Obrazy na stronie
PDF
ePub

ment la consubstantialité du verbe? Ce ne sera sans doute pas le verset VII du ps. 11 qui suppose évidemment la préexistance du père, ni le verset XXII du chapitre VIII des proverbes dont on peut seulement conclure que le verbe a été la premiére des créatures; ni celles du verset II du chapitre V de Michée, qui peuvent signifier seulement une grande ancienneté.

Delphine, au lit de la mort laissant un fils auquel le père a assuré par contrat de mariage le quart de ses biens, voudrait avantager par testament une de ses trois filles, mais pour éviter des rivalités et des frais elle se décide à mourir sans testament, exigeant que son mari fasse à celui de ladite fille une obligation d'une somme qui équivaut à peu-près au quart dont la mère aurait pu disposer. L'obligation ne doit être produite qu'après le décès du père. Peut-on l'absoudre lui, son gendre et la malade elle-même ?

Hilaire, confesseur de Sylvestre, sait qu'il est apologiste enthousiaste de la théologie du B. Liguory; qu'il traite de rigoristes ceux qui exigent environ deux mois d'épreuves de la presque totalité des habitudinaires contre le sixième précepte; qu'il prétend que c'est détruire la religion que de ne pas faciliter davantage l'approche des sacremens, et que dans sa paroisse le plus grand nombre des jeunes gens font leurs pâques et cependant ne se confessent qu'un an après. Comment doit-il se conporter à l'égard de son pénitent?

CIRCULAIRE

Relative aux conférences de 1835 et 1834.

Nos très chers Coopérateurs,

Les observations auxquelles MM. les examinateurs des procès-verbaux ont pensé que donnaient lieu ceux de l'année dernière, seront précédées, selon l'usage, par quelques avis relatifs à des objets qui intéressent la discipline du diocèse.

On consulte souvent sur des transgressions de l'abstinence à l'ocsion des voyages, foires, marchés, invitations, etc. N'y ayant, dans plusieurs paroisses, qu'un petit nombre d'hommes qui se confessent, il paraît pénible d'écarter de la sainte table ceux qui, vivant chrétiennement dans tout le reste, n'ont d'autre reproche à se faire que la lâcheté qui, de loin en loin, les rend infracteurs de la loi de l'abstinence. Cette considération ne pourrait toutefois autoriser à faire brêche aux principes. La nécessité seule peut excuser les transgressions: elle ne se trouve jamais dans les foires et marchés et rarement dans les autres circonstances qu'on invoque. Le ferme propos de ne plus pécher mortellement est une des dispositions nécessaires pour être absous; et l'on ne saurait regarder comme tel, des promesses vagues qui, depuis plusieurs ans, se renouvellent en vain au temps pascal. Il y a dans ces sortes de pénitens, une volonté secrète et pourtant trop malheureusement réelle d'en faire de même en de semblables rencontres: il y a donc profanation de sacremens. Pour mettre un terme à ces variations, il faut en venir à de longues épreuves, et

en user envers eux, comme on est quelquefois obligé d'en user à l'égard des danseuses obstinées dont on renvoit les pàques au premier dimanche du carême de l'année suivante.

se

Une personne qui avait, de temps en temps, des accès de folie, trouvant seule dans l'Eglise, il n'y a que quelques mois, se permit d'ouvrir le tabernacle et le saint-ciboire, et de toucher les saintesespèces. Il aurait pu en résulter une plus grave profanation. En remontant à une époque plus reculée, trois ou quatre enfans en firent autant. Après de tels faits, il n'est plus besoin d'insister pour faire sentir la nécessité de tenir la clef du tabernacle soigneusement fermée dans la sacristie; on en concluera encore qu'il faut user de la même précaution pour les fonts-baptismaux.

Nous avons vu, avec satisfaction, pendant le cours de nos visites de l'an passé, que les avis donnés dans nos précédentes circulaires, n'avaient pas été infructueux.

En général, on attache trop d'importance à des lettres anonymes, à des placards, à des outrages faits, en salissant les portes, où injectant des ordures dans les serrures, etc. Souvent ces inconvenances ne proviennent que de quelques libertins qui s'y portent en haine du zèle avec lequel le pasteur travaille à l'amélioration des mœurs. On ne saurait les mieux punir qu'en laissant ignorer leurs grossiers écarts, et en ayant l'air de les ignorer soi-même. Il arrive pourtant quelquefois qu'ils sont l'expression du mécontentement public, et alors il faut secouer la poussière de ses souliers, et demander d'aller

ailleurs.

Il s'élève parfois de petites discussions entre celui qui quitte une paroisse et son successeur, à l'occasion des jardins, champs ensemencés ou fruits pendans. Il est de droit qu'à dater du jour où ce dernier commence ses fonctions, l'autre ne n'a plus celui de mettre le pied dans lesdits jardins ou champ. Il est pourtant en droit d'exiger une juste indemnité pour les frais de semences et de culture. Ceci ne regarde pas les fruits pendans qui n'en ont exigé aucuns. Il est tout naturel que MM. les curés titulaires se rendent arbitres de ces petits démêlés. Les séculiers sont très mésédifiés lorsque ces sortes de contestations font le moindre éclat.

A l'occasion des voyages, il paraît qu'on se permet bien des brèches à la décence du costume. Il nous est revenu qu'un fonctionnaire très distingué du département, après l'avoir parcouru, disait qu'apparemment, en ce diocèse, on n'était pas très sévère sur la tenue des ecclésiastiques. Il faut avouer qu'un prêtre avec pantalon, lévite et chapeau rond ressemble beaucoup à un séculier. Il perd autant en considération qu'il croit en gagner. Il y a du ridicule à prétendre qu'un chapeau triangulaire ne peut s'associer à la lévite. Quand on est revêtu de celle-ci, on devrait encore plus scrupuleusemeut s'astreindre à porter l'autre, pour être moins exposé à passer pour séculier.

Comme il arrive assez souvent qu'il y a un intervalle notable entre le moment où les procès-verbaux sont rendus ici et celui où ils sont ouverts, il ne faut jamais y renfermer de lettres.

N'y ayant plus guère de services de binages que ceux qui se font dans des hameaux de la même paroisse, ils cesseront tous le second

dimanche d'octobre de la courante année, si dans l'intervalle il n'est pris des mesures pour que le prêtre y ait un pied à terre décent et un lit. Il lui est prescrit d'y aller coucher, au moins deux fois le mois, depuis ledit dimanche jusqu'au mois de mai: ne fut-ce que pour catéchiser et confesser les enfans.

Ceux qui ont des rapports avec les nouveaux membres du conseil général, pourraient utilement recommander à leur bienveillante sollicitude les établissemens diocésains. Dans sa dernière réunion, il s'est passé à ce sujet, quelque chose de bien affligeant. M. le ministre de l'intérieur et des cultes sollicita une allocation en faveur des maîtrises et des séminaires. Rien ne fut accordé. Cependant une somme de 6,500 fr. fut distribuée aux trois colléges qui n'avaient jamais rien obtenu. Il parait qu'il eût été, au moins convenable de faire entrer en part de cette somme le petit séminaire d'Embrun, qui seul étant d'un intérêt départemental, n'a aucune espèce de dotation; doit soutenir huit prêtres préposés, et pourvoir à l'entretien des bâtimens. On sait d'ailleurs, combien est misérable la rétribution que donnent les élèves.

A l'occasion des prochaines élections municipales, nous réitérons l'avis que nous avions donné en 1831. On ne doit, sous un prétexte quelconque, s'en mêler; les plus graves motifs commandent cette réserve.

Dans les momens surtout où le confessional est entouré d'un concours plus nombreux, il arrive quelquefois que la personne qui vient finir sa confession, prie de laisser la grille ouverte pour favoriser une pénitente qui n'aurait pas le loisir d'attendre son rang. On doit se refuser à ces sortes de faveurs. Il en est résulté quelquefois des dépits et des jalousies qui ont fortement agité l'imagination, pendant des momens qu'on aurait dû consacrer entièrement à l'examen de sa conscience et à s'exciter à la contrition. Les confessions qui s'en sont suivies auront pu manquer d'intégrité et de ferme propos. Qu'en aura-t-il été des communions? La seule possibilité de suites si graves, suffit pour qu'on s'interdise sévèrement ces sortes de condescendances.

Il paraît tous les jours de nouvelles feuilles périodiques qui se font précéder de pompeux prospectus, où l'on parle beaucoup de pureté de vues, de zèle pour la religion et de désintéressement. MM. les rédacteurs vont jusqu'à nous adresser des lettres particulières pour nous prier de signaler leurs productions à la confiance de nos coopérateurs. Il y en a eu un si grand nombre qui n'ont pas tenu leurs promesses, que nous croyons prudent de laisser au temps le soin de les juger. Nous ne serions disposés à accorder ce témoignage de notre estime particulière qu'aux rédacteurs d'un journal qui ne les réclamera pas, parce qu'il a reçu plusieurs fois des preuves honorables de celle du chef même de l'Eglise, et que les amateurs de nouvelles doctrines l'honorent de leur animadversion; on voit bien que nous parlons ici de l'Ami de la Religion.

Pour diminuer, autant que possible, les inconvéniens qui résultent de la diversité des bréviaires et missels; nous rappelons ici ce qui est prescrit, à ce sujet, à la page 49, des ordonnances diocésaines.

Par sa circulaire du 10 février dernier, M. le ministre de l'intérieur et des cultes, se plaint de la diminution progressive du nombre des vaccinations. Il paraît que, dans certaines localités, on a attribué cette défaveur à l'influence du clergé qui se serait mis en opposition avec MM. les médecins. Une longue expérience les ayant toujours laissés plus persuadés que la vaccine a été une découverte précieuse pour la société, on ne voit pas de motif raisonnable qui pût appuyer une opinion contraire.

L'essai que nous fimes en 1832, de réunir tout le clergé diocésain dans deux retraites pastorales, données successivement, et séparées par un intervalle de huit jours, nous réussit si bien que nous nous sommes decidé à en faire de même cette année. La première commencera le 16 juillet, à six heures du soir, et finira à midi, le 24. L'ouverture de la seconde aura lieu le 30, et la clôture, le 7 août. L'inconvénient qui pourra résulter des chaleurs, sera compensé par l'avantage d'entendre des ouvriers distingués, qui n'ont point encore paru ici, et qui n'auraient pu, en tout autre époque, se rendre à nos vœux. Pour que l'incommodité résultant de la saison soit moins à charge, on aura la précaution, dans la conférence de juillet de se distribuer de manière qu'il y ait un nombre égal d'assistans à chacune des retraites. L'oubli de cette mesure rendit, en 1852, le concours beaucoup trop nombreux à la première. Les lits manquèrent, et plusieurs furent obligés d'en chercher en ville. L'esprit de recueillement ne put qu'en souffrir. On était trop comprimé dans les lieux de réunion. Qu'en serait-il au temps des grandes chaleurs? MM. les curés titulaires voudront bien surveiller l'exécution de cette mesure; et préférer pour eux-mêmes celle des deux retraites qui leur paraîtrait ne devoir réunir que la minorité de leur canton. Si la fête patronale tombe pendant une des retraites, il est tout naturel que le curé soit favorisé pour assister à l'autre. Il n'est pas besoin d'observer que le 20 juillet et le 3 août, la faculté de biner dans les paroisses dont le pasteur sera absent à cause de la retraite, est accordée au voisin qu'il chargera de lui donner ses soins. de Gap, pourvoiront de la même service de leur paroisse; ils ne les huit jours de la retraite. Tous surplis. Il a été remarqué qu'en ne doit porter l'étole.

Ceux qui sont les plus rapprochés manière, que les plus éloignés, au sortiront pas du séminaire pendant auront l'attention d'apporter leur présence de l'évêque, aucun prêtre

Les prêtres sans service pourraient trouver dans la médiocrité de leurs ressources un motif qui les éloignât de la retraite. Ils y seront reçus gratuitement, et M. le secrétaire de l'évêché leur remboursera les frais de voyage, qui, sans doute, auront été économisés autant qu'il leur aura été possible.

L'Ami de la Religion, dans son numéro 2206, rend compte en ces termes d'une affaire qui, pendant près de six mois, nous a donné de vives sollicitudes :

« Une affaire où avaient éclaté les tristes préventions qui régnent » dans bien des esprits contre le clergé, a été jugée dernièrement en Dauphiné, le 16 juin de l'année qui vient de finir, une jeune per» sonne de quinze ans, de la paroisse de Châtillon, diocèse et arron

[ocr errors]

» dissement de Gap, sortit du confessional et de l'Eglise dans un » moment où elle s'y trouvait seule avec le curé. On lisait sur son » front et dans sa démarche des signes d'irritation. Les habitans du village en attribuèrent la cause à un refus d'absolution qui devait » l'exclure d'une confirmation indiquée pour le sur-lendemain dans >> une paroisse voisine. Quant à elle, elle prétendit que cette irri»tation venait d'une correction à la fois humiliante et indécente que » le curé lui aurait fait subir près la porte de la sacristie. Comme » elle avouait que les portes de l'Eglise étaient restées ouvertes; » comme cette Eglise d'ailleurs est fort petite et que l'on savait que » sa famille était l'ennemie déclarée du curé, et l'avait été de même » de son prédécesseur, il n'y eut presque personne qui ajoutât foi à l'imputation de la jeune fille. Mais M. le procureur du roi s'empara » de la plainte, et quoiqu'elle n'eût d'autre appui que le témoignage » de la petite personne, un jugement déclara le curé convaincu » d'avoir donné des coups, et le condamna aux dépens et à cinquante >> francs d'amende. Sur l'appel interjeté, un arrêt de la cour royale » de Grenoble, du 5 décembre dernier, a réformé le jugement du » tribunal de Gap, et a acquitté le curé à la grande satisfaction de ses paroissiens qui ne doutaient pas de son innocence.

»

[ocr errors]

»Puisse cet exemple refroidir les fabricateurs de calomnies! >> Les graves résultats qu'a eus une accusation qui portait la preuve de son improbabilité dans le jour, le lieu et l'heure auxquels elle se liait, a fait connaitre les fàcheuses dispositions dans lesquelles sont les esprits d'une certaine classe de la société, à l'égard du clergé; elle a vu, avec la plus grande indifférence, peut-être même avec satisfaction, un prêtre siéger sur le banc des accusés et flétri en pleine audience.

La conséquence que nous avons à tirer de cette défaveur, c'est d'être extrêmement circonspects; d'avoir plus que jamais la prudence du serpent; de se donner réciproquement des avis pour prévenir, non-seulement les fautes, mais leur apparence même. Rappelons-nous que ce n'est qu'à force de vertus, de zèle, de prudence et de désintéressement que nous viendrons à bout de reconquérir, dans la considération publique, la place qu'il est dans l'intérêt de la religion que nous y occupions. Nous en prenons occasion de recommander l'exécution de ce qui est prescrit à la page 17 des ordonnances diocésaines. Nous n'aurions jamais cru, quand nous les rédigeâmes, que la malignité du siècle eût pu motiver des dispositions plus sévères. On sent pareillement que la prudence exige impérieusement que les personnes du sexe n'entrent point dans la sacristie ou dans le presbytère, surtout, dans le moment où le curé y est seul.

Nous nous flattons que l'heureuse issue de l'appel interjeté à la cour royale de Grenoble, rendra les accusations moins osées et moins heureuses, si jamais il s'en reproduisait quelqu'une. Ce n'est pas que nous craignions qu'une pareille invraisemblance dût, une seconde fois, être remise sur la scéne; mais si on l'eût laissé jouir paisiblement de son premier triomphe, d'autres auraient été enhardis à de nouveaux essais, et a supposer un crime, en même temps, plus grave et beaucoup plus probable, qui aurait retenti dans des cours d'assises et conduit un innocent aux travaux forcés.

« PoprzedniaDalej »