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CURSUS COMPLETUS,

SEU BIBLIOTHECA UNIVERSALIS, INTEGRA, UNIFORMIS, COMMODA, OECONOMICA,

OMNIUM SS. PATRUM, DOCTORUM SCRIPTORUMQUE ECCLESIASTICORUM,

SIVE LATINORUM, SIVE GRÆCORUM,

QUI AB EVO APOSTOLICO AD ÆTATEM INNOCENTII III (ANN. 1216) PRO LATINIS,
ET AD CONCILII FLORENTINI TEMPORA (ANN. 1439) PRO GRÆCIS FLORUERUNT :
RECUSIO CHRONOLOGICA

OMNIUM QUÆ EXSTITERE MONUMENTORUM CATHOLICE TRADITIONIS PER QUINDECIM PRIORA
ECCLESIÆ SECULA,

JUXTA EDITIONES ACCURATISSIMAS, INTER SE CUMQUE NONNULLIS CODICIBUS MANUSCRIPTIS COLLATAS, PERQUAM DIligen-
TER CASTIGATA; DISSERTATIONIBUS, COMMENTARIIS, VARIISQUE LECTIONIBUS CONTINENTER ILLUSTRATA; OMNIBUS
OPERIBUS POST AMPLISSIMAS EDITIONES QUÆ TRIBUS NOVISSIMIS SECULIS DEBENTUR ABSOLUTAS, DETECTIS,
AUCTA; INDICIBUS ORDINARIIS VEL ETIAM ANALYTICIS, SINGULOS SIVE TOMOS, SIVE AUCTORES ALICUJUS
MOMENTI SUBSEQUENTIBUS, DONATA; CAPITULIS INTRA IPSUM TEXTUM RITE DISPOSITIS, NECNON ET TITULIS
SINGULARUM PAGINARUM MARGINEM SUPERIOREM DISTINGUENTIBUS SUBJECTAMQUE MATERIAM SIGNIFI-
CANTIBUS, ADORNATA; OPERIBUS CUM DUBIIS, TUM APOCRYPHIS, ALIQUA VERO AUCTORITATE IN
ORDINE AD TRADITIONEM ECCLESIASTICAM POLLENtibus, amplificata;

DUCENTIS ET QUADRAGINTA INDICIBUS SUB OMNI RESPECTU, SCILICET, ALPHABETICO, CHRONOLOGICO, ANALYTICO,
ANALOGICO, STATISTICO, SYNTHETICO, ETC., OPERA, RES ET AUCTORES EXHIBENTIBUS, ITA UT NON SOLUM STU-
DIOSO, SED NEGOTIIS IMPLICATO, ET SI FORTE SINT, PIGRIS ETIAM ET IMPERITIS PATEANT OMNES
SS. PATRES, LOCUPLETATA; SED PRESERTIM DUOBUS IMMENSIS ET GENERALIBUS INDICIBUS, ALTERO
SCILICET RERUM, QUO CONSULTO, QUIDQUID NON SOLUM TALIS TALISVE PATER, VERUM ETIAM
UNUSQUISQUE PATRUM, ABSQUE ULLA EXCEPTIONE, IN QUODLIBET THEMA SCRIPSERIT, UNO
INTUITU CONSPICIATUR; ALTERO SCRIPTURÆ SACRÆ, EX QUO LECTORI COM-

PERIRE SIT OBVIUM QUINAM PATRES ET IN QUIBUS OPERUM SUORUM LOCIS SINGULOS
SINGULORUM LIBRORUM SCRIPTURE VERSUS, A PRIMO GENESEOS USQUE AD
NOVISSIMUM APOCALYPSIS, COMMENTATI SINT :

EDITIO ACCURATISSIMA, CÆTERISQUE OMNIBUS FACILE ANTEPONENDA, SI PERPENDANTUR CHARACTERUM NITIDITAS,
CHARTE QUALITAS, INTEGRITAS TEXTUS, CORRECTIONIS PERFECTIO, operum reCUSORUM TUM VARIETAS TUM
NUMERUS, FORMA VOLUMINUM PERQUAM COMMODA SIBIQUE IN TOTO PATROLOGIE decurSU CONSTANTER
SIMILIS, PRETII EXIGUITAS, PRÆSERTIMQUE ISTA COLLECTIO UNA, METHODICA ET CHRONOLOGICA,
SEXCENTORUM FRAGMENTORUM OPUSCULORUMQUE HACTENUS HIC ILLIC SPARSORUM, VEL ETIAM
INEDITORUM, PRIMUM AUTEM IN NOSTRA BIbliotheca, EX OPERIBUS ET MSS. AD OMNES
ÆTATES, LOCOS, LINGUAS FORMASQUE PERTINENTIBUS, COADUNATORUM,

ET EX INNUMERIS OPERIBUS TRADITIONEM CATHOLICAM CONFLANTIBUS, OPUS UNICUM MIRABILITER EFFICIENTIUM.

SERIES LATINA,

IN QUA PRODEUNT PATRES, DOCTORES SCRIPTORESQUE ECCLESIÆ LATINE
A TERTULLIANO AD INNOCENTIUM III.

ACCURANTE J.-P. MIGNE,
Bibliothecæ Cleri universæ

SIVE CURSUUM COMPLETORUM IN SINGULOS SCIENTIÆ ECCLESIASTICE

RAMOS EDITORE.

PATROLOGIA, AD INSTAR IPSIUS ECCLESIÆ, in DUAS PARTES dividitur, ALIAM NEMPE LATINAM, ALIAM GRÆCO-LATINAM,
AMBÆ PARTES JAM INTEGRE EXARATÆ SUNT. LATINA, 222 VOLUMINIBUS MOLE SUA STANS, 1110 FRANCIS VENIT: GRÆCA
DUPLICI EDITIONE TYPIS MANDATA EST. PRIOR GRÆCUM TEXTUM UNA CUM VERSIONE LATINO LATERALI COMPLEC-

TITUR, ET 104 VOLUMINA IN 109 TOMIS, PRO PRIMA SERIE, NON EXCEDIT. POSTERIOR VERSIONEM LATINAM TANTUM
EXHIBET, IDEOQUE INTRA 55 VOLUMINA RETINETUR. SECUNDA series græcO-LATINA AD 58 VOLUMINA TANTUM ATTIN-
GIT; DUM HUJUS VERSIO MERE Latina 29 volUMINIBUS EST ABSOLUTA. UNUMQUODQUE VOLUMEN GRÆCO-LATINUM 8,
UNUMQUODQUE MERE LATINUM 5 FRANCIS SOLUMMODO EMITUR UTROBIQUE VERO, UT PRETII HUJUS BENEFICIO
FRUATUR EMPTOR, COLLECTIONEM INTEGRAM, SIVE LATINAM, SIVE GRÆCAM COMPARET NECESSE ERIT; SECUS ENIM
CUJUSQUE VOLUMINIS AMPLITUDINEM NECNON ET DIFFICULTATES VARIA PRETIA ÆQUABUNT. IDEO, SI QUIS TANTUM EMAT
LICET INTEGRE, SED SEORSIM, COLLECTIONEM GRÆCO-LATINAM, VEL EAMDEM EX GRÆCO LATINE VERSAM, TUM QUODQUE
VOLUMEN PRO 9 VEL PRO 6 FRANCIS SOLUM OBTINEBIT. ISTÆ CONDITIONES POSTERIORI PATROLOGIÆ LATINÆ Seriei,
PATRES AB INNOCENTIO III AD CONCILIUM TRIDENTINUM EXHIBENTI, APPLICABUNTUR. PATROLOGIA QUÆ MANUSCRIPTIS
IN BIBLIOTHECIS ORBIS UNIVERSI QUIESCENTIBUS CONSTABIT, NECNON PATROLOGIA ORIENTALIS, CONDITIONIBUS SPE-
CIALIBUS SUBJICIENTUR, ET IN TEMPORE SUO ANNUNTIABUNTUR, SI TEMPUS EAS TYPIS MANDANDI NOBIS NON defuerit.

PATROLOGIE LATINE TOMUS XXXIII.

S. AURELIUS AUGUSTINUS.

PARISIIS

APUD GARNIER FRATRES EDITORES, ET J.-P. MIGNE, SUCCESSORES
IN VIA DICTA: AVENUE DU MAINE, 208

D'après une des lois providentielles qui régissent le monde, rarement les œuvres au-dessus de l'ordinaire se font sans contradictions plus ou moins fortes et nombreuses. Les Ateliers Catholiques ne pouvaient guère échapper à ce cachet divin de leur utilité. Tantôt on a nié leur existence ou leur importance; tantôt on a dit qu'ils étaient fermes ou qu'ils allaient l'être. Cependant ils poursuivent leur carrière depuis 24 ans, et les productions qui en sortent deviennent de plus en plus graves et soignées: aussi parait-il certain qu'à moins d'événements qu'aucune prudence humaine ne saurait prévoir ni empêcher, ces Ateliers ne se fermeront que quand la Bibliothèque du Clergé sera terminée en ses 2,000 volumes in-4°. Le passé paraît un sûr garant de l'avenir, pour ce qu'il y a à espérer ou à craindre. Cependant, parmi les calomnies auxquelles ils se sont trouvés en butte, il en est deux qui ont été continuellement répétees, parce qu'étant plus capitales, leur effet entraînait plus de conséquences. De petits et ignares concurrents se sont donc acharnés, par leur correspondance ou leurs voyageurs, à répéter partout que nos Editions étaient mal corrigées et mal imprimées. Ne pouvant attaquer le fond des Ouvrages, qui, pour la plupart, ne sont que les chefs-d'œuvre du Catholicisme reconnus pour tels dans tous les temps et dans tous les pays, il fallait bien se rejeter sur la forme dans ce qu'elle a de plus sérieux, la correction et l'impression; en effet, les chefs-d'œuvre même n'auraient qu'une demi-valeur, si le texte en était inexact ou illisible.

Il est très vrai que, dans le principe, un succès inouï dans les fastes de la Typographie ayant forcé l'Editeur de recourir aux mécaniques, afin de marcher plus rapidement et de donner les ouvrages à moindre prix, quatre volumes du double Cours d'Ecriture sainte et de Théologie furent tires avec la correction insuffisante donnée dans les imprimeries à presque tout ce qui s'edite; il est vrai aussi qu'un certain nombre d'autres volumes, appartenant à diverses Publications, furent imprimés ou trop noir ou trop blanc. Mais, depuis ces temps éloignés, les mécaniques ont cédé le travail aux presses à bras, et l'impression qui en sort, sans être du luxe, attendu que le luxe jurerait dans des ouvrages d'une telle nature, est parfaitement convenable sous tous les rapports. Quant à la correction, il est de fait quelle n'a jamais été portée si loin dans aucune édition ancienne ou contemporaine. Et comment en serait-il autrement, après toutes les peines et toutes les dépenses que nous subissons pour arriver à purger nos épreuves de toutes fautes? L'habitude, en typographie, même dans les meilleures maisons, est de ne corriger que deux épreuves et d'en conférer une troisième avec la seconde, sans avoir préparé en rieu le manuscrit de l'auteur. Dans les Ateliers Catholiques la difference est presque incommensurable. Au moyen de correcteurs blanchis sous le harnais et dont le coup d'oeil typographique est sans pitié pour les fautes, on commence par préparer la copie d'un bout à l'autre sans en excepter un seul mot. On lit ensuite en première épreuve avec la copie ainsi préparée. On lit en seconde de la même manière, mais en collationnant avec la première. On fait la même chose en tierce, en collationnant avec la seconde. On agit de mème en quarte, en collationnant avec la tierce. On renouvelle la même òpération en quinte, en collationnant avec la quarte. Ces collationnements ont pour but de voir si aucune des fautes signalées au bureau par MM. les correcteurs, sur la marge des épreuves, n'a échappé à MM. les corrigeurs sur le marbre et le métal. Après ces cinq lectures entières contrôlées l'une par l'autre, et en dehors de la préparation ci-dessus mentionnée, vient une révision, et souvent il en vient deux ou trois; puis l'on cliche. Le clichage opéré, par conséquent la pureté du texte se trouvant immobilisée, on fait, avec la copie, une nouvelle lecture d'un bout de l'épreuve à l'autre, on se livre à une nouvelle révision, et le tirage n'arrive qu'après ces innombrables précautions. Aussi y a t-il à Montrouge des correcteurs de toutes les nations et en plus grand nombre que dans vingt-cinq imprimerie de Paris réunies! Aussi encore, la correction y coûte-t-elle autant que la composition, tandis qu'ailleurs elle ne coûte que le dixième! Aussi enfin, bien que l'assertion puisse paraitre téméraire, l'exactitude obtenue par tant de frais et de soins, fait-elle que la plupart des Editions des Ateliers Catholiques laissent bien loin derrière elles celles mème des célèbres Bénédictins Mabillon et Montfaucon et des célèbres Jesuites Petau et Sirmond. Que l'on compare, en effet, n'importe quelles feuilles de leurs éditions avec celles des nôtres qui leur correspondent, en grec comme en latin, on se convaincra que l'invraisemblable est une réalité.

D'ailleurs, ces savants eminents, plus préoccupés du sens des textes que de la partie typographique et n'étant point correcteurs de profession, lisaient, non ce que portaient les épreuves, mais ce qui devait s'y trouver, leur haute intelligence suppléant aux fautes de l'édition. De plus les Benedictins, comme les Jésuites, opéraient presque toujours sur des manuscrits, cause perpétuelle de la multiplicité des fautes, pendant que les Ateliers Catholiques, dont le propre est surtout de ressusciter la Tradition, n'operent le plus souvent que sur les imprimés.

Le R. P. De Buch, Jésuite Bollandiste de Bruxelles, nous écrivait, il y a quelque temps, n'avoir pu trouver en dix-huit mois d'étude, une seule faute dans notre Patrologie latine. M. Denzinger, professeur de Théologie à l'Université de Wurzbourg, et M. Reissmann, Vicaire Général de même ville, nous mandaient, à la date du 19 juillet, n'avoir pu également surprendre une seule faute, soit dans le latin soit dans le grec de notre double Patrologie. Enfin, le savant P. Pitra, Bénédictin de Solesme, et M. Bonetty, directeur des Annales de philosophie chrétienne, mis au défi de nous convaincre d'une seule erreur typographique, ont été forcés d'avouer que nous n'avions pas trop présumé de notre parfaite correction. Dans le Clergé se trouvent de bons latinistes et de bons hellénistes, et, ce qui est plus rare, des hommes très positifs et très pratiques, eh bien! nous leur promettons une prime de 25 centimes par chaque faute qu'ils découvriront dans n'importe lequel de nos volumes, surtout dans les grecs.

Malgré ce qui précède, l'Editeur des Cours complets, sentant de plus en plus l'importance et même la nécessité d'une correction parfaite pour qu'un ouvrage soit veritablement utile et estimable, se livre depuis plus d'un an, et est résolu de se livrer jusqu'à la fin à une opération longue, pénible et coûteuse, savoir, la révision entière et universelle de ses innombrables clichés. Ainsi chacun de ses volumes, au fur et à mesure qu'il les remet sous presse, est corrigé mot pour mot d'un bout à l'autre. Quarante hommes y sont ou y seront occupés pendant 10 ans, et une somme qui ne saurait être moindre d'un demi million de francs est consacrée à cet important contrôle. De cette manière, les Publications des Ateliers Catholiques, qui déjà se distinguaient entre toutes par la supériorité de leur correction, n'auront de rivales, sous ce rapport, dans aucun temps ni dans aucun pays; car quel est l'éditeur qui pourrait et voudrait se livrer APRES COUP à des travaux si gigantesques et d'un prix si exorbitant? Il faut certes être bien pénétré d'unc vocation divine à cet effet, pour ne reculer ni devant la peine ni devant la dépense, surtout lorsque l'Europe savante proclame que jamais volumes n'ont été édités avec tant d'exactitude que ceux de la Bibliothèque universelle du Clergé. Le present volume est du nombre de ceux révisés, et tous ceux qui le seront à l'avenir porteront cette note. En conséquence, pour juger les productions des Ateliers Catholiques sous le rapport de la correction, il ne faudra prendre que ceux qui porteront en tête l'avis ici tracé. Nous ne reconnaissons que cette édition et celles qui suivront sur nos planches de métal ainsi corrigées. On croyait autrefois que la stéréotypie immobilisait les fautes, attendu qu'un cliché de métal n'est point élastique; pas du tout, il introduit la perfection, car on a trouvé le moyen de le corriger jusqu'à extinction de fautes. L'Hébreu a été revu par M. Drach, le Grec par des Grecs, le Latin et le Français par les premiers correcteurs de la capitale en ces langues.

Nous avons la consolation de pouvoir finir cet avis par les réflexions suivantes: Enfin, notre exemple a fini par ébranler les grandes publications en Italie, en Allemagne, en Belgique et en France, par les Canons grecs de Rome, le Gerdil de Naples, le Saint-Thomas de Parme, l'Encyclopédie religieuse de Munich, le recueil des déclarations des rites de Bruxelles, les Bollandistes, le Suarez et le Spicilege de Paris. Jusqu'ici, on n'avait su réimprimer que des ouvrages de courte haleine. Les in-4°, où s'engloutissent les in-folio, faisaient peur, et on n'osait y toucher, par crainte de se noyer dans ces abimes sans fond et sans rives; mais on a fini par se risquer à nous imiter. Bien plus, sous notre impulsion, d'autres Editeurs se préparent au Bullaire universel, aux Décisions de toutes les Congrégations, à une Biographie et à une Histoire générale, etc. Malheureusement, la plupart des éditions déjà faites ou qui se font, sont sans autorité, parce qu'elles sont sans exactitude; la correction semble en avoir été faite par des aveugles, soit qu'on n'en ait pas senti la gravité, soit qu'on ait reculé devant les frais; mais patience! une reproduction correcte surgira bientôt, ne fût-ce qu'à la lumière des écoles qui se sont faites et qui se feront encore.

TRADITIO CATHOLICA.

SECULA IV-V. ANNI 387-430.

SANCTI AURELII

AUGUSTINI,

HIPPONENSIS EPISCOPI,

OPERA OMNIA,

POST LOVANIENSIUM THEOLOGORUM RECENSIONEM

CASTIGATA DENUO AD MANUSCRIPTOS CODICES GALLICOS, VATICANOS, BELGICOS, ETC.,

NECNON AD EDITIONES ANTIQUIORES ET CASTIGATIORES,

OPERA ET STUDIO

MONACHORUM ORDINIS SANCTI BENEDICTI

E CONGREGATIONE S. MAURI.

EDITIO NOVISSIMA, EMENDATA ET AUCTIOR,

ACCURANTE J.-P. MIGNE,

BIBLIOTHECÆ CLERI UNIVERSÆ,
SIVE

CURSUUM COMPLETORUM IN SINGULOS SCIENTIÆ ECCLESIASTICE RAMOS EDITORE,

TOMUS SECUNDUS.

VENIT 10 FR. GALLICIS.

PARISIIS

APUD GARNIER FRATRES EDITORES, ET J.-P. MIGNE, SUCCESSORES
IN VIA DICTA AVENUE DU MAINE, 208.

TRADITIO CATHOLICA.

SECULA IV-V. ANNI 387-430.

ELENCHUS

AUCTORUM ET OPERUM QUI IN HOC TOMO XXXIII CONTINENTUR

EPISTOLÆ.

S. AUGUSTINUS, HIPPONENSIS EPISCOPUS.

Classis prima. Epistolæ quas scripsit nondum episcopus (ab anno Christi 386 ad 395).

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Classis II. Epistolæ quas episcopus ante collationem Carthaginensem cum Donatistis habitam et ante detectam in Africa Pelagii hæresim scripsit (ab anno 396 ad 410).

121

Classis III. Epistolæ quas scripsit reliquo vitæ tempore (ab anno 411 ad 430).

471

Classis IV. Epistolæ ipso etiam episcopo scriptæ, quarum tempus minus compertum est.

1025

APPENDIX.

Nonnullæ Epistolæ Augustini nomine olim falso prænotatæ.

1093

Clichy. Ex typis PAUL DUPONT, 12, viâ dictà Bac-dAsnières. 62 bis . 9.1902.

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IN TOMUM SECUNDUM

Praefatio.

Ut oculi aliis corporis sensibus præstant, ita illustrium virorum Epistolæ cæteris eorum scriptis passim atitecellunt. In eis enim tanquam in gemino oculorum speculo emicant personæ dotes, affectus, virtutes et vitia; sic ut nemo magis ad vivum ea exprimere possit, nemo alibi melius quam in epistolis intueri. Id si de cujusquam alius,certe de Augustini Litteris constat,in quibus sanctissimi Doctoris genius, eloquentia citra fucum, prudentia, zelus, animi constantia, veritatis ac pietatis studium, humanitas, modestia, aliæque virtutes resplendent. Jam quidem in Confessionum libris se ipse luculenter expresserat Augustinus; at non ita, si dicere licet, genuine sicut in Epistolis. Fit enim ut quæ de seipsis scribunt sancti, aut immodice extollant, si mala sint; aut plus æquo deprimant, si bona: si vero quis alius de ipsis scribit, non satis eorum intima penetrare possit; aut etiamsi possit,aptissime explicare non valeat. At in variis epistolis auctores sponte se ipsi produnt pinguntque nativis coloribus, quos natura, locus, occasio, personæ,argumenti materia, etiam non cogitantibus exprimunt: adeo ut diligens quivis rerum æstimator in epistolaribus scriptis auctoris faciem et animum e propinquo intueri possit.

Sed illud insuper Augustini Epistolis dignitatem addit, quod cum sanctissimus Pontifex gravissimis Ecclesiæ negotiis fuerit occupatus, Epistolarum ejus collectio non tantum ipsius privatam, sed et totam fere ecclesiasticam illius temporis historiam complectatur. Unde si quis Donatistarum et Pelagianorum, quæ duæ hæreses Ecclesiam per id tempus maxime infestarunt, res gestas studiose indagare ac plene intelligere cupit, Augustini Epistolas legat ac sedulo revolvat, et votis tandem suis optatum finem imponet.

Verum in superioribus editionibus adeo perturbatus erat Augustinianarum Epistolarum ordo, ut non facile quisquam id assequi potuisset absque longa et sæpe repetita lectione ac meditatione. Nam ejusdem temporis et argumenti Epistolæ per totum collectionis corpus hinc inde dispersæ erant, tum priores posterioribus postpositæ et in finem rejectæ ; ac demum, quæ intoleranda confusio erat, Augustini rescripta quam longissime ab interrogatis et consultis nonnunquam aberant: imo rescripta consultis longe præferebantur; adeo ut Evodii v.g.consulentis Epistolæ post multas interjacentes Epistolas Augustini responsum consequerentur. Quapropter optandum erat ut Augustini Epistolæ in rectum ordinem pro temporum ratione digererentur. Quod proculdubio curaturus fuisset Augustinus ipse, si earum recensionem quam susceperat,ei absolvere licuisset. Quippe in Retractationum suarum proœmio optare se testatur, ut opera sua eo quo scripta sunt ordine perlegantur, eique rei daturum se operam, quo demum intelligant lectores quomodo scribendo profecerit. At quominus id tentaremus intercedebant diversæ res ; nempe usus superiorum temporum, receptus ordo ab annis circiter centum septuaginta, citationes usitatæ, quas violare, aut demum pervertere nefas esse videbatur, ne mutatio hæc plurimum negotii studiosis facesseret. Ad hæc non leves difficultates in constituendo Epistolarum ordine, qui omnibus probetur; cum de nonnullarum ætate disputent eruditi. Atque hæc potissimum nos ratio morabatur; quippe qui id præcipue in animum induximus, hoc in labore nostro neutrorum sententiæ temere adversari aut favere. Hæc ergo momenta a mutando Epistolarum ordine nos deterrebant, nec facile id a nobis contra superiores editiones suscipiendum videbatur.

Ex adverso tamen aliud suadebant non tantum varia eruditorum exempla in Epistolis S. Cypriani, S. Leonis, etc., sed etiam virorum non minus scientia quam dignitate præstantium auctoritas, qui posteritati hac nova editione consultum volebant. His omnino exemplis et auctoritatibus adducti, tandem consensimus, ut Augustini Epistolæ ad annorum seriem, quoad fieri posset, accuratam revocaremus. Et ne levi fundamento hanc seriem designasse videamur, non modo nostris, sed etiam alienis eam studiis et consiliis investigare sategimus. Nostrarum hanc in rem momenta rationum, quibus ordinem a nobis constitutum comprobamus, paulo inferius subjicienda sunt, postquam nonnulla circa novam hanc Epistolarum editionem hic præmiserimus.

Principio Epistolarum chronologico ordine constituto, eas in quatuor classes distinximus, quarum prima illas exhibet quas Augustinus nondum episcopus scripsit. Qua in re Augustinum ipsum secuti auctorem sumus, qui in Retractationum priore libro ea duntaxat recensuit opuscula quæ antequam fieret episcopus in lucem protulerat. In secunda classe repræsentantur Epistolæ quas ad inito episcopatu ad collationem cum Donatistis Carthagine habitam et Pelagianæ hæreseos in Africam invectionem edidit. In his enim duobus sive retegendis seu extirpandis erroribus versantur ut plurimum hæ litteræ, quæ eorum initia, progressus, atque damnationem accurate describunt. Tertia Epistolarum classis eas complectitur quas abeo tempore S. Doctor ad vitæ finem exaravit, quibus scilicet certa epocha potest assignari. In quartam demum classem reliquas Augustini litteras redegimus,quas quidem scripsit episcopus, nulla tamen alia præfixa temporis PATROL. XXXIII. (Une.)

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