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magne, le pays de Rivière-Basse, et celui de Lusseau, etc.

L'Armagnac, en y comprenant les divers pays que nous venons de nommer, était borné au nord par l'Agénois, le Condomois et le Gabardan; au sud, par le Bigorre et le Comminges, ou par les Pyrénées qui le séparaient de l'Aragon; à l'est, par le Languedoc et le bas Comminge, et à l'ouest par le Marsan, le Tursan, la Chalosse proprement dite, et le Béarn. Il avait quarante lieues de longueur sur douze de largeur. La ville d'Auch était la capitale de tout l'Armagnac, et en particulier du haut Armagnac. Celle du bas Armagnac était la ville de Nogaro.

Le comté d'Armagnac a eu autrefois ses comtes particuliers qui se sont rendus célèbres, surtout dans le xiv siècle (voy. les ANNALES, pag. 58). Après avoir été réuni à la couronne par Henri IV, il en a été démembré par Louis XIV, en faveur de Henri de Lorraine, comte de Harcourt, pour lui et ses enfants mâles et femelles. Le bas Armagnac dépend du département du Gers, et le haut Armagnac, de celui des Hautes-Pyrénées.

ARMAGNAC (baron d' ), né à Toulouse, était cuisinier de M. d'Argicourt avant la révolution; il s'enrola volontairement en 1792, servit en Italie, où il devint chef de la 32o demibrigade, en Égypte, en Syrie, et fut envoyé en 1808 à l'armée d'Espagne comme général de division. Il se distingua au combat de Médina del rio Secco, au siége de Valence, au combat du col de Maya. Il commandait une division à la bataille de Toulouse. Le baron d'Armagnac, après la chute de l'empereur, s'attacha à la cause des Bourbons.

ARMAGNACS.-L'assassinat du duc d'Orléans, dans la rue Barbette, en 1407, fut le signal de ces guerres civiles que nous connaissons dans notre histoire sous le nom de guerres des Armagnacs et des Bourguignons. Le jeune duc d'Orléans, Charles, qui voulait venger la mort de son père, trouva un puissant auxiliaire dans Bernard d'Armagnac dont il avait épousé la

fille. Bernard était un des seigneurs les plus puissants du midi de la France. Il amena à son gendre de nombreux soldats, qui, transportés au nord de la Garonne et de la Loire, firent la guerre avec une férocité inouïe. Ils vinrent jusque dans les campagnes qui avoisinent Paris, et là ils se livrèrent à d'affreuses déprédations. Dans la ville, les bourgeois, mais surtout le menu peuple, avaient pris le parti de Jean sans Peur, duc de Bourgogne, qui avait assassiné le duc d'Orléans. Parmi les hommes violents qui s'étaient faits Bourguignons, comme on disait alors, on distinguait les bouchers et leurs valets. Cette corporation puissante forma le parti des cabochiens, qui se livra à Paris à d'effroyables atrocités (1411). Jean sans Peur, qui, pendant quelque temps, s'était tenu éloigné de Paris, ne tarda pas à y rentrer. Il s'empara de Charles VI, et il força ce malheureux roi à déclarer ennemis de l'État les Armagnacs; car c'était ainsi que du nom de leur chef réel on appelait les auxiliaires du duc d'Orléans. L'armée royale se mit donc en mesure de poursuivre les hommes du Midi. Les deux partis se trouvaient en présence à Bourges, lorsqu'on signa une paix qui ne devait pas être de longue durée (1412).

Cependant, à Paris, les excès des cabochiens avaient soulevé une partie de la population. Le duc de Bourgogne eut peur, et il se hâta de retourner dans ses propres États. Alors le parti des Armagnacs prit le dessus, et il s'empara à son tour de la personne du roi. Cette fois ce fut le duc de Bourgogne qui fut déclaré ennemi public, et l'armée royale se mit en marche pour l'attaquer. Jean sans Peur, assiégé dans Arras, se vit contraint de demander la paix. Le traité fut signé dans la tente du roi (1414). (Voy. traité d'ARRAS.) Mais ce traité ne fut pas mieux observé que celui qui avait été fait à Bourges; il n'amena point la fin des misères auxquelles était en proie le pauvre peuple, et la haine profonde qui séparait les Armagnacs et les Bourguignons ne fut point étouffée.

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