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omnipotens, qui te eligere dignátus est ad beatíssimæ Virginis María de Monte Carmelo Societátem et Confraternitátem, quam precámur ut in horâ óbitûs tui cónterat caput serpéntis, qui tibi est adversárius, et tandem tanquàm victor, palmam et corónam sempitérnæ hæreditátis consequaris Per Christum Dóminum nostrum. R. Amen.

Il jette ensuite de l'eau bénite sur elle en forme de croix, et écrit son nom dans le registre.

S IV.

CÉRÉMONIES POUR L'ÉTABLISSEMENT DU CHEMIN DE LA

CROIX.

I. Dès les premiers siècles du Christianisme, les fidèles faisaient le pélerinage de Jérusalem pour vénérer la terre qui a été arrosée du sang du Sauveur. Les lieux que l'on visitait particulièrement étaient au nombre de quatorze: et il y avait une indulgence plénière pour chaque station, outre une multitude d'indulgences partielles. Cette sainte pratique ayant donné lieu à quelques abus, et étant devenue plus difficile à cause de l'envahissement des saints lieux par les infidèles; les femmes, les enfans et les malades ne pouvant pas d'ailleurs faire ce pélerinage, les souverains Pontifes permirent d'en faire des représentations,et accordèrent à ceux qui les visiteraient les mêmes indulgences que l'on gagnait en parcourant les stations de Jérusalem : c'est là ce qu'on appelle le Chemin de la Croix, ou Via crucis.

II. Depuis quelques années, cette dévotion s'est beaucoup répandue en France, et a produit de grauds fruits dans toutes les paroisses où les pasteurs l'ont favorisée, c'est ce qui nous fait désirer de la voir se pro pager. Elle doit inspirer d'autant plus d'intérêt aux fidèles, qu'on peut gagner, plusieurs fois par jour, les nombreuses indulgences qui y sont attachées, sans qu'il soit nécessaire de se confesser et de communier, comme cela est exigé pour les autres indulgences plénières. Il suffit d'être en état de grâces et de faire les stations avec dévotion, en méditant un instant sur chacun des principaux mystères de la passion de Notre-Seigneur. Il est cependant d'usage, même quand on fait les stations en particulier, de réciter devant chaque tableau un Pater et un Ave, le Gloria Patri, le v. Miserere nostri, Domine . Misereri nostri, et le v. Fidelium animæ per misericordiam Dei requiescant in pace. R. Amen.

Quand on fait les stations solennellement ( ce que nous recommandons de faire spécialement le vendredi pendant le carême), un prêtre fait une petite instruction devant chaque image, ou lit à haute voix les méditations qui sont imprimées pour cela: on chante des cantiques pendant la procession, et on fait les prières

en commun.

Les fidèles doivent être prévenus qu'ils ne peuvent gagner qu'une indulgence plénière pour eux; mais qu'ils peuvent appliquer les autres aux âmes du Purgatoire; ce qui doit les engager à faire plus assidûment les stations à l'époque de l'octave des morts, et quand ils ont perdu des personnes qui leur sont chères.

III. Le souverain Pontife a daigné nous accorder le pouvoir d'établir le Chemin de la Croix dans toutes

les paroisses de notre diocèse, avec toutes les indulgences dont il est enrichi. MM. les curés pourront donc s'adresser à nous pour obtenir l'autorisation de l'ériger dans leur église; ils nous en feront la demande par écrit, et nous leur répondrons de même.

Lorsqu'un pasteur aura reçu notre permission, il fera bien de convoquer quelques confrères pour donner à cette cérémonie toute la solennité possible. Il en dressera ensuite procès-verbal dans lequel il fera mention de la date de notre autorisation et de celle du rescrit Pontifical.

IV. Tous les Chemins de la Croix qui ont été érigés, sans qu'il en ait été dressé procès-verbal de la manière que nous venons de le dire, étaient nuls et privés des indulgences accordées pas les souverains Pontifes. Cependant le Pape Léon XII, par un rescrit du 16 novembre 1824, a bien voulu rendre valides toutes les érections faites irrégulièrement en France avant cette époque; mais nous pensons qu'il serait à propos de faire un acte qui constate l'époque de l'érection, si on la connaît, et comment elle a été validée en vertu du rescrit dont nous parlons. Les érections postérieures à ce rescrit, faites sans procès-verbal, sont absolument nulles (I).

V. Les missionnaires et quelques autres prêtres sont quelquefois autorisés par le souverain Pontife à établir le Chemin de la Croix; mais, cette érection n'est valide qu'autant que l'Evêque l'a approuvée, et qu'il est fait men

(I) Traité des Indulgences, par Bouvier, 2. partie, chap. 4.

tion dans le procès-verbal du rescrit du Pape et de la permission de l'Evêque.

VI. Quelques personnes ont des croix auxquelles sont attachées les indugences du Via crucis; on doit les prévenir que pour gagner ces indulgences en particulier, il faut ou que le Chemin de la Croix ne soit pas établi publiquement dans l'église du lieu qu'elles habitent, ou qu'elles soient légitimement empêchées d'y aller. Quand on désire gagner l'indulgence de cette manière, il faut réciter 14 fois le Pater, l'Ave et le Gloria pour remplacer les 14 stations; on dit ensuite 5 Pater, 5 Ave et 5 Gloria en l'honneur des cinq plaies de N. S., puis un Pater à l'intention du souverain Pontife, et l'on tient tout le temps la croix bénite à la main.

I. Au jour indiqué pour l'érection du Via crucis, on placera sur une crédence près du grand autel, du côté de l'épitre, les quatorze tableaux avec les croix et une grande croix dite de Passion, parce qu'elle est chargée de tous les instrumens de la passion; la croix processionnelle peut suffire. Le prêtre, revêtu du surplis, de l'étole et de la chape violettes, se rendra à l'autel, précédé des acolytes, de deux clercs portant le bénitier et l'encensoir, des chantres et du clergé. Après avoir fait une génuflexion avec les assistans, il montera à l'auteldu côté de l'Evangile, ou bien en chaire, et fera une instruction sur le Chemin de la Croix. Après l'instruction, il chantera, à genoux, le Veni Creator, avec le verset et l'oraison du St.-Esprit, page 75, auxquels il ajoutera, sous une seule conclusion, les oraisons sui

vantes: Defende, quæsumus, etc. comme ci-devant page 229. Actiones nostras, etc. p. 173.

II. Il montera à l'autel du côté de l'épitre et bénira les tableaux, en disant :

. Adjutórium nostrum in nómine Dómini. B. Qui fecit cœlum et terram.

y. Dóminus vobiscum.

. Et cum spíritu tuo.

ORÉMUS.

Omnipotens, sempitérne Deus, qui Sanctórum tuórum imagines, sculpi et pingi non repróbas, ut quoties illos, óculis córporis intuémur, tóties eórum actus et sanctitátem ad imitándum, memoriæ óculis meditémur; has, quæsumus, imagines in honórem et memóriam Unigéniti Filii tui Dómini nostri Jesu Christi adaptátas, benedícere et sancti ficáre dignéris, et præsta ut quicúmque coram illis, Unigénitum Fílium tuum supplíciter cólere et honoráre studuerit illíus méritis et obténtu, à te grátiam in præsenti, et ætérnam glóriam obtíneat in futúro, Pereúmdem Christum Dominum. &. Amen.

Après cette oraison il bénira l'encens et aspergera les tableaux avec de l'eau bénite en disant :

Sanctificéntur istæ imágines, in nomine Patris, et Filii, et Spiritûs Sancti, ut orántes

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