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Le vœu de Marc a été radicalement nul. Le renouvellement annuel ne lui a point donné de validité, puisqu'il n'était qu'un accessoire de l'acte primitif. Ce vœu ne saurait être regardé comme emportant l'obligation d'un vou simple, puisqu'il a été fait sous le rapport de solennel; ce qui amène un contrat entre le particulier et l'ordre auquel il se lie. Le mariage de Marc n'est donc pas invalide: il a pourtant très-mal fait de le contracter sans soumettre sa position à l'official diocésain.

Dans la décision du cinquième cas, on n'a pas été dupe des scrupules du second confesseur,

Le fournisseur est supposé dans une vraie impuissance d'éviter de se ruiner, s'il refuse de coopérer à des faux. Il a sans doute péché en s'y prêtant. Tout était alors, brigandage dans le gouvernement qui, en un sens, volait lui-même en préposant des subalternes sans probité, et n'ayant aucun moyen possible de recours contr'eux. Le fournisseur peut-être considéré comme se compensant.

Dans le premier cas de pratique, deux procès-verbaux ont fait l'apologie du parti imprudent pris par le confesseur de répondre par oui ou non à la demande de la jeune personne. Tous les autres ont observé qu'il fallait la mettre en considération, lui conseiller des délais et des prières; mais dans tout état y ayant des dangers et des croix, il ne fallait pas que, dans des momens de découragement et de tentation, elle pût accuser et peut-être maudire le confesseur. Un procès-verbal a dit, en plaisantant, qu'il fallait la renvoyer au conseil de la cloche dont le son lui dirait certainement de se marier. Ces sortes de demandes de la part d'une pénitente attestent qu'elle n'a pas grand goùt pour la virginité et la fréquente communion puisqu'elle fait dépendre l'une et l'autre d'un mot de son confesseur. Cette irrésolution annonce un pas rétrograde et est souvent le résultat d'une mauvaise direction. Si avant de lui permettre, pendant plusieurs années, la communion tous les huit jours et peutêtre plus souvent encore, on l'avait sérieusement et fréquemment questionnée sur ses projets, en cas qu'il se présentàt un parti avantageux, elle aurait laissé la communion, ou serait tellement fixée à la virginité que sans consulter de nouveau, elle aurait fait une réponse négative à ses parens et au solliciteur.

Rien d'aussi satisfaisant que ce qui a été dit dans la presque unanimité des conférences, sur les cinq dernières questions de pratique. On y a reconnu que le sort de presque tous les fidèles, étant de vivre dans la société conjugale, et une fatale expérience prouvant que, dans les paroisses où des pasteurs indolens, sous prétexte d'une fausse délicatesse, ne donnent pas dans le tribunal de la pénitence les instructions nécessaires, une foule de gens mariés se traînent dans la boue la plus dégoûtante, vivent et meurent dans les plus grossières illusions, il était de la plus haute importance de donner les soins les plus empressés à cette partie du ministère. On a observé que l'époux ne reparaissant pas ordinairement de très-long-temps au tribunal, il faillait lui donner les avis en détail la veille du mariage, et renvoyer à trois ou quatre jours, tout au plus, ceux qu'il convient de donner à une épouse vertueuse.

On a avoué que, lorsqu'on confesse pour la première fois une personne mariée, on ne doit pas oublier de s'informer si elle a été instruite avec quelques soins sur les bornes de la chasteté conjugale, et y suppléer, si l'on s'aperçoit de l'omission ou de l'inexactitude des confesseurs précédens. On doit se servir de termes qui fassent bien comprendre qu'il s'agit de péchés commis inter virum et uxorem. Sans cette précaution, les pénitens croiraient n'être interrogés que sur le crime d'adultère. On ne doit jamais omettre dans les interrogations le crime détestable d'Onan, dont la connaissance a pénétré jusque dans les chaumières, et ne pas rechercher la reconnaissance de ce qui n'excéderait pas le péché véniel. Il faut trembler d'un côté d'exposer sans nécessité son imagination à être fortement blessée, et de l'autre à ce que les pénitens fussent scandalisés.

Nous l'avons été de lire dans deux ou trois verbaux, qu'il fallait se borner aux avis de Saint-Paul aux Corinthiens. On n'a pas fait attention que ce grand apôtre disait tout ce qui pouvait être prudemment dit dans une épitre destinée à être lue dans les assemblées publique des fidèles. Nous n'oserions pas même conseiller aux pasteurs d'en dire autant dans leurs prônes. La sollicitude qu'il a montrée pour la pureté des mœurs conjugales fera la condamnation du silence qui se couvre du masque de la délicatesse, pour laisser ainsi perdre les âmes. Ce qu'il dit en public indique qu'il en disait beaucoup plus en confession, et qu'il faut faire comme lui.

Nous avons d'ailleurs ici l'autorité de l'Eglise qui avertit les confesseurs de leurs devoirs dans cette bénédiction solennelle qu'elle fait donner à l'épouse pendant le saint sacrifice. C'est en présence de l'Agneau sans tache qu'on lui intime cet ordre. Contactus illicitos fugiat. Le confesseurs doit lui donner le commetaire de ces paroles, et lui faire connaître que Tactus, oscula, joci, etc. etiam sine intentione mox subsecturæ copulæ sunt absque peccato etiam veniali, si fiant leviter quasi per transennam sine scandalo et periculo motuum concupiscentiæ inordinatorum et gravium; quòd sint peccata venialia quando fiunt ex concupiscentia, sed intuitu proxime copulæ; mortalia verò quandò exponunt periculo pollutionnis.

On a presque unanimement éludé la partie des questions relative à la tournure qu'on avait à prendre pour instruire et interroger sur ces objets délicats; c'est pourtant en cela que gît la principale difficulté. Plusieur verbaux ont excusé leur silence sur le besoin de s'adapter au caractère des personnes, au degré de leur instruction et de l'éducation qu'elles auraient reçues. On aurait pu se placer dans l'hypothèse la plus ordinaire, et relative à la manière dont est composée la population d'une paroisse. Il eût été plus facile de faire des modifications dans lesquelles on ne doit jamais perdre de vue qu'il faut toujours une certaine délicatesse, et toujours aussi une suffisante clarté. On sent les inconvéniens de livrer ces détails à l'impression. On a rappelé dans quelques conférences un manuscrit dont on avait soin à Digne, de faire prendre copie à chaque nouveau prêtre. La même recommandation était faite ici en pareille occasion. Il est surprenant que cette observation n'ait pas été faite dans toutes les conférences. Cela donnerait lieu de soupçonner que plusieurs auront égaré ce manuscrit.

Nous leur recommandons d'en faire la recherche, et de le communiquer à leurs confrères. Il en sera question dans la première réunion. S'il y avait quelque canton où il ne s'en trouvât plus, le président en écrirait à l'évêché. On trouve d'excellentes réflexions dans le 2me vol. des révélations de la sœur de la Nativité, pag. 421,

PREMIÈRE CONFÉRENCE.

Quel est est le sens du chapitre 9 de l'épître aux romains, depuis le verset 24me jusqu'à la fin? et notamment du 27me, où la multitude qui rend plus probable la conservation de quelques restes est donnée comme la rendant plus surprenante? Et du 28me qui semble si obscur? Le 30me et le 31me ne favorisent-ils pas l'insousciance, et ne semblent-ils pas dire que la grâce opère seule notre justification?

Si l'on n'ademet pas une distinction réelle entre le attributs relatifs et l'essence divine; il s'ensuivra, d'apès l'axiome quæ sunt eadem uni tertio etc. qu'il n'y en aura point entr'eux. La réponse qu'on donne ordinairement dans l'école en distinguant l'indentité sub omni respectu, de celle qui n'est que sub aliquo tantùm respectu, est insignifiante, puisque les attributs relatifs sont unum et idem avec l'essence, sous le rapport d'indentité; les attributs relatifs seront donc aussi unum et idem sous ce même rapport d'identité.

Marthe est obligée par Jeanne, sa maîtresse, à préparer des alimens gras un jour d'abstinence pour ses commensaux, qui sont au nombre de six, dont la moitié n'a évidemment aucune raison légitime pour se dispenser de la loi. Marthe trouverait sans difficulté d'autres conditions, pour le moins aussi avantageuses, dans lesquelles elle ne serait pas dans le cas de coopérer à ces infractions. Jeanne, dame fort timorée, veut la retenir à son service, et lui assure que son confesseur, homme très-éclairé, l'admet elle-même, sans difficulté, aux sacremens, et que la domestique peut, en ces cas, former sa conscience sur celle de la maîtresse a-t-elle raison?

Titius, prêtre, passe très-souvent plusieurs mois de suite sans faire renouveler sa tonsure; que doit faire son confesseur qui lui a déjà donné envain plusieurs avis réitérés ?

CONFERENCE DE JUIN.

Quel est le sens du chapitre 10me de l'épître aux Romains, depuis le 1er verset jusqu'au 12me? Ne prouve-t-il pas le dogme protestant sur l'inutilité des bonnes œuvres?

La vision intuitive semble impossible à un esprit créé, quels que secours surnaturels qu'il reçoive. Que la substance divine soit vue avec plus ou moins de clarté, on ne peut la voir par portion. On ne la voit pas du tout ou on la voit toute. Un esprit fini devrait donc voir une chose infinie ce qui est impossible.

Marc et Joseph sont appelés pour être témoins dans un testament. Il était fait quand ils arrivèrent, et ils le signèrent de très-bonne foi, sans en entendre la lecture. Pierre qui eût été héritier si le testateur fût mort ab intestat, poursuit la cassation du testament et perd son procès, parce que Marc et Joseph assurent devant le tribunal que la lecture en entier du testament a été faite devant eux. A quoi

sont-ils obligés; ayant signé le testamennt de bonne foi et n'étant pas devenus plus riches?

Titius, prêtre, malgré ce qui est dit dans les ordonnances et une récente circulaire, porte toujours le chapeau rond: il allègue la délicatesse de sa vue. Marc, son confesseur, lui fait observer que l'aile de ce chapeau n'a guère plus de deux pouces de développement et ne peut, par conséquent, lui procurer aucun soulagement; qu'il pourrait d'ailleurs, se servir d'un chapeau dit : à la Sulpicienne. Quel parti doit-il prendre envers Titius?

CONFÉRENCE DE JUILLET.

Quel est le sens du 10 chapitre de l'épître aux Romains, depuis le verset 12me jusqu'à la fin: n'y a-t-il pas une injustice frappante à ne pas envoyer des ouvriers pour prêcher la foi, sans laquelle il ne saurait y avoir de salut?

Dieu est-il en même temps libre et immuable? L'immutabilité exclut toute possibilité de changement; c'est-à-dire, d'acquisition ou de perte; la liberté peut tous les jours produire de nouvelles volontés. Ce qui est plus embarrassant encore, c'est que les volontés qui n'ont pas été nécessaires en lui, comme par exemple, le décret de créer le monde, ont été une véritable augmention dans son être, puisqu'elles auraient pu ne pas s'y trouver, et que par un instant de raison elles ne s'y sont pas toujours trouvées.

Jeanne fait la croix de son père par ses liaisons avec Simpronius qu'elle veut épouser, quoiqu'il soit plus pauvre qu'elle, et mal famé ainsi que sa famille. Jeanne finit par se faire dérober. Son père demeure inflexible et ne veut point consentir au mariage. Elle à l'impudeur de cohabiter, au grand scandale de la paroisse, avec son ravisseur dont elle a deux enfans. Le père se confesse, persiste dans son refus. Peut-il être absous?

Titius, prêtre, pendant la belle saison, emploie presque tout le temps qu'il passe hors de l'église, à cultiver son jardin, et pendant l'hiver, à des occupations mécaniques. Que doit faire son confesseur?

CONFÉRENCE D'AOUT.

Qu'était le prophète Amos? Quel est le sens du 1er chapitre? Que signifient ces paroles: Non convertam qui y sont répétées si souvent? Qu'est-ce que ce Campo idoli du 5me verset, et le Vastitatem perfectam du 6me et 9me

Qu'entend-on par science des futurs conditionnels? Est-elle en Dieu? Doit-on lui donner le nom de science moyenne? Dieu s'en sert-il dans la distribution des ses grâces?

Antoine, héritier de Jacques, qu'il croyait de bonne foi, très-solvable, n'a pas la précaution d'accepter l'héritage par bénéfice d'inventaire : il reconnaît trop tard, qu'il sera obligé de fournir ses propres biens pour payer les dettes? Il fait de fausses ventes pour ne pas être exposé à perdre; l'a-t-il pu en conscience puisqu'il avait dejà fait les fonctions d'héritier et que les lois l'obligent à payer? Les créanciers de l'hoirie qui savent qu'il est perdant, peuvent-ils attaquer ces ventes et chercher à couvrir leur perte avec les biens propres à Antoine ?

Titius, prêtre, aime beaucoup l'étude, il s'occupe de physique; mathématiques, de système sur la certitude, de la méthode Jacoto, etc. Il ne parle jamais dans ses confessions de l'emploi de son temps, Son confesseur lui faisant une visite, s'aperçoit que sa Bible et son Bally, sont couverts de poussière. Que doit-il faire?

CONFÉRENCE DE SEPTEMBRE.

Quel est le sens du second chapitre d'Amos? L'indication des difficultés du premier chapitre servira à faire apercevoir celles du second. La présence divine des actions futures et libres des hommes, peutelle se concilier avec leur liberté? Etant nécessairement vrai que ce que Dieu a prévu arrive: comment n'est-il pas nécessaire aussi que l'action prévue ait lieu? Comment donc est-elle libre?

Marc, demandeur, a perdu son procès, et il prétend que c'est par suite d'une injustice criante. Pour fruster son adversaire du remboursement des dépens, il fait de fausses ventes, il dépose son mobilier chez des voisins. Il a deux filles dont la cadette est âgée de vingt ans, qui enlèvent aussi tous leurs effets dont une partie avait été achetée par les produits de leur industrie; on demande à quoi sont tenus, 1° lui même; 2° les prête-noms dans les ventes; 3° les recéleurs de son mobilier; 4o ceux du mobilier de ses filles.

il

Titius ne se confesse jamais d'aucune transgression aux devoirs des pasteurs pour l'instruction de leurs paroissiens. Jean, son confesseur, apprend d'ailleurs qu'il manque assez souvent de faire son prône : que plus souvent encore, il le fait si court qu'on ne saurait lui donner ce nom que lors-même qu'il y consacre un temps raisonnable, ennuie ses auditeurs par des répétitions, par le récit d'anecdotes peu convenables à la dignité de la chaire, qu'il y fait des allusions si appropriées à certains individus que toute la paroisse les У reconnait: qu'il dit souvent des choses inintelligibles et au-dessus de la portée de ses auditeurs. Que doit faire le confeseur?

CONFÉRENCE D'OCTOBRE.

Quel est le sens du 3me chapitre d'Amos? Mêmes observations que · sur le chapitre précédent.

Les Manichéens n'étaient ils pas fondés à admettre deux principes; un du bien et l'autre du mal? Qu'entend-on par la liberté de contrariété et par celle de contradiction? Il semble qu'un Dieu souverainement bon ne peut pas plus donner la première à l'homme, qu'un père servir à ses enfans, sur la même table, des alimens bons et des empoisonnés, sur-tout connaissant que l'attrait de leur gourmandise les porterait à ceux-ci par préférence ?

Victoire, demeurée pupille à l'âge de quinze ans, est fustrée d'une portion de la dot de sa mère. Paul son oncle, qui en était débiteur, avait eu l'imprudence de la compter à son père, connu dans toute la contrée pour un dissipateur. Non-seulement Paul n'avait pris aucune précaution pour assurer cette portion de dot; il avait de plus, profité souvent des festins et autres prodigalités du père. Victoire trouve le moyen d'enlever à cet oncle une somme presque équivalente à cette portion de dot. A quoi est-elle obligée ?

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