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199. BAILLY. Lettres sur l'Atlantide de Platon et sur

l'ancienne Histoire de l'Asie pour servir de suite aux Lettres sur l'origine des sciences, adressées à M. de Voltaire par M. Bailly. Londres, Paris, 1779; in-8, dem.-rel. v.

8

200. BEAUCHAMPS (de). Les Lettres d'Héloïse et d'Abailard, mises en vers françois, par M. de Beauchamps. Paris, 1737, in-8, v. f. fil. (Aux armes de madame de Pompadour)... 15-»

• Troisième édition, revue, corrigée et augmentée de quelques ouvrages qui ne se trouvent point dans la seconde édition. »

Elle contient à la fin: Le Comte de Gabalis, divertissement en deux actes en vers, donné à S. A. S. la duchesse du Maine, par M. le président de Romanet et Mme la duchesse de Nevers, représenté à Sceaux au mois d'octobre 1714. Les paroles sont de Beauchamps, la musique de Bourgeois et les ballets de Balon.

201. CABILIAVI (Balduini) Iprensis, è Soc. Jesu, epistolarum Heroum et Heroidum lib. iv. Antverpiæ, ap. Henr. Aertssens, 1636; 1 vol. pet. in-8, titre gravé, mar. v. fil.....

16- -))

RARE.-Baudouin Cabilliau, né à Ypres, en 1568, entra dans la Société de Jésus en 1592, et passa la plus grande partie de sa vie dans les missions. Il mourut à Anvers en 1652.

Le P. Cabilliau n'a traité que des sujets sacrés. Ses héros et ses héroïnes sont des saints, des saintes et des martyrs. Chacune des épîtres que renferme le volume, est une longue paraphrase d'un argument en prose, extrait de la Vie des Saints, ou de quelque autre ouvrage des auteurs sacrés. Les vers de ce poète, sont plus emphatiques qu'élégants. Voici la description d'une tempête qu'on peut lire dans une lettre de S. MarieMadeleine :

Horrificâ Triton circumsonat æquora concha,

Aeolidumque truces excit ad arına manus,

Eurus ab irato violens grassatur Eolo,

Oceanis Zephyrus sævus inundat aquis :

Deque procellosis Austris bacchatur Orion,

Arctooque Aquilo volvit ab axe fretum.

Quæ nunc unda ruit cunctas superenatat undas,
Ultimus hic decimis turbo recumbit aquis.
Undantique ipsum mare navigat hospes in alno:
Illacrymat lacrymis alnus aquosa meis.

Ce style mythologique et souvent obscur, ne convient guères à S. MarieMadeleine.

AP. B.

202. CANISIUS. Commentariorum de Verbi Dei corruptelis liber primus; authore Petro theologo. Dilinga, 1571; 1 vol. riches compartiments, tr. dor. Pie V)....

Canisio Soc. Jesu, pet. in-4, mar. r., et gauff. (Armes de 150->>

Pierre Canisius de Hondt, né à Nimègue en 1521, entra dans la Société de Jésus, et mourut à Fribourg en Suisse, le 21 décembre 1597. Pendant toute sa vie, il ne cessa d'écrire contre les calvinistes et les luthériens. On l'avoit surnominé l'apôtre de l'Allemagne et le fléau des hérétiques. La liste de ses ouvrages de polémique est fort étendue.

Les commentaires sur la corruption de la parole de Dieu par les hérétiques, devoient former plusieurs voluines; mais l'auteur n'en a publié que deux. Le premier livre, dont il s'agit ici, est relatif à saint Jean, précurseur de Jésus-Christ. Un verset du Nouveau-Testament sert de texte à chaque chapitre de l'ouvrage. Le P. Canisius transcrit ensuite les commentaires des luthériens sur ce verset; puis, il discute et combat leurs opinions hétérodoxes. Le livre se compose de 364 feuillets, sans compter les pièces liminaires et les tables des matières.

Ce volume est magnifiquement relié. Le maroquin disparaît presque entièrement sous la profusion des dorures. C'est une reliure du temps, fort remarquable. Les armoiries qui ornent les plats nous apprennent que ce livre a appartenu au pape Pie V. AP. B.

203. EOBANUS. Psalterium Davidis carmine redditum per Eobanum, cum annot. Viti Theodori Noribergensis, quæ commentarii vice esse possunt. Cui accessit Ecclesiastices Salomonis, eodem genere carminis redditus. Parisiis, ap. Vivant. Gautherot (Imprim. Petrus Galterus), 1549; 1 vol. in-16, mar. rouge, fil. tr. dor.....

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Hélius Eobanus, né dans la Hesse, le 9 janvier 1488, mourut à Marbourg, le 5 octobre 1540; c'est l'un des meilleurs poètes latins du xvre siècle. I l

compta parmi ses amis les savants les plus célèbres de l'Allemagne ; sa vie a été écrite par Joachim Camerarius; et Jacques Micyllus lui a consacré dix pièces de vers latins. Nous citerons seulement les quatre premiers vers de son épitaphe :

Quid stas, viator, aut quid hîc circumspicis?

Tumulumne vatis hessici?

Cui nostra similem ætas nullum tulit,

Nec fors futura unquàm feret.

Voici comment le même poète parle de la traduction des psaumes en vers latins, par Eobanus:

Hesse poetarum non ultima fama piorum,
Atque idem gentis gloria magna tuæ,
Qui celebras latiis Davidica carmina Musis,
Et tribuis rebus consona verba sacris.

Le Psalterium est précédé d'une lettre de Vitus Theodorus sur l'argument et les annotations dont il a accompagné chaque psaume. Cette lettre, datée de Nuremberg, le 1er février 1538, contient aussi l'éloge d'Eobanus et de ses ouvrages. Eobanus noster singulare nostri seculi ornamentum. — Sunt Eobani nostri versus elegantiâ, facilitate et suavitate præstantes. Les autres pièces liminaires sont la dédicace au prince de Hesse, en vers latins; une élégie d'Eobanus sur l'utilité de la lecture des psaumes; une lettre de Juste Jonas au lecteur; et un index des Psaumes. L'Ecclesiastes, qui ter mine le volume, est dédié à l'électeur, duc de Saxe, sous la date de 1532. AP. B.

204. FACIUTAE (Falicis) Melphitani pastoralia; ejusdem diversa poemata. Florentiæ, Georg. Marescoti, 1576; 1 vol. pet. in-8, cart.....

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RARE. —Les événements contemporains ont fourni le sujet des huit pastorales de Felix Faciuta. Le poète nomme lui-même les principaux personnages que représentent ses bergers. Ainsi, il dit: Lycidas, sive Ferdinandus Medices cardinalis; Damon, sive Gaspar Cincius episcopus Melphiensis; Alphesius, sive princeps Andrœas Dhoria; etc. Parmi ses poésies diverses, nous indiquerons Melphiæ excidium, c'est-à-dire la prise et le pillage de Melphe par une armée françoise; une élégie sur la mort de son fils, Félix Faciuta; une épigramme sur la bataille de Lépante; un poëme de 425 vers intitulé: Iter reginæ Joannæ de Austriá magnæ ducis Hetruriæ; et un autre poëme de 284 vers: In Selymum regem Turcarum maledictio. Ce volume, imprimé en beaux caractères italiques, a fait partie de la bibliothèque de l'archevêché de Bologne. On remarque sur le titre et sur le dernier feuillet, une très-jolie marque de l'imprimeur. L'approbation du livre est datée de Florence, le 15 novembre 1575, et signée par le Fr. François de Pise, inquisiteur général des États de Florence.

AP. B.

205. GAIGNY (J. de). Pia et admodùm religiosa peccatoris meditatio in sacrosanctam Jesu Christi servatoris nostri crucem et vulnera, per Joannem de Gaigny parisinum theologum, christianissimi Francorum regis primum Eleemosynarium. Parisiis, ap. Jac. Bogardum, 1546; pet. in-8, cart..

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Les savants du xvi° siècle avoient généralement adopté l'usage de latiniser leurs noms de famille: usage fort regrettable, dont il est résulté de graves inconvénients. En effet, quelles difficultés n'éprouve-t-on pas tous les jours à reconstruire certains noms ainsi latinisés? Combien de fois des biographes, du reste fort estimables, ont-ils été induits en erreur par ces noms en us, et combien de fois faisant divers personnages d'un seul, lui ont-ils consacré des articles, d'abord sous le nom véritable, puis sous le même nom traduit en latin? Souvent aussi les biographes ont altéré les noms en voulant les traduire.

C'est ainsi que nous avons déjà parlé longuement, page 343 de la présente livraison, de Joannes Gaigneus, dont nous avions trouvé le nom traduit par Jean Gagnée. Dans la Biographie univ. de Michaud il est nommé Jean de Gagni ou Gagnée, et on lit dans une note au bas de la page: Quelques-uns écrivent Gaigni. Si les rédacteurs de la Biographie univ., avoient connu ce petit livret, ils auroient vu que le premier aumônier du roi François Ier, se nommoit authentiquement Jean de Gaigny. Nous sommes heureux de pouvoir restituer son véritable nom à un savant si recommandable par les services qu'il a rendus à la restauration des lettres en France, et à l'affermissement de l'Université de Paris. A l'aide d'un diplôme royal qu'il obtint de François Ier, Jean de Gaigny se fit ouvrir toutes les bibliothèques et tous les lieux où il y avoit des livres, et il retira de la poussière où ils étoient ensevelis, plus de cent ouvrages précieux qui furent publiés par ses soins. Ce savant théologien mourut à Paris en 1549, et fut inhumé dans la chapelle du collège de Navarre. De lecteur du roi, il devint bientôt son premier aumônier; en 1546 il exerçoit les fonctions de chancelier de l'église de Paris. Habile théologien, excellent prédicateur, il étoit, en outre, profondément érudit.

La pièce de vers latins qui a donné lieu à cette note, est presque inconnue; elle n'est point citée dans les grands ouvrages de biographie ou de bibliographie. Cette rare plaquette est d'autant plus curieuse qu'elle fournit, par son titre, le véritable nom de l'auteur. AP. B.

206. GUINISII (Vincentii) è Soc. Jesu, poesis heroica, elegiaca, lyrica, epigrammatica, aucta et recensita: Item dramatica nunc primùm in lucem edita. Antverpiæ, ex

officina Plantinianâ Balth. Moreti, 1637; 1 vol. in-12, front. gr. vel. Bel exemplaire....

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Vincent Guinisius, né à Lucques vers 1588, entra dans la Société de Jésus en 1601, à l'âge de treize ans. Il enseigna avec succès la rhétorique au college romain, et mourut à Rome en 1653.

Ses poésies latines sont presque entièrement consacrées à des sujets puisés dans l'Ecriture Sainte, ou dans l'Histoire des saints jésuites, Ignace, Louis de Gonzague, François Xavier et Stanislas Kotska. Nous avons cependant remarqué une épitaphe de Marguerite d'Autriche, reine d'Espagne, une ode adressée à Lelio Guinisius, neveu de l'auteur, et une épigramme in funambulum. Cette épigramme, où sont décrits les tours de force d'un danseur de corde, prouve que les funambules du xvir siècle égaloient, par leur adresse et leur témérité, les plus célèbres funambules de notre époque. Mais le P. Guinisius n'oublie pas que la danse sur la corde roide peut se rattacher à la morale. Aussi termine-t-il cette description par les vers suivants :

Non sat terra vias habet et divortia leti;

Ut juvet in cœlo quærere mortis iter?
An semper vobis subeunda pericula census,
Atque omnis fundus denique funis erit?
Cùm restim aspicitis protensam, dicite: Forsan
Ultima jàm vitæ linea ducta meæ est.

Les poésies dramatiques du P. Guinisius se composent d'une seule pièce en cinq actes. de 3,000 vers environ. En voici le titre : Ignatius in MonteSerrato arma mutans. Drama ideo-practicum, actum ludis scenicis in collegio romano Soc. Jesu à seminarianá juventute, cùm S. Ignatius Soc. Jesu fundator à Gregorio XV Pont. Max. inter sanctos relatus esset anno sal. 1622. Quinquies datum, semper placitum. Ce drame est cité dans le catalogue Soleinne, mais d'après l'édition de Paris, 1639 : celle de 1637 est la première. Aucun mélodrame moderne n'a offert aux spectateurs une telle profusion de personnages et une telle complication de mise en scène. Cinquante personnages principaux sortent de toutes les régions de la terre, du ciel, de la mer, de l'Enfer, et même des pays de la théologie et de la métaphysique tels que l'Église romaine, l'Atheisme, la Raison d'état, etc., avec une nombreuse suite d'esclaves et de compagnons; trois armées se livrent trois fois bataille; on compte au moins neuf changements de décorations: le Ciel, avec Jésus-Christ empereur, et les Anges; l'Enfer, avec son roi et ses diaboliques habitants; la Mer, avec deux flottes ennemies qui s'entre-choquent. Ajoutez à cela que la scène se passe dix-sept fois dans les nuages, que des trappes s'ouvrent deux fois pour engloutir les mauvais génies, que les éclairs et la foudre jouent aussi leur rôle ; enfin que Neptune sort du fond de la mer, portant et adorant une image de la Vierge, et qu'autour de lui se presse une foule de Néréides et de dauphins. N'oublions pas quatre ballets d'Indiens, de soldats, de Néréides et de Cen

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