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194. SAADY. Essai historique sur la législation de la Perse, précédé de la trad. complète du Jardin des Roses, de Saady, par l'abbé Gaudin. (1) Paris, 1789; in-8, d.rel., v. f., n. rogn..... 10 - »

Le Jardin des Roses est traduit de Gulistan de Saady, célèbre poëte persan.

(1) L'abbé Gaudin, ancien vicaire-général de Mariana en Corse, député du département de la Vendée à l'Assemblée législative en 1792, depuis correspondant de l'Ins titut, juge et bibliothécaire de La Rochelle.

195. SIBERI (Adami) et Martini Hayneccii Bor. Fonteia. Ad ante. D. viii Kl. Januar, anno ineunte M. D. LXXXIII. Lipsia (Georg. Defnerus, 1583); pet. in-8, v. gr., fil. Rare.....

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La première partie du volume contient des poésies chrétiennes d'Adam Siber: Des Vœux à l'occasion du renouvellement de l'année; une paraphrase des paroles de saint Jean: Caro verbum factum est; deux pièces de vers sur la naissance de Jésus-Christ, et deux Hymnes sur le même sujet. La seconde partie est intitulée : Neniæ natalitiæ cum crepundiis; ad cunas Jesu-Christi, consecratæ à Mart. Hayneccio Bor. On lit sur le titre un envoi autographe de l'un des auteurs: Dno Jo. Pappo theologo amico observando. Ad. Siberus.

Hayneccius est l'auteur de deux comédies: Almansor et Hansofranca. Siber, né à Chemnitz en 1515, étoit âgé de soixante-huit ans, lorsqu'il composa les vers que renferme ce volume. Une note écrite sur la garde nous apprend que les vers de Siber sont languissants, quoiqu'ils ne manquent ni d'élégance, ni de douceur. Cependant, il est cité dans les Parerga poetica de J. Posthius, comme un poète très-célèbre.

ERRATUM.

Ap. B.

C'est par erreur qu'en annonçant sous le n. 161 du dernier cahier de ce journal une édition de Martial, in-fol. impr. en 1552, avec les Commentaires de Calderin et de Merulla, nous avons dit qu'elle étoit la première qui réunit ces deux commentaires. Les tables de Panzer nous ont appris qu'il en existoit plusieurs sous des dates antérieures à celle que nous avons donnée.

DU

BIBLIOPHILE

REVUE MENSUELLE

PUBLIÉE PAR J. TECHENER

A VEC LE CONCOURS

DE MM. L. BARBIER, Conservateur-Administrateur à la Bibliothèque du Louvre; Ap. BRIQUET; G. BRUNET; Eusèbe CASTAIGNE, bibliothécaire à Angoulème; J. CHENU; DE CLINCHAMP Bibliophile; V. COUSIN, de l'Académie Françoise; DESBARREAUX-BERNARD, Bibliophile; A. DINAUX; A. ERNOUF, Bibliophile; FERDINAND-DENIS, Conservateur à la Bibliothèque Sainte-Geneviève; J. DE GAILLON; ALFRED GIRAUD; GRANGIER DE LA MARINIÈRE, Bibliophile; P. LACROIX (BIBLIOPHILE JACOB); J. LAMOUREUX; C. LEBER; LEROUX DE LINCY; P. DE MALDEN; DE MONMERQUÉ; FR. MORAND; PAULIN PARIS, de l'Institut; LOUIS PARIS; D J. F. PAYEN; PHILARETE CHASLES, Conservateur à la Bibliothèque Mazarine; J. PICHON, Président de la Société des Bibliophiles François; SERGE POLTORATZKI ; RATHERY, Bibliothécaire au Louvre; ROUARD; S. DE SACY, de l'Académie Françoise; SAINTE-BEUVE, de l'Académie Françoise; CH. WEISS; YEMENIZ, de la Société des Bibliophiles François ; etc.; etc.,

CONTENANT DES NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES, PHILOLOGIQUES, HISTORIQUES, LITTÉRAIRES, ET LE CATALOGUE RAISONNÉ DES LIVRES DE L'ÉDITEUR.

AOUT ET SEPTEMBRE.

DOUZIÈME SÉRIE

A PARIS

J. TECHENER, LIBRAIRE

PLACE DE LA COLONNADE DU LOUVRE No 20.

1855.

Sommaire du n° d'Août et Septembre de la douzième série du Bulletin du Bibliophile.

LE POÈTE THÉOPHILE, par le vicomte de Gaillon....
VOLTAIRE ÉTOIT-IL COMPLÉTEMENT ÉTRANGER A LA PUBLI.
TION DES MÉLANGES PUBLIÉS SOUS SON NOM, par Albert
de la Fizelière.
ANALECTA-BIBLION. Avitus et Victor Christiana, etc.,
par Ap. Briquet..

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- Terentius, édition de 1503, par le même...

PUBLICATIONS NOUVELLES : Catalogus auctorum quibus
aucta est bibliotheca SS. Trinitatis reginae Elizabe-
thae, publié à Dublin; par Olivier Barbier...
Comptes de la fabrique de l'église Sainte-Madeleine
de Troyes.-Comptes de l'œuvre de l'église de Troyes.
- Comptes de la fabrique de l'église Saint-Jean de
Troyes, publ. par M. Assier...

CATALOGUE ANALYTIQUE DE LIVRES ANCIENS.

CATALOGUE

DES PUBLICATIONS NOUVELLES EN VENTE A LA LIBRAIRIE

J. TECHENER..

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LE POÈTE THÉOPHILE.

S'il croyoit se venger du mauvais dîner de son hôte et témoigner de la sottise du personnage en lui faisant élever jusqu'au Ciel Théophile et Ronsard, Boileau doit être un peu confus de voir combien de gens sont aujourd'hui de l'avis de cet hôte, dont il faut bien que le jugement n'ait pas été aussi ridicule que le repas. Notre amour-propre auroit trop à souffrir de la pensée contraire. Celui de Théophile peut être satisfait et a de quoi se consoler des injustices de ses contemporains, très partagés du reste à son égard; tandis qu'aux yeux des uns, influencés par l'idée fâcheuse qu'ils se faisoient de sa conduite, il n'étoit qu'un médiocre rimeur de taverne, les autres, moins prévenus sans doute contre ses mœurs, le proclamoient le phénix des beaux esprits. Bel esprit! il l'étoit assurément, et ceux de ses ennemis que n'aveugloit pas la haine, ne pouvoient lui refuser une imagination vive et agréable, et beaucoup de facilité pour la poésie. Quant à nous, ce n'est point de l'esprit de dénigrement que nous avons à nous préserver à son égard, mais bien plutôt d'une certaine disposition à exagérer son talent, disposition qu'expliquent les malheurs de sa vie. Bien qu'il n'ait été brûlé qu'en effigie, sa mort suivit d'assez près la scène jouée en Grève à cette occasion, pour ne rien lui ôter de son intérêt tragique. Ce

bûcher qui, dans le temps, parut étouffer sa renommée, l'éclaire aujourd'hui de sa lueur et la consacre, et se transforme en l'autel de son apothéose. A l'entour, au lieu de cette foule qui poursuivoit de ses clameurs l'image d'un supplice dont elle eût mieux encore goûté la réalité, nous convoquons les muses en deuil qui y font entendre leurs chants expiatoires. Nous y traînons le père Garasse; quelques-uns iroient peut-être jusqu'à vouloir le brûler à son tour. Gardons-nous, toutefois, de tomber dans la déclamation au sujet de ce père Garasse, bonhomme au fond, et qui n'est pas si noir qu'il en a l'air.

Né à Clérac, ainsi que lui-même le dit :

Clérac, pour une fois que vous m'avez fait naître,
Hélas! combien de fois me faites-vous mourir !

Théophile fut élevé et passa son enfance au village de Boussères, non dans un cabaret, selon le bruit qu'en sema la malveillance, mais dans un petit château situé dans une position charmante, au confluent du Lot et de la Garonne, au bas d'un coteau où Bacchus siégeoit en son trône. Nous avons beau écarter l'idée de cabaret, nous ne pouvons échapper à l'influence de Bacchus, et il nous faut bien accepter Théophile comme né dans son empire et l'un de ses sujets.

C'est vers 1610 que notre poète vint à Paris. La faveur de quelques grands seigneurs l'introduisit à la cour, où le firent goûter la vivacité de son esprit et l'enjouement de sa conversation. Plus tard, dans sa prison, se rappelant ses jours de prospérité, il parlera des agréables folies qu'on aimoit en son entretien. Heureux s'il eût su, en prose et en vers, maintenir dans de justes bornes les gaillardises de son imagination! Deux écoles de poésie avoient cours en ce temps-là: la première, celle de Malherbe, élevée, sérieuse, châtiée dans l'expression et dans le choix des sujets; l'autre, un peu dévergondée, moins correcte dans le langage, mais admettant surtout les solécismes en conduite. C'est à cette dernière école que Régnier, qui en

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