergon 6 d'acier à manicles 7. item une couverture de jazeran de fer. item une couverture de mailles rondes demy cloés. item une testière de cloüeure de maille ronde. item un haubert9 dentier de Lombardie. item 2 autres haubergons de Lombardie. item 3 paires de chauces 1o de fer. item 8 paires de chauçons et un chaucon par dessus. item unes plates 11 neuves couvertes de samit 12 vermeil 13. item 2 paires de plates autres, couvertes de samit vermeil. item un couteau à manche de fust 14 et de fer, qui fu S. Louys, si comme l'en dit. item 3 paires de grèves 15, et 3 paires de pouloins d'acier. item 6 autres paires de grèves d'acier, et 2 paires de

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Haussc-col. Ville du Vexin. 3 Partie de l'armure qui couvrait le côté. 4 Composé de mailles. 5 Habillement de tête, visière du casque. 6 Cotte de mailles. 7 Brasselets. Armure de fer pour couvrir la tète du cheval. 9 Synonyme d'haubergon. Chaussons. Gant fait de lames de fer. 12 Étoffe de soie brochée d'or et d'argent. 13 Rouge, écarlate. 14 De bois. 15 Bottes de fer. 16 Ou polaine, souliers pointus de deux pieds pour les gens riches, et dont la mode vint, dit-on, de Pologne: supprimés sous Charles VI.

pouloins. item 2 heaumes d'acier. item 5 autres heaumes, dont li uns est dorez, et 5 chapeaux roons, dont les 2 sont dorez. item 2 cors d'acier. item 2 bacinez roons. item 4 espées garnies d'argens, dont les 2 sont garnies de samit, et les 2 de cuir. item une espée garnie d'or et de cuir. item une espée à parer, garnie d'argent, le pommel et le poing esmaille. item & espées de Toulouze, et 2 miséricordes1. item 17 espées de Bray. item une espée de Jean d'Orgeret, et 2 espées et une miséricorde de Verzi. item 15 espées de Commun. item 15 coutiaus de Commun, et 7 fers de glaive de Toulouze. item 2 de Commun, et le bon fer de glaive de le Roy. item 2 chanfrains dorez et un de cuir. item une fleur de lys d'argent doré, de mauvese preure à mettre sus le haume le Roy. item uns gantelez couvers de velveit vermeil. item 16 bannières cousues des armes le Roy. item 13 bannières batues des armes le Roy. item 18 pennociaux 3 batus des armes le Roy. item unes couvertures, une flanchières, unes picières et une tunique de velveil, les fleurs de lys d'or de Chipre. item une cote gamboisée de cendal blanc. item 2 houces 6 et 2 tunicles 7 des armes de France, et le chapeau de meismes. item 2 tunicles et un gamboison & de bordure des armes de France. item 2 tunicles batues des armes de France. item 2 manches broudées. item 3 paires de bracières en cuir des armes de France. item 2 paires de resnes de fer. item 4 paires d'espérons garnis de soye el 2 paires garnis de cuir. item une testière et une crouppière garnie des armes de France. item

Poignard ou épée très-courte, dont les chevaliers se servaient pour tuer leur adver saire terrassé, s'il ne criait miséricorde. ? Partie de l'armure de tête d'un cheval. 3 Petite bande de drap qu'on mettait au fer de la lame pour former un étendard. 4 Armure qui couvrait tout le corps. 5 Camelot ou étoffe de soie. Robe longue. 7 Robe courte. Pourpoint garni et piqué, espèce de plas tron, qui se mettait sur le corps pour empê cher que le haubert ne fit du mal.

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