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peu lucratif que cette secte n'ose dire mot de ses bénéfices: ils sont donc bien médiocres! et pourtant la vraie méthode sociétaire, attrayante et naturelle, donnerait dès la 1re année quadruple produit. Combien la secte Owen est loin d'atteindre ni à ce résultat, ni à l'attraction industrielle.

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Pour créer cette attraction, il fallait découvrir le procédé nommé Séries Passionnées, exposé dans cet ouvrage. Il s'établit par degrés dans les périodes 6, 7, 8, du tableau précédent. La période 6 ne crée qu'une demi attraction, et ne séduirait pas encore les sauvages; la 7. commencerait à les entraîner, la 8. séduira en outre les riches oisifs. On pourra franchir les périodes 6 et 7, grâces à l'invention des Séries Passionnées qui sont le mécanisme de 8.o période.

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La connaissance de l'échelle des destins sociaux, va dissiper nos préjugés sur le bonheur. Nous avons sur ce sujet des notions si erronées, que la philosophie nous con cède une trentaine de faux droits de l'homme, souveraineté et autres, dont on n'a aucun besoin, puis elle nous refuse les droits naturels au nombre de sept,

1. Chasse; 2. Pêche; 3. Cueillette; 4. Pâture;

5. Ligue interne; 6. Insouciance; 7. Vol externe. MINIMUM GRADUÉ: K LIBERTÉS RÉELLES.

Ce n'est que dans la 8°. période qu'on peut obtenir en plein ces libertés, ou des équivalens préferés. Le monde social va passer à cette 8.e periode, en franchissant les 6. et 7.e, dont la découverte et le parcours auraient pu coûter bien des siècles encore, par influence de l'obscurantisme, vieille plaie intellectuelle que crea la docte antiquité, en nous depeignant la nature comme impénétrable et voilée d'airain. Ecoutons là-dessus Cicéron: « Latent ista omnia, crassis occultata et circumfusa tenebris, ita ut nulla >> acies humani ingenii tanta sit, quæ in cœlum pene» trare, in terram intrare possit. » Voilà les visions de voile d'airain bien établies par la docte antiquité. Les modernes donnent dans un autre excès, dans les gasconnades

sur leurs torrens de lumières d'où on ne voit naître qu'indigence, fourberie, oppression, et cercle vicieux.

Quelques savans modestes, les Montesquieu, les Voltaire et autres cités, 34, ont voulu faire entendre des opinions plus raisonnables, déclarer que la politique sociale etail au berceau, que la raison était égarée dans un labyrinthe, comme l'ont pensé tant d'hommes célèbres qui, depuis Socrate et Aristote jusqu'à Montaigne, ont dit : << Ce que je sais, c'est que je ne sais rien. » Ces opinions modérées ont dû échouer; les excès ont prévalu, surtout chez les philosophes tous enorgueillis, comme Crebillon qui pensait qu'après lui on ne pourrait trouver aucun sujet de tragédie. Ainsi les politiques, les métaphysiciens, les moralistes, les économistes, ont cru ou feint de croire qu'on ne pourrait inventer aucune société supérieure à la civilisation et la barbarie qui sont le terme de leurs étroites conceptions. Ils sont engouffrés dans des chimères de civilisation perfectible (réfutées en VI et VII sections); ils sont engoués d'un mesquin budjet de 400,000 f. dans Paris : je prouve à la Postface, que chacun d'eux, dans l'état societaire obtiendra de son travail au delàde 400,000 f.de revenu, Qu'ils cessent donc de s'alarmer de la découverte des destinées sociétaires; mais la peur ne raisonne pas, les corporations aveuglées ne rétrogradent pas, on ne peut pas les convertir en masse; peu importe: il suffira d'en désabuser une très-petite minorité, la tenter par l'appât d'une immensité de gloire et de fortune assurée à tout écrivain distingué, qui osera le premier dénoncer les chimères dites politique, moralisme, économisme, vraie cataracte qui aveugle l'esprit humain; ces sciences n'ont abouliqu'à detourner les nations des voies de progrès en échelle sociale. On verra, dans cet ouvrage, qu'un petit essai du régime naturel ou sociétaire appliqué à 1800 personnes, couvrira de ridicule les sociétée civilisés et barbare; et prouvera qu'elles ne sont point la destinée de l'homme.

Alors finiront nos controverses parasites sur le bonheur, la sagesse, la vertu, la philantropie: il sera prouvé que le vrai bonheur consiste à jouir d'une grande richesse, et d'une variété infinie de plaisirs; vérité que nos philosophes ont niée, parce que leur science ne peut donner ce genre de bonheur à personne, pas même aux sybarites ni aux monarques. César parvenu au trône du monde, n'y trouve quele vide, et s'écrie: N'est-ce que cela! Madame de Maintenon dit: << Ne voyez-vous pas que je meurs de tristesse » dans une fortune qu'on aurait eu peine à imaginer, et qu'il n'y a que le secours de Dieu qui m'empêche d'y » succomber? » (secours bien faible s'il la conduit à mourir d'ennui!) elle ajoute: «que ne puis-je vous faire voir » l'ennui qui dévore les grands, et la peine qu'ils ont à remplir leur journée! tous les états laissent un vide affreux, »une inquiétude, une lassitude, une envie de connaître » autre chose.» Horace l'avait dit en d'autres termes : Post equitem sedet atra cura. C'est donc en vain que les sybarites parisiens nous vantent leur talent de VIVRE SI BIEN ET SI VITE; je prouverai, par un parallèle avec les plaisirs de l'harmonie sociétaire, (période 8.e du tableau précédent) que leur vie est bien mesquine, bien traínante; et que l'homme le moins riche, le moins favorisé dans l'état sociétaire, sera plus heureux que les sybarites parisiens, parce qu'il pourra donner cours à ses douze passions dont le développement combiné est le seul gage de parfait bonheur.

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On persuade aux civilisés qu'ils volent à la perfectibilité, quand ils sont accablés de calamités nouvelles et récentes, dont 24 sont décrites au chap. XLVIII; entre autres le fléau des dettes publiques, toujours croissant, et qui, à la première guerre entre les occidentaux, amènerait une banqueroute universelle suivie de révolutions.

Il est bien d'autres plaies inaperçues: tel est l'empiètement du commerce qui menace de tout envahir, et dont les

gouvernemens commencent enfin à s'alarmer; la théorie sociétaire peut seule enseigner les moyens d'abattre ce Titan politique. (Voyez 6.e section.)

Le vice de nos soi-disant régénérateurs est d'accuser tel ou tel abus, au lieu d'accuser la civilisation entière qui n'est qu'un cercle vicieux d'abus dans toutes ses parties; il faut sortir de cet abîme. J'en indique 32 issues, p. 523.

Depuis 3000 ans, la philosophie ne sait inventer aucune disposition neuve en politique industrielle et sociale ; ses innombrables systèmes ne reposent que sur la distribution par familles, réunion la plus petite et la plus ruineuse: quelle stérilité de génie !

Voici enfin des idées neuves, une théorie qui s'accomode aux vues des gouvernemens, au lieu de les harceler par des visions philantropiques, vrais masques d'agitateurs; tout ministre goûtera une méthode qui, quadruplant le revenu effectif, permettra de doubler subitement les impôts, tout en dégrevant les administres de moitié, en sens relatif. (Ils ne paieront que double sur un produit quadruple. p. 9.)

Un effet plus brillant sera d'opérer sur le monde entier, sauvage, barbare, civilisé; métamorphoser le tout par un essai borné à une lieue carrée et 1800 personnes. Quel contraste avec la philosophie qui bouleverse des empires, de fond en comble, sans aucune garantie de bons résultats, ni d'accession des barbares et sauvages!

La pauvre civilisation fait des efforts gigantesques pour des riens; envoi d'armées de terre et de mer pour délivrer peut-être un dixième de la Grèce; révolutions et massacres pour essais sur l'émancipation des nègres; tentatives infructueuses de secours à l'indigence; tous ces travaux de pygmées vont finir: le genre humain va être affranchi et secouru TOUT ENTIER; il se ralliera partout à l'industrie attrayante, dès qu'il saura, par essai sur un canton, les prodiges de richesse, de plaisirs et de vertus qu'on en recueille. J

Là finiront les chimères et les fureurs de l'esprit de parti: chacun en voyant la vraie destinée de l'homme, la mécanique des passions, sera si confus des absurdités civilisées, qu'on opinera à les oublier au plus vîte.

Obligé de démasquer ici des professions vicieuses, commerce et autres, je ne blâme pas ceux qui en profitent: le tort est à la politique civilisée qui pousse les peuples au vice, en ne leur ouvrant d'autre voie de fortune que la pratique de la fourberie.

Il faudra de fréquentes redites pour dissiper certains préjugés, les illusions, « de tendre à la PERFECTIBILITÉ, dans cette civilisation où le mal fait dix pas en avant quand le bien en fait un » : de tendre à la richesse par l'industrie morcelée dont le faible produit, borné au quart de la sociétaire, est illusoire par le vice de population illimitée de vouloir établir des mœurs avant d'avoir inventé le régime d'attraction industrielle, seul garant de bonnes mœurs et de fuste répartition, 362. 372.

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On fait à Paris une tentative d'extinction de la mendicilé, tentative et non pas moyen réel: le comité ignore qu'il 'faut opérer sur la campagne avant d'opérer sur la ville; effectuer la réforme industrielle en agriculture, fabriques, commerce et ménage. Qu'on se dispense de recherches: dès ce moment on a l'option sur les moyens réels d'extirper et de plus prévenir cette lèpre, par avènement aux phases 2, 3, 4, du tableau page 552.

Tant d'écrivains cherchent un sujet neuf: voici le plus fécond qui se soit jamais présenté. Je puis à peine en traiter la 20° partie :( voyez analogie 542.) la proie est ample pour les coopérateurs : je dois y préluder par une Préface réfutant nos prétendues perfections sociales, qui ne sont que l'absence de toute sagesse, que le monde à rebours

politique et en industrie, que la folle prétention d'aveugles qui conduisent des aveugles. ÉVANGILE.

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