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encore quelque volonté de s'en nourrir. Nous espérons que notre elergé se préservera de la contagion de ces pernicieuses maximes.

Jusqu'à nouvel ordre il sera récité à toutes les messes de double majeur, et au-dessous, les oraisons dont nous laissons le choix à la dévotion de chacun. Nous nous recommandons à vos saints sacrifices: vous sentez combien les circonstances nous rendent plus nécessaire l'assistance de l'esprit saint.

Fait à Gap, le 10 août 1830.

+ FR. A. Evêque de Gap.

EXTRAIT LITTÉRAL

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au principal rédac

D'une lettre écrite le 30 mai 1830, par M.
teur des deux complémens.

La revue a répondu ou plutôt a fait un article sur votre dernier complément. Je ne vous conseille pas de le lire: il est sur le même ton que celui du mémorial, et de la même force en raison; il ne vaut d'ailleurs pas la peine de lui répondre. Le lecteur impartial, à présent qu'il peut comparer, est en même de voir de quel côté se trouve le droit et la raison. Pour les lecteurs passionnés, il serait inutile de tenter un nouvel essai.

Il a été répondu à peu près en ce sens:

Il y a plus de quinze jours que j'ai lu, avec la plus froide indifférence, les impertinences de la revue; vos réflexions sont très judicieuses. Je ne pense pas à faire de nouvelle réponse; le plaisir de résoudre deux ou trois observations spécieuses ne vaut pas la peine que je manque à l'engagement que j'avais pris de ne plus réfuter de réfutations. J'aurais toutefois repoussé volontiers la dégoûtante calomnie qui est à la fin de l'article. On ne connait point en France d'évêque qui croît à une hypothèse dans laquelle le Pape eût besoin de quelque permission de sa part. S'il en paraissait quelqu'un ici, il y serait fort mal accueilli.

A cette anecdote absurde j'en joins une dont je garantis la vérité. Un prélat distingué de l'Eglise de France a fait en 1829, un voyage à Rome, et en a rapporté mille preuves de la décadence de M*** dans l'estime publique, je ne voudrais pas même répéter ici les termes de mépris que des personnages très distingués ont employés en parlant

de lui.

Je joins ici un extrait du second volume, page 9, des révélations si connues et si universellement estimées de la sœur de la Nativité : << Vers la fin des derniers siècles, il s'élèvera. une hérésie

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qui fera du ravage au point que je ne pense pas qu'on en ait encore vu une si funeste, par le secours des productions et des discours de ses suppôts qui doivent y travailler long-temps et qui y travaillent déjà peut-être. Dans les commencemens elle aura un air magnifique et très imposant de bonté, d'humanité, de bienfaisance et même de

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religion, qui sera un piège séduisant pour un grand nombre. Sest >> sectateurs pour mieux réussir, affecteront d'abord un grand respect » pour la catholicité; il paraitra des livres sur la spiritualité qui >> seront écrits par eux avec une chaleur de dévotion et porteront les » âmes à un point de perfection qui semblera les élever jusqu'au troisiême ciel. »

Ce tableau m'a paru frappant, j'ai souligné les deux expressions qui le sont davantage. Les révélations ont été rédigées en 1791, M*** avait alors environ six à sept ans, cela explique le peut-être de la première expression soulignée, dont parle la sœur de la Nativité. L'hérésie en se développant ne conservera presqu'aucun des traits qu'elle avait en naissant, elle aura cela de commun avec bien d'autres nouveautés.

CIRCULAIRE

Relative aux conférences de 1850, 1831 et autres objets. Nos très-chers Coopérateurs,

Nous n'avons que peu d'observations prélminaires à faire avant de mettre sous vos yeux celles auxquelles l'examen des procès-verbaux des conférences de cette année donne lieu.

Les circonstances nous ont fourni plusieurs fois occasion de louer la discrétion du zele et de faire ressortir le précieux avantage qu'en recueillaient en ce moment, ceux qui y ont trouvé et y trouvent encore la garantie de leur repos. Il serait toutefois bien opposé à nos vues qu'on tirât de là des conséquences funestes et qu'on crût devoir acheter ce repos par d'avilissantes concessions, en pactisant dans le tribunal avec l'exactitude des principes, paraissant en chaire plus rarement qu'auparavant et sous prétexte de ne pas irriter les vicieux, n'osant presque plus s'élever contre le vice, se faisant des habitans de toutes les classes des compagnons de repas, jeux et autres passetemps. S'il faut dans ces circonstances délicates éviter avec soin tout ce qui pourrait irriter les passions populaires, il faut plus de sollicitude encore pour mériter toujours la confiance de la portion du troupeau qui travaille à son salut avec crainte et tremblement.

Il n'est jamais permis à un pasteur d'introduire dans sa paroisse une discipline en contradiction avec celle des ordonnances diocésaines. Il y a donc, en ce moment surtout, quelque chose de plus que de l'indiscrétion dans ce zèle qui n'ayant pu réussir par voie de persuasion à éloigner des fonctions de parrain et de marraine deux célibataires ou ceux qui n'avaient pas fait leurs pâques, ont fini par opposer des refus formels, ont irrité sans cause les esprits, compromis les confrères voisins, et se sont exposés à des plaintes qui portées devant nous, ou devant les tribunaux, ne peuvent qu'être accueillies. Nous ne pourrions pareillement voir que les productions d'une imagination effervescente dans ceux qui déclarent avec plus ou moins de publicité de ne jamais entendre en confession un cabaretier, sans exiger préliminairement qu'il ne renoncât pour toujours à sa profes

sion, et qui, sous prétexte d'en inspirer du mépris ou de la haine, protestent qu'en danger de mort, ils les priveraient du Saint-Viatique. Faire l'exposé de ces écarts de zèle c'est les censurer.

On a consulté sur la conduite à tenir à l'égard d'un jeune homme qui jusqu'à la veille de la bénédiction nuptiale aurait persévéré dans le refus constant de se confesser et paraîtrait décidé ainsi que sa future épouse au contrat civil et à la cohabitation. On a répondu qu'il aurait fallu le faire expliquer nettement avant la troisième publication, pour avoir le temps de nous consulter. On pouvait, en attendant cette réponse, procéder à ladite publication. En pareils cas on nous exposerait l'urgence des motifs qui nécessitent la célébration canonique du mariage. Pour être moins surpris du parti qui pourrait être adopté, on se rappellera que l'Eglise a accordé quelqufois à une partie catholique la permission d'épouser un hérétique. Les cohabitations scandaleuses précédées par le contrat civil font à la religion une plaie trop profonde pour qu'on ne la prévienne pas par tous les moyens possibles.

Nous n'avons pu nous dissimuler que l'obligation imposée de faire une seconde année de philosophie et le projet annoncé d'en exiger une quatrième de théologie n'ait ajouté au découragement que l'état des affaires publiques et la suppression des demi-bourses précédemment allouées aux petits séminaires ont fait naître. Quand nous avons concerté ces mesures nous ne pouvious pas prévoir tous ces obstacles, et nous sentons aujourd'hui qu'en persistant dans nos projets nous compromettrions les intérêts du diocèse. Il ne sera par conséquent plus question, au moins, pour le présent de cette prolongation d'études. Mais nous tiendrions plus que jamais à l'exécution des mesures énoncées dans nos précédentes circulaires, pour mettre tous les aspirants à l'état ecclésiastique dans l'heureuse nécessité d'être élevés dans le petit séminaire d'Embrun. Les étudians externes des trois collèges du diocèse, à l'exception de ceux qui sont nés dans une des trois communes où ils sont établis et habitent la maison paternelle, réclameraient en vain l'exemption du service militaire et l'admission au grand séminaire.

Après avoir partagé pendant assez long-temps l'intérêt que le clergé portait à cet auteur qui, sorti de ses rangs, s'était fait par son beau talent et le brillant coloris de son style un nom distingué parmi les premiers écrivains de son siècle, nous avons partagé aussi avec la presque totalité de nos confrères dans l'épiscopat de vives anxiétés, quand nous l'avons vu soutenir opiniâtrement des doctrines dont on ne parlait pas avant lui, qui divisaient les esprits et dans lesquelles on signalait le germe des plus pernicieuses erreurs. Nous n'avons cessé dès-lors de faire des efforts pour inspirer de justes défiances à ceux qui montraient plus d'inclination à s'en laisser infecter. Une circonstance favorable se présente pour dissiper leur illusion et nous en profitons.

On sait tout ce que l'impiété fit au commencement de la révolution pour faire disparaître tout culte dans le royaumc ou du moins pour le décatholiser. L'Eglise nationale qu'elle enfanta en 1791 périt bientôt par le mépris et l'anarchie au milieu desquels elle avait été formée.

La conduite héroïque de la majorité du clergé, à laquelle les générations futures payeront un tribut d'enthousiasme dont la génération présente n'a acquitté qu'une faible portion, força à des pas retrogrades. On sentit enfin qu'il n'y avait d'autre moyen de mettre un terme aux convulsions sociales qu'en réconciliant la France au catholicisme. Un besoin impérieux de repos amena le concordat de 1801. L'impiété fut forcée à se le laisser imposer et comprit que la religion sortie victorieuse d'une lutte si sanglante ne saurait dorénavant périr que par une persécution lente. Il serait bien dans ses vœux de la pro

voquer.

La suppression du budget alloué au clergé serait un moyen infaillible pour arriver à cet épouvantable but. La presque totalité des paroisses de campagne n'offrant pas de ressouree serait bientôt abandonnée. Le petit nombre des autres ne manquerait pas de mettre à ses sacrifices la condition expresse de choisir son pasteur et celle aussi de le renvoyer. Le service y serait souvent mis à l'encan et délivré au rabais. Les prêtres repoussés presque tous du sein de leur famille, par l'indigence ou par l'accueil repoussant qu'ils y trouveraient, s'encombreraient dans certaines contrées, tandis que dans les autres il n'y en aurait pas assez pour administrer le baptême et les derniers sacremens. Les évêques qui certainement n'ont pas le droit de commander d'aller mourir de faim laisseraient échapper le gouvernail de leurs mains. L'anarchie serait complète. On n'en deviendraient pas plus libre envers le gouvernement qui, toujours maître des églises et devenu plus méfiant par la rupture, exercerait une surveillance plus inquiète et multiplierait ses exigeances.

Dans cet état de misère et d'avilissement les parens, au lieu de faire des sacrifices coûteux pour l'éducation ecclésiastique de leurs enfans, les détourneraient de cette carrière, s'ils avaient quelque projet d'y entrer. Les petits et bientôt après les grands séminaires seraient déserts. Quelques vocations extraordinaires fourniraient à peine dans un vaste diocêse deux ou trois prêtres tous les cinq à six ans. Le sacerdoce séteindrait et avec lui le culte catholique; l'impiété le sent et appelle de tous ses vœux la suppression du budget du clergé.

Fallait-il que celui en qui la religion s'était flattée d'abord d'avoir un puissant défenseur se trouvât ici coalisé avec ses plus ardens ennemis! S'il a vu avec eux l'extinction du sacerdoce résulter de cette mesure il est impie comme eux; s'il ne l'a pas vu. . . . . Après avoir si bien prouvé ailleurs qu'une froide indifférence en matière de religion est le caractère dominant de ce siècle, comment a-t-il pu tout-àcoup attribuer généreusement à nos fidèles l'héroïque charité de ceux des premiers siècles, et supposer qu'ils vont assiéger les offices de notaire, pour y passer des actes de vente dont ils mettraient le produit à la disposition des successeurs des apôtres ? N'est-ce pas là prendre à contre sens les mœurs et les temps, et s'y prendre soimême? On ne saurait aujourd'hui proposer sérieusement pour soutenir la religion les moyens miraculeux qui l'ont propagée.

Il n'est pas besoin de faire ici une considération qui se présente d'elle-même. Notre écrivain a étalé un grand zèle pour le Saint-Siège. Il s'est offert au service pénible et dangereux de la sentinelle perdue

qui, loin des avant-postes, va observer les mouvemens de l'ennemi, pour donner le premier éveil; aujourd'hui il fronde une convention solennelle dans laquelle ce même siège exigea, comme un des articles les plus essentiels, l'allocation d'un budget.

Tant d'aberrations sur des objets que tout le monde saisit paraissent propres à ouvrir les yeux sur celles qu'on signale dans des systèmes que tout le monde ne saisit pas.

Un numéro de l'Avenir qui n'a pas paru contenait dit-on un article intitulé Adresse aux Evèques; le ton mielleux qui y est employé le rend plus dangereux. Ceux entre les mains desquels il pourrait en être tombé quelque copie manuscrite sont invités à se rappeler ces paroles: timeo Danaos. Ils pourraient au besoin réclamer à notre secrétariat des observations qui décèlent le venin dudit article.

La distribution de 2,000 messes à la rétribution d'un franc faite récemment à notre secrétariat a fourni dans presque tous les cantons occasion à des sacrifices qui ont prouvé qu'on avait apprécié l'étendue des nôtres en faveur du petit séminaire d'Embrun. On verrait sans surprise que ceux qui dans le courant de 1830 ont en même temps souscrit pour des messes gratuites et déposé leur don pécuniaire, crussent ne devoir faire aucune offre en 1831; mais on en éprouverait une bien grande si là où il n'y a eu qu'un de ces deux sacrifices, on n'en faisait point. De long-temps la dette ne sera éteinte; on sait qu'il a été donné 8,000 fr. pour l'échange et que les constructions se sont élevées à 57,000.

S'il n'est pas fait de mandement pour le prochain carême on usera des pouvoirs délégués pour celui de 1830. On aura toutefois l'attention d'insister, plus qu'à l'ordinaire, sur l'aumône imposée à ceux qui obtiendront la permission d'user d'alimens gras quatre fois la semaine, en commençant au premier dimanche inclusivement, et finissant au jeudi de la semaine de passion.

Les trois oraisons prescrites à la messe par notre précédente circu- . laire, cessent d'être obligatoires.

A dater du 14 janvier on y récitera celles qui sont désignées dans les missels Pro eligendo Papa, et elles seront continuées jusqu'à ce qu'on ait la connaissance positive de la nomination du successeur de Pie VIII, dont le trop court pontificat laisse des regrets particuliers aux églises de France, dans lesquelles il a entretenu la paix par la sagesse de ses décisions.

On s'empressera sans doute de faire dans toutes les paroisses un service funèbre pour le repos de son âme. Il sera annoncé au prône le dimanche précédent.

Il y a au secrétariat un dépôt de pierres sacrées.

On s'est plaint dans quelques paroisses de ce que l'Eglise était fermée trop tard. Quoique nous n'ignorions pas que les alarmes qu'on paraît concevoir à ce sujet ne soient pas toujours partagées par la portion la plus religieuse des habitans, nous rappellerons toutefois ici les dispositions de nos ordonnances (page 16). Les circonstances exigent plus de ménagement qu'à l'ordinaire, et il ne faut pas donner des anxiétés à la police locale.

Une lettre émanée le 14 décembre courant du ministère des cultes

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