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passionnel communes à ces deux classes, répartition des bénéfices, et ralliement des antipathies sociales.

J'ai dû décrire d'abord l'âge impubère, parce qu'il est le plus susceptible de pleine harmonie, étant dégagé des deux passions qui sont criminelles selon nos coutumes, et qu'on sera obligé d'entraver pendant les premières générations.

En traitant de l'âge pubère, section IV, j'ai été fort limité, ne pouvant parler ni de l'amour libre, ni de la paternité libre, deux passions qui seront interdites pendant un demi-siècle, et dont l'engorgement causera d'énormes lacunes dans le mécanisme d'harmonie.

J'ai rallié les relations de l'âge pubère à deux grandes questions de mécanisme, savoir:

L'engrenage des attractions industrielles, 7° no

tice;

Les accords intentionnels sur la répartition, 8e notice.

Récapitulons brièvement les sujets les plus importans de ces deux sections : les effets les plus éloignés de nos coutumes.

En éducation. L'on a vu que nos systèmes pèchent sur tous les points; on n'a pas même connaissance du but à atteindre, on n'ose pas l'envisager: il s'agit d'élever l'enfant à sa destinée industrielle. Si l'homme doit vivre du travail agricole et manufacturier, il faut le faire cultivateur et fabricant avant

de le faire savant. Telle est la marche de l'éducation harmonienne où un enfant, fût-il héritier du trône du monde, est élevé dans les jardins, colombiers, ateliers et cuisines d'une phalange, dès qu'il peut marcher; il y devient cultivateur et manufacturier avant de s'occuper des études; il ne les aborde que peu à peu, et comme accessoires des travaux productifs auxquels il s'entremet constamment de 2 à 4 ans. Ensuite il sollicite l'enseignement, pour l'appliquer à ces travaux où il est impatient de se perfectionner, et il obtient l'enseignement intégral donné en toutes méthodes, sur lesquelles il peut opter, sans être assujéti au système de tel sophiste.

Dans cette éducation la marche est directe, l'enfant va droit au but, à l'industrie. L'étude est sollicitée par l'enfant pour emploi industriel, pour favoriser les travaux où il trouve son bonheur. Hors de cette application, l'étude est toujours un ennui pour l'enfant, sous quelque forme qu'on la lui présente; et nos méthodes ont l'inconvénient de ne savoir pas la présenter. Les élèves de nos meilleures écoles sont fatigués de l'étude, et ne s'y livrent qu'avec dégoût; les maîtres sont aussi ennuyés de donner l'enseignement que les enfans de le recevoir; le salaire est l'unique mobile des instituteurs, ils ignorent tout-à-fait l'attraction réciproque ou double affinité du maître et de l'élève, pour eux personnellement, et pour l'objet enseigné.

Aujourd'hui chaque maître, chaque pensionnat

prétendent avoir inventé des méthodes nouvelles, et ce qu'il y a de certain c'est qu'aucune n'approche du but qui est l'application à l'industrie, et l'attraction réciproque, telles que je viens de les expliquer.

On n'a guères vu dans l'éducation moderne qu'une idée neuve, c'est l'enseignement mutuel, méthode essentielle de l'harmonie où un professeur exerçant par attraction ne pourrait pas abonder à soigner un cent d'élèves; à peine en admet-il aux leçons particulières, 7, 8, 9, dont quelques-uns transmettent la science à pareil nombre, et ainsi de suite.

On assure que ce mode est renouvelé des Grecs de qui on reproduit tant d'idées qu'on nous donne pour neuves. (Voyez l'ouvrage de DUTENS sur les découvertes attribuées aux modernes, ouvrage peu répandu, parce qu'il fourmille de vérités fâcheuses pour l'orgueil et le plagiat. Il démontre que le génie moderne est, dans tous ses détails, une réminiscence des ébauches de l'école grecque à qui les moyens manquaient pour approfondir les sciences dont elle avait su découvrir tous les germes, notamment la théorie de Newton sur l'attraction, entrevue par Pythagore.)

Une école civilisée ayant à peine parmi ses élèves un dixième de passionnés, désireux de la science, l'enseignement mutuel n'y est praticable qu'en ébauche, parce qu'on ne peut pas classer la troupe en plusieurs échelles d'étudians, passionnés chacun

dans leur degré, tant pour l'étude que pour la transmission.

Les antagonistes de cette innovation la dépeignent comme plagiat sur l'école de Pythagore; à supposer que ce soit l'ouvrage des modernes, c'est encore un sujet de honte pour eux; il faut donc 3000 ans pour pénétrer le moindre mystère de la nature, un procédé dont elle suggère l'idée à tout maitre un peu surchargé d'écoliers; et à peine ce procédé est-il mis en scène qu'il cause quadruple scandale : Il est dénigré commme inutile et dangereux, Il est ravalé comme réchauffé de l'antiquité, Il devient un levier de l'esprit de parti, Il est l'objet d'un plagiat sur l'école lancastrienne. Que de malfaisance dans les esprits civilisés ! que de lenteurs dans leurs inventions, que de scandale dans l'emploi qu'ils en font ! quel chaos d'impéritie et de vices dans cette gasconne société qui vante son progrès vers la perfectibilité! si elle connaissait les lois du mouvement social, elle saurait qu'en éducation comme en tout, il faut d'abord conduire l'homme au premier but de l'attraction, au luxe interne et externe, (santé et richesse ;) or la classe qui reçoit le plus d'éducation est la plus ennemie du travail ACTIF en culture et manufacture, c'est aussi la moins robuste : elle manque donc les 2 voies de luxe, richesse interne ou santé, et richesse externe qui ne peut provenir que du travail productif. Dèslors les systèmes d'éducation civilisée sont tous

aussi faux les uns que les autres : quelques légères différences n'empêchent pas que tous ne tombent dans les fautes capitales que je viens d'énumérer.

La 8 notice qui traite des 4 genres d'accords intentionnels, présente un contraste surprenant du mécanisme harmonien au mécanisme civilisé. Celui-ci qui aurait grand besoin d'accords intentionnels pour contre-poids aux discordes qu'il engendre, ne produit aucun de ces accords; tandis que l'harmonie crée ces accords à profusion, quoiqu'elle n'en ait pas besoin ayant d'autres moyens suffisans pour concilier les prétentions ambitieuses.

La nature ici semble inconséquente au premier coup d'œil; elle prive de ressorts une société qui en a besoin, elle les prodigue à celle qui peut s'en passer: est-ce une distribution vicieuse? non, elle est fort juste selon la règle du mouvement composé ou dualisé, chap. XXXI; on y a vu que l'homme est fait pour le double bonheur ou le double malheur, et non pour le simple : c'est en parti l'ignorance de cette règle qui a jeté les philosophes dans l'athéisme on incline à suspecter Dieu, quand on ne connaît pas la cause de cette loi de mouvement composé; la voici :

:

Dieu ayant créé les passions pour l'état sociétaire qui durera sept fois plus que le chaos social, et ayant donné à l'ordre sociétaire la propriété de bonheur composé, miracles redoublés, chap. XXXI, l'ordre civilisé qui est le jeu subversif des passions

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