ses deux fils, Arcadius et Honorius; séparation irrévocable et qui dure encore dans la religion et la civilisation différentes de ces deux moitiés de l'ancien monde1. Un grand acte honore Théodose. Le peuple de Thessalonique avait dans une sédition tué le gouverneur et plusieurs officiers impériaux. Dans une circonstance pareille, Théodose avait pardonné aux habitants d'Antioche; cette fois il s'abandonna à une violente colère et donna des ordres qui coûtèrent la vie à 7000 personnes. Ce massacre excita dans tout l'empire un sentiment d'horreur. Lorsque Théodose se présenta quelque temps après aux portes de la cathédrale 4. Résumé des dernières années de l'empire d'Occident. Grâce à sa situation, Constantinople pourra résister dix siècles à l'invasion qui passe sans la frapper au N. et au S. de ses murs. Rome fut presque aussitôt prise par les barbares, et l'empire d'Occident se débattit pendant 80 ans dans une douloureuse agonie. Alaric, chef des Wisigoths, donna le signal en envahissant l'Italie. Il fut vaincu par Stilicon à Pollentia (403). Mais il avait ouvert la porte à l'invasion de Radagaise qui, profitant du départ des légions rappelées en Italie, avait. franchi la frontière et marché sur leurs traces jusqu'à Florence. Il y fut défait et tué. Inutile victoire, car derrière lui les Alains, les Suèves, les Vandales et les Burgondes inondaient la Gaule et l'Espagne (407). Trois ans plus tard, Rome était prise par Alaric, et, en 419, les Wisigoths fondaient un royaume dans le sud de la Gaule et en Espagne. Les Burgondes (413), les Suèves (419), élevèrent deux autres États barbares; et les Vandales, passés en Afrique en 429, sous le règne de Valentinien III, donnèrent naissance au quatrième royaume fondé par les Germains dans 'empire (435). Au milieu du siècle, un ennemi plus formidable s'avança: Attila, roi des Huns, avait soumis tout le monde barbare du Volga au Rhin; il franchit ce fleuve, réclamant comme ses esclaves fugitifs les Germains déjà établis dans l'empire; mais ceux-ci, Francs, Wisigoths, Burgondes, réunis aux débris des légions romaines commandées par Aétius, lui firent lever le siége d'Orléans et le vainquirent dans les plaines de Châlons (451). Il recula, se vengea l'année suivante sur l'Italie, et, heureusement pour le monde, fut surpris par la mort en 435. Honorius était mort en 423; Valentinien III, son neveu, régna de 423 à 454. Il fut tué par le sénateur Maxime, qui prit sa place. Sa veuve, Eudoxie, pour venger sa mort, appela le Vandale Genséric, qui mit Rome au pillage (455). Majorien, proclamé empereur en 457, se montra digne de lutter contre les difficultés sans nombre qui l'entouraient; mais le Suève Ricimer le fit assassiner et donna successivement sa place à trois sénateurs. I périt lui-même (473) avec le dernier, Olybrius, que remplacèrent Glycérius, puis Julius Népos; enfin Romulus Augustule, sous lequel le roi des Hérules, Odoacre, mit fin à l'empire d'Occident (476), 'en fondant le nouveau royaume barbare d'Italie. de Milan, saint Ambroise eut le courage de l'arrêter; il lui reprocha son crime en présence de tout le peuple, et lui interdit l'entrée de l'église et l'approche de la sainte table. Théodose accepta la pénitence publique que le saint évêque lui imposait au nom de Dieu et de l'humanité outragés. Pendant huit mois il ne dépassa point les parvis du temple. Nous nous arrêterons ici, car les temps anciens sont finis et le moyen âge commence. Le paganisme achève de mourir, le christianisme triomphe, l'empire est irrévocablement divisé et les barbares remplissent les charges, les armées, les provinces. Les sources vives qui doivent renouveler la vie du monde sont ouvertes. La Germanie, la fabrique des nations, verse ses flots d'hommes, qui vont régénérer les races appauvries, et l'Église, l'esprit nouveau, force déjà les puissants de la terre à courber la tête sous sa parole. Saint Ambroise vient de dire ce que répéteront bientôt saint Remy et Grégoire VII Mitis.... depone colla. FIN TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES. LES CHIFFRES INDIQUENT LES PAGES. Α ACTIUM (bataille d'), 366. ADMINISTRATION de l'Italie et tableau des EGATES (bataille des fles), 113. AFRIQUE (guerre en) sous Régulus, 111; AGRICOLA (succès d') en Bretagne, 440. AIX (bataille d'), 225. ALBINUS, 498. ALESIA (siége d'), 299. ALPES (les), 1; passage des Alpes, 6, 123. AMENDES (lois sur les), 60. AMILCAR; ses services en Sicile, 113; ANDRINOPLE (bataille d'), 569. de la Trébie, ib., de Trasimène, 126; ANTIOCHUS en Grèce, 148. ANTONIN LE PIEUX, 458, 460. APPIUS LE DÉCEMVIR, 61. AQUILONIE (victoire d'), 92. ARMORIQUE (conquête de l'), 295. ARTS (beaux-), chez les Romains sous les 483. ASCULOM (bataille d'), 97. ASILE ouvert par Romulus, 16. AUGURES (l'influence des), 32. AUGUSTE, 378; apparences républicaines de son gouvernement, en réalité pou- voir monarchique, 379; nouvelles char- ges, armées permanentes, ib.; son ad- ministration à Rome; classement des personnes, distributions gratuites, jeux, constructions, police, réformes religieuses et civiles, 383; dans les provinces, 388; organisation des pro- vinces occidentales, 389; organisation des provinces orientales, 393; mesures générales de son adminisiration, ib.; AULU-GELLE, 483. B BABRIUS le fabuliste, 483. BALBIN (l'empereur), 507. BOÏES (les), émigrent vers le Danube, 151. BRETONS (guerre de Sévère contre les), BRITANNICUS (empoisonnement de), 425. CANAUX, 222 et 467. CAPITOLE (Construction du), 25; siége du CAPOUE (acquisition de), 83; siège de CARTHAGE; son gouvernement, 107; éten- due de ses possessions en 129, 120 CASTRAMÉTATION des Romains, 171 (voy. CATILINA (conjuration de), 279. CATON LE CENSEUR; son origine, son ca- ractère, 192; sa censure, 195. CATON D'UTIQUE, 283; sa mort, 238. CATULLE, 401 et 402. CELSE, 404. CENSORINUS, 483. CENSURE (création de la), 68; sa puis- CÉSAR, ses commencements, 275; il quiert l'Italie, 317; sa dictature, 319; il est assiégé dans Alexandrie, 324; victoire sur Pharnace, 325; décrets du sénat en sa faveur, 329; son triomphe, ment, ib.; il concentre dans ses mains tous les pouvoirs, 333; ses projets, ib.; CALIGULA, ses heureux commencements, CALPURNIUS, 482. CAMILLE, 71, 75. CHRISTIANISME (histoire du), 430; le 290. CAMPS, 466 (voy, CASTRAMÉTATION et CICERON, son consulat, 279; son exil, ARMÉES ROMAINES). sa conduite pendant le second trium- CULTE, 31, 186, 391 (voy. COLLÉGES SA- D DÉCADENCE des arts et des lettres à par- DETTES (lois sur les), 64 et 78. DICTATURE (création de la), 46. DIOCÈSES, 542. CONCESSION aux plébéiens des terres pu- CONCESSIONS aux voisins de Rome, 99. CONFERENCE de Lucques, 308. CONJURES (inaction des), après la mort CONQUÊTES de Rome et de Carthage en- CONSTANCE, 554; Constance. seul empe- reur, 556; sa mort, 559. CONSTANTIN, Son caractère, 529; sa con- version, 530; il réorganise l'adminis- DRUSUS, frère de Tibère (expédition de) DRUSUS, fils de Tibère: ses succès poli- tiques sur le Danube, 409; sa mort, 413. ECNOME (bataille d'), 111. |