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péchés. Montrez-les-moi, Seigneur, aussi distinctement que je les connaîtrai quand, au sortir de cette vie, il me faudra paraître devant vous pour être jugé.

EXAMEN DE CONSCIENCE.

Examinez-vous sur les péchés qu'on peut commettre.

CONTRE DIEU.

SUR LA FOI. Doutes volontaires, curiosités, superstitions, songes, bonne aventure, lectures défendues, railleries sur les choses saintes, négligence à s'instruire de sa religion.

SUR L'ESPÉRANCE. Défiance de la miséricorde de Dieu, présomption de sa bonté ou de nos propres forces, manque de soumission, découragement volontaire, dégoût, désespoir.

SUR LA CHARITÉ. Murmure contre la Providence, résistance volontaire aux inspirations, négligence à empêcher le mal quand on le doit et quand on le peut, respect humain, partage du cœur entre Dieu et quelque autre chose qu'on ne doit pas aimer, ou n'aimer que pour Dieu, manquement au devoir qui oblige d'aimer le prochain pour l'amour de Dieu.

SUR LA RELIGION. Omissions de ses devoirs religieux, prières, Messe, pénitence, ou défauts dans leur accomplissement. Irrévérences dans l'église, postures immodeste, discours, vue égarée, distractions volontaires. Violation des saints jours de Dimanches et Fêtes par travail, vente ou achat, et jeux, divertissements, compagnies, qui détournent du service de Dieu. Faux serments, mensonges, le nom de Dieu pris en vain, jurements, négligence à louer Dieu, à lui rendre grâces de ses bienfaits, à se soumettre à ses saintes volontés.

CONTRE LE PROCHAIN.

EN PENSÉES. Jugements téméraires, mépris de sa personne, de ses actions envie, haine, aigreur, aversion, désirs de vengeance. Il faut déclarer si ces sentiments ont été volontaires, s'ils ont duré, s'ils ont paru au-dehors, si c'est contre des supérieurs.

EN PAROLES. Calomnies, médisances faites, entendues, non empêchées; médisances en chansons, livres, écrits et plaidoyers diffamatoires. Il faut dire par quel motif on les a faites, devant combien de personnes, si elles sont en matière grave et préjudiciables. Discours contre la charité, rapports inutiles, vrais ou faux, semence de divisions, railleries, mépris, mauvais conseils, flatteries, applaudissement au mal. Faux témoignage, déclaration du secret ou des fautes d'autrui, affronts, reproches, paroles outrageantes, imprécations, malédictions.

EN ACTIONS. Injuste détention du bien d'autrui, contrats, prêts

usuraires, tromperies ou infidélité dans les marchés, ventes, achats, jeux, ouvrages, commissions : par exemple, en falsifiant, survendant, se compensant, s'appropriant des restes, laissant dépérir, dérobant, recélant ou achetant une chose dérobée, en négligeant l'ouvrage, en donnant ou en détournant des biens de communauté. Scandale, complaisance criminelle, mauvais exemple.

EN OMISSIONS. Négligence à restituer, à réparer des médisances, à se réconcilier; à s'acquitter des devoirs de mari et d'épouse: amour fidélité, respect, déférence, soumission, support, patience; de père et de mère, de maître et de maîtresse : instruction, bon exemple, correction, établissement, justice, charité; d'enfants, de domestiques: respect, amour, obéissance, secours, fidélité; de magistrats, gens de justice, d'ouvriers, etc.

CONTRE SOI-MÊME.

PAR ORGUEIL. Estime exagérée de soi-même; parler avantageusement de soi; rechercher les honneurs; avoir pour soi une vaine complaisance et du mépris pour les autres; tromper le monde par hypocrisie et par une modestie affectée.

PAR AVARICE. Ne pas faire l'aumône selon son pouvoir; s'attacher trop aux biens de la vie ; s'inquiéter trop pour l'avenir; se refuser et refuser à d'autres le nécessaire.

PAR ENVIE. Mépriser et décrier les autres; se réjouir du mal et s'affliger du bien qui leur arrive; souhaiter avec jalousie ce qu'ils ont.

PAR IMPURETÉ. On peut pécher ainsi en pensées volontaires, paroles, regards et actions. Il faut tout exprimer, et le plus modestement possible, déclarer les circonstances qui changent la nature ou l'espèce du péché, et dire si l'on a employé ou négligé les moyens de se défaire de ses mauvaises habitudes; bien examiner ce qui est volontaire ou involontaire, ce qui est de pure négligence ou de goût et de complaisance en cette matière, dire le nombre des péchés, le temps que l'habitude a duré, l'occasion qu'on n'y a donnée, avec qui on a péché ou désiré de pécher, sans néanmoins nommer personne, etc.

PAR GOURMANDISE. Manger ou boire avec excès, y exciter les autres; fréquenter les cabarets, au lieu d'être à l'Office divin, ou de travailler; chercher à satisfaire ses appétits, manger sans règle et avec sensualité, manquer aux jeûnes et aux abstinences.

PAR COLÈRE. Dépit et emportement, paroles injurieuses, malédictions; souhaiter du mal; donner occasion aux autres de s'emporter; se quereller, frapper, persévérer dans sa colère, refuser de pardonner et de contribuer à la réconciliation. Les

enfants et les domestiques doivent s'accuser des sujets d'impatience qu'ils ont donnés.

PAR PARESSE. Négliger la fréquentation des Sacrements, la prière, les sermons, la mortification de ses passions, l'usage des moyens de se corriger, la fuite des occasions, l'étude de ses devoirs, le règlement de son temps et de ses affaires temporelles, le soin de son éternité.

Témoigner sa douleur par un acte de contrition.

UEL sujet de confusion pour moi, ô mon Dieu! de tomber

Qtoujours dans les mêmes fautes, si souvent, si facilement,

et après vous avoir tant de fois promis de ne plus les commettre! Ai-je bien pu pécher en votre présence, pour si peu de chose, connaissant combien le péché vous déplaît, et abusant même de vos bienfaits pour vous offenser? O mon Dieu, mon Père, le meilleur et le plus patient de tous les pères ! apaisez votre colère, pardonnez-moi, et ne me punissez pas selon la rigueur de votre justice.

Laissez-vous toucher, & mon Dieu ! par les regrets d'un cœur veritablement contrit, d'un cœur plus touché de ses fautes pour le déplaisir que vous en avez reçu que pour la peine qu'elles ont méritée. Laissez-vous toucher par les regrets d'un cœur sincèrement affligé de vous avoir déplu, vous qui êtes infiniment bon et si digne d'être infiniment aimé.

Pardon, mon Dieu, pour tout le mal que j'ai commis et que j'ai fait commettre, pardon pour tout le bien que je n'ai pas fait et que je devais faire, ou que j'ai mal fait; pardon pour tous les péchés que je connais et que je ne connais pas. Je les déteste, je les désavoue; je voudrais les effacer de mon sang, et réparer, au prix même de ce que j'ai de plus cher, le déplaisir qu'ils vous ont causé.

Oh! si mes regrets pouvaient égaler mes fautes! Suppléez à ma douleur, Sauveur agonisant dans le jardin des Olives, mettez dans mon cœur une goutte de cette mer d'amertume dont votre âme fut alors pénétrée; que je sois triste de mon péché, et triste jusqu'à la mort.

Former un bon propos.

devais plutôt mourir que de vous offenser, ô mon Dieu! mais puisque j'ai eu ce malheur, et que le passé n'est plus à moi, je vais prendre de si fortes résolutions pour l'avenir que, avec le secours de votre grâce, je serai désormais sur mes gardes, et plus attentif à ne rien faire qui vous déplaise. J'éviterai avec soin le péché, les sources et les occasions du péché, et particulièrement celui que l'habitude, la malice ou la faiblesse me font commettre avec plus de facilité.

Je veux sincèrement me servir pour cela des moyens qui me seront suggérés par votre ministre, dont j'écouterai toutes les paroles comme si elles sortaient de votre bouche, pleinement persuadé que c'est vous, mon Dieu, qui me parlez par la sienne, dans les avis salutaires qu'il me donne, et que c'est à vous que je réponds et que je promets, dans les réponses et dans les promesses que je lui fais.

Espérer en la miséricorde de Dieu.

E sais, ô mon Dieu! jusqu'à quel point je vous ai offensé,

Jet ce que je devais attendre de votre indignation si votre

infinie miséricorde et les mérites de Jésus-Christ mon Sauveur n'apaisaient votre justice, et ne sollicitaient ma grâce auprès

de vous.

Non, mon Dieu, vous ne rejetterez pas la prière que ce Fils aimable et innocent vous fait pour un coupable qui connaît ses fautes, et qui va les déclarer au ministre à qui vous avez donné le pouvoir de les remettre.

C'est dans cette espérance, ô Dieu de bonté ! que je me présente au sacré tribunal, plein de confiance qu'en m'accusant de mes péchés entièrement, sincèrement et avec humilité, vous ratifierez dans le ciel sentence d'absolution qui sera prononcée en ma faveur sur la terre.

Se recommander à la sainte Vierge et à l'ange gardien.

IERGE sainte, Mère de grâce, Mère de miséricorde et refuge

Vassuré des pauvres pécheurs, intercédez en ce moment pour moi, afin que la confession que je vais faire ne me rende pas plus criminel, mais que j'y trouve, au contraire, le pardon de tout le passé et les grâces nécessaires pour ne plus pécher à l'avenir.

Mon bon Ange, fidèle et zélé gardien de mon âme, qui avez été témoin de mes chutes, aidez-moi à me relever, et faites que je trouve dans ce Sacrement la grâce de ne plus retomber. Ainsi soit-il.

Approchez du confessionnal avec le recueillement, le silence et la modestie que vous auriez si Jésus-Christ, visiblement et en personne, était à la place du prêtre, et que vous dussiez vous confesser à lui. Tenez-vous en sa présence dans les sentiments de confusion, de douleur et de patience d'un criminel qui paraît devant son juge. Peut-on s'humilier assez quand on a mérité l'enfer, et qu'on cherche à obtenir sa grâce!

APRÈS LA CONFESSION.

Former un acte de Foi sur les effets du Sacrement.

SERAIS-JE me persuader, ô mon Dieu! que de criminel que

Oj'étais il n'y a qu'un moment, me voici, par la grâce du

Sacrement, justifié et entièrement lavé de mes taches! Oui, Dieu de bonté, je viens d'être absous, et cette sentence de miséricorde me remet dans vos bonnes grâces, si, comme je le souhaite et que j'espère l'avoir fait, j'y ai apporté les dispo

sitions nécessaires.

C'est l'effet du sang précieux que vous avez répandu pour moi, aimable Rédempteur des hommes. C'est à vos sacrées plaies, dont la vertu a guéri les miennes, que je dois ma réconciliation et mon salut.

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Action de grâces.

MON âme ! remercie le Seigneur ton Dieu, et reconnais les prodiges de sa miséricorde à ton égard. Pour d'effroyables supplices auxquels tu étais justement condamnée, ce Dieu de bonté veut bien se contenter d'une satisfaction légère, pardonner tout, oublier tout. Mon Dieu, il faut être ce que vous êtes, un Dieu plein de douceur, plein de miséricorde, pour en user ainsi envers de si misérables créatures.

Réitérer la résolution de ne plus pécher.

ON Dieu, ce que vous venez de faire en ma faveur m'inspire une haine toute nouvelle pour le péché, et me fait prendre une nouvelle résolution de n'en plus commettre. Je vous conjure donc, mon Dieu, d'augmenter en moi le désir que j'ai de changer de vie; fortifiez par votre grâce la résolution où je suis de ne plus pécher, et rendez efficace le propos que je fais d'éviter toutes les occasions du péché, et surtout du péché qui vous déplaît en moi depuis si long-temps.

Je vais commencer, à mon Dieu, et faire voir dès ce moment que j'ai eu le bonheur de me réconcilier avec vous. On s'apercevra dès aujourd'hui, par la régularité de ma conduite, que vous êtes avec moi. J'en prendrai tous les moyens je me ferai pour cela les dernières violences; je me combattrai sans cesse, sûr de votre secours et de la victoire, plus sûr encore que, si j'ai assez de courage pour triompher de moi-même sur la terre, j'aurai le bonheur de régner éternellement avec vous dans le ciel.

Ne différez pas de faire la pénitence qui vous a été enjointe; mais, pour témoigner à Dieu que votre retour est sincère, recherchez les causes de vos péchés, et voyez comment vous pourrez les retrancher. Prévoyez les occasions que vous pourrez avoir de retomber dans vos fautes ordinaires. Prenez, à ce moment, une forte résolution de les éviter, et condamnez-vous, dès à présent. à quelque pénitence, que vous exécuterez autant de fois que vous y retomberez.

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