puissantes; à dater de ce jour, la vraie comédie française fut trouvée, nationale et classique tout ensemble, et dans les chefs-d'œuvre qui la représentent on peut reconnaître, à côté de l'influence antique et de l'élément étranger, cette visible perpétuité de l'esprit indigène, la veine facile et riche du bon sens en belle humeur, telle que nous l'avons vue jaillir si souvent au milieu des trivialités bouffonnes de nos improvisateurs du moyen âge. L'histoire des principaux genres poétiques est terminée. L'épopée, la poésie lyrique, le drame, la comédie ont déve loppé devant nous successivement le tableau de leurs origines, de leurs progrès, de leur entier épanouissement et de leur décadence. Si notre espoir n'est pas vain, l'étude par nous entreprise et dont une partie seulement est achevée, montrera ou plutôt a déjà prouvé combien il y avait de séve et d'énergie native dans l'imagination française, malgré de trop réelles imperfections, au temps de sa florissante jeunesse. Si long qu'il soit, l'exposé qui précède est loin d'avoir épuisé la matière poétique de notre sujet : il nous reste à étudier le genre satirique, qui a tenu dans la littérature du moyen âge une si large place, puis les variétés du genre didactique. Nous aurons enfin à conclure, à rechercher et à faire voir les causes nombreuses qui ont arrêté cet essor de génie, qui ont fait périr dans sa fleur cette poésie pleine de promesses; c'est ce que nous examinerons en jetant un regard sur les derniers poëtes, Charles d'Orléans, Villon et leurs contemporains, en passant en revue l'époque pédantesque des « grands rhéthoricqueurs » qui prélude gauchement à l'œuvre de la Renaissance, sans avoir l'enthousiasme et le talent de la Pléiade. Ces derniers chapitres sur la poésie, joints à l'histoire complète des genres en prose, formeront notre second volume. FIN AVERTISSEMENT ET PRÉFACE. Idée générale et dessein de l'ou- : littérature françaises au moyen âge. - Travaux récents sur PREMIÈRE PARTIE Crigines et formation de la langue et de la métrique françaises, I-X 1-26 - 26-54 CHAPITRE II. La domination romaine et l'invasion germanique. Premiers indices 54-81 CHAPITRE IV. Lois qui ont présidé à la formation du vocabulaire français. Notions d'étymologie. - Mots d'origine popu- CHAPITRE V. Les règles de l'ancien français. - - Les déclinaisons - DEUXIÈME PARTIE NAISSANCE ET DÉVELOPPEMENT DE LA POÉSIE FRANÇAI33 PREMIÈRE ÉPOQUE La poésie épique et la poésie lyrique. - CHAPITRE Ier. Les sources de la poésie épique et héroïque au moyca - Les mœurs féodales. 222-254 254-273 Charlemagne. Merlin, etc. - - et poétique du Cycle Breton. - - 306-340 CHAPITRE V. Le Cycle de l'antiquité. — Principaux poèmes : Troie, - Origines, formes diverses et caractères généraux de cette siecles. - - CHAPITRE VII. La poésie lyrique des Trouvères au x et au xe -- Le drame chrétien et la comédie française. CHAPITRE Ier. Les débris de la tragédie autique au commencement CHAPITRE II. Origines sacrées du drame moderne. Le drame li- turgique. Première ébauche des cycles dramatiques. CHAPITRE IV. Le mérite littéraire des Mystères et des Miracles. De la composition et du style dans le drame chrétien. Mélange du sérieux et du plaisant. Passages les plus remarquables, traits ies plus dignes d'être cités. Causes CHAPITRE V. Fin de la comédie latine et commencement de la co- médie française, du 1er au XIe siècle. dans les écoles et les couvents. CHAPITRE VI. Constitution du théâtre comique, du x® au XIIIe siècle. - Premières ébauches: Jeux, Débats, Disputes, Bergeries. La Bazoche et les Enfants-sans-souci. — Sociétés semblables en province. La comédie de collége. Bate- temps de Louis XII et de François Ier. CHAPITRE VII. Le répertoire comique du moyen âge. Ses mérites et ses défauts. La Farce et ses diminutifs. Variété des sujets qu'elle traite. Patelin, le chef-d'œuvre du genre. Sotties et Moralités. Analyse des plus célèbres pièces. Ce FIN DE LA TABLE DU PREMIER VOLUME SAINT-CLOUD. -IMPRIMERIE Ve EUG. BELIN ET FILS. |