de Dieu. Marques auxquelles on peut connaître cette différence et les tromperies du démon. Paroles que Dieu dit à la Sainte, dans un extrême trouble où elle était, et qui mirent en cet instant son esprit dans un tel calme et lui donnèrent tant de courage, qu'elle n'appréhenda plus les démons. CHAP. XXVI. Les âmes que Dieu favorise de ses visions admirables ne peuvent ignorer l'amour qu'elles ont pour lui. Trois paroles qu'il dit à la Sainte dans un grand trouble où elle était, rendent le calme à son esprit. Conduite qu'il tient envers elle. Il devient lui-même le livre admirable dans lequel elle s'instruit de toutes choses.
CHAP. XXVII. La Sainte reprend la suite de sa vic. Lorsqu'elle demandait et que l'on demandait à Dieu pour elle de la conduire par un autre chemin, elle sentit et connut, d'une manière inexplicable, que Jésus-Christ était à côté d'elle, quoiqu'elle ne le vit point. Comparaison dont elle se sert pour tâcher de faire comprendre quelque chose de ces visions et de leurs effets. Elle déplore l'aveuglement de ces personnes, même religieuses, qui, sous prétexte de ne vouloir point donner de scandale, en donnent beaucoup, et rapporte ensuite plusieurs particularités de la vie et de la mort du bienheureux père d'AlcanCHAP. XXVIII. La Sainte étant en oraison, Jésus-Christ lui fait voir des yeux de l'âme ses mains et puis son visage, et, dans une autre vision, sa sainte humanité tout entière. Effets que produisent ces visions, et la différence qu'il y a entre elles et les illusions du démon. Extrême peine que l'on donnait à la Sainte, sur ce que l'on croyait qu'elle était trompée dans ces visions; mais son confesseur la console.
CHAP. XXIX. La Sainte continue à traiter de ces visions que plusieurs croyaient toujours venir du démon, ce qui lui donnait une merveilleuse peine. Jésus- Christ fait que la croix de son rosaire lui paraît être de quatre pierres pré- cieuses d'une incomparable beauté. Différence qui se rencontre dans ces célestes visions. Elle voyait souvent des anges et un séraphin lui percer le cœur avec un dard, ce qui l'embrase d'un si grand amour de Dieu, que la violence de ce feu lui faisait jeter des cris, mais des cris mêlés d'une joie inconcevable.
CHAP. XXX. La Sainte appréhende de tomber dans ces ravissements. Le bien- heureux père Pierre d'Alcantara vient où elle était. Elle lui donne une entière connaissance du fond de son âme. Il l'assure que ces ravissements venaient de Dieu, et rassure deux des amies de la Sainte, qui croyaient qu'ils venaient du démon. Elle ne laisse pas d'avoir de grandes peines spirituelles et corporelles. De la différence qui se rencontre entre la vraie et la fausse humilité. La Sainte raconte particulièrement quelques-unes de ces peines. Quelle douleur c'est à une âme qui aime Dieu d'être unie à un corps incapable de le servir. CHAP. XXXI. Tentations par lesquelles les démons attaquent la Sainte. Pouvoir de l'eau bénite pour les chasser. Dieu se sert de la Sainte pour la conversion d'un ecclésiastique. La Sainte n'appréhendait point les démons, et n'avait jamais plus de courage que lorsqu'on la persécutait. Extrême appréhension qu'elle avait que l'on ne sût les faveurs qu'elle recevait de Dicu, et ce qu'il lui dit sur cela. Elle désirait que chacun connût ses péchés; mais elle vit depuis que c'était une fausse humilité. Injustice des gens du monde envers ceux qui servent Dieu. Qu'il faut bien se garder de perdre courage lorsqu'on en voit d'autres plus avancés que nous dans la piété. On doit toujours se tenir sur ses gardes pour ne point reculer dans le détachement de toutes choses, particulièrement en ce qui concerne les faux honneurs auxquels les personnes religieuses sont obligées de renoncer entièrement. Avantages qui se rencon- trent dans la pratique de l'humilité, même en de petites choses. CHAP. XXXII. Dieu fait voir à la Sainte la place que ses péchés lui avaient fait mériter d'avoir dans l'enfer. Réflexions sur ce sujet. La Sainte étant dans le désir de faire pénitence, on lui propose de fonder un monastère, pour y vivre comme les religieuses déchaussées. Elle entre dans ce dessein. Dieu lui com- mande de travailler et de donner à ce monastère le nom de S. Joseph. Elle commence de s'y employer. Persécutions qui s'élèvent contre elle, et assis- tance qu'elle reçoit de quelques personnes.
CHAP. XXXIII. L'affaire de la fondation du monastère, qui passait pour terminée, est rompue. Les persécutions se renouvellent. Dieu confirme la Sainte dans ce dessein, et son courage redouble. Elle achète une maison, et, la trouvant trop petite, veut en avoir une autre; mais Dieu lui commande d'y
entrer. Sainte Claire lui apparaît, et lui promet de l'assister. La très-sainte Vierge lui apparaît aussi avec S. Joseph, la revêt d'une robe blanche, et lui donne une chaîne d'or, avec une croix enrichie de pierreries. CHAP. XXXIV. Une dame de grande qualité étant demeurée veuve, obtient du père provincial que la Sainte irait la trouver pour la consoler dans son extrême affiiction. Réflexions de la Sainte pour faire voir combien les grands sont à plaindre. Dieu se sert d'elle pour porter un religieux à une éminente vertu, et la rassure sans doute si elle était en grâce. Excellents avis pour les directeurs. Dieu, par le moyen de la Sainte, prépare une de ses sœurs à bien mourir. CHAP. XXXV. Une religieuse d'une très-grande piété, qui avait un semblable dessein que la Sainte pour fonder un monastère, vient la trouver. Elles con- fèrent ensemble, et la Sainte entre ensuite dans la pensée de n'avoir point de revenus. Le saint père Pierre d'Alcantara la fortifie dans cette résolution. La Sainte retourne fort à propos dans le monastère de l'Incarnation, et elle parle par occasion de la vertu des religieuses qu'elle reçut depuis dans celui qu'elle fonda.
CHAP. XXXVI. La Sainte, à son retour de chez cette dame, trouve toutes choses disposées pour l'établissement de son monastère dans Avila. Elle y entre et donne l'habit à quelques religieuses. Violente tentation par laquelle le démon s'efforce de troubler sa joie. Murmures contre ce nouvel établissement. La supérieure du monastère de l'Incarnation mande la Sainte: elle y va et se justifie. La ville d'Avila intente un procès contre la Sainte à ce sujet, et s'en désiste peu à peu. Jésus-Christ apparaît à la Sainte, et elle croit voir qu'il lui met sur la tête une couronne d'or. La sainte Vierge lui apparait aussi avec un manteau blanc, dont il lui semble qu'elle la couvre, ainsi que les religieu- ses. Manière de vivre de ce nouveau monastère. CHAP. XXXVII. Différentes sortes de visions et de ravissements, et effets qu'ils produisent. Dieu nous permet de lui parler avec plus de liberté que ne le font les grands du monde. Que les personnes religieuses devraient au moins être exemptes de s'instruire de ces compliments et de ces civilités dont on use dans le siècle.
CHAP. XXXVIII. Secrets que Dieu découvre à la Sainte dans ses visions et ses révélations, et effets qu'elles produisent. Grâces accordées de Dieu aux prières de la Sainte.
CHAP. XXXIX. La Sainte continue à parler des grâces accordées par Dieu à ses prières. Qu'il ne faut pas mesurer son avancement spirituel par le temps qu'il y a que l'on s'occupe à l'oraison, mais par les effets. Qu'on doit adorer avec humilité la grâce que Dieu fait à d'autres de s'avancer plus que nous. Le bref de Rome arrive pour fonder le monastère sans revenus. Admirables visions qu'eut la Sainte.
CHAP. XL. Suite des admirables visions et révélations dont Dieu favorise la Sainte; et sentiments qu'elle avait dans ces occasions.
ADDITIONS de quelques mémoires de la Sainte, par le père maître Louis de LEON. 385 Première relation.
MÉDITATIONS SUR LE PATER, pour s'en servir durant chaque jour de la semaine. AVANT-PROPOS de la Sainte.
Première demande, pour le lundi: Notre Père, qui êtes dans les cieux. Deuxième demande, pour le mardi : Votre règne nous arrive.
Troisième demande, pour le mercredi: Que votre volonté soit faite.
Quatrième demande, pour le jeudi : Donnez-nous aujourd'hui notre pain, dont nous avons besoin en chaque jour.
Cinquième demande, pour le vendredi : Pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.
Sixième demande, pour le samedi : Ne nous laissez pas succomber à la tentation. Septième demande, pour le dimanche : Délivrez-nous du mal.
MÉDITATIONS APRÈS LA COMMUNION. Elles portent pour titre dans l'espagnol : Exclamations ou Méditations de l'âme à son Dieu.
Première méditation. Plainte de l'âme qui se voit séparée de Dieu durant cette vie.
Deuxième méditation. Comme l'âme qui aime beaucoup Dieu se trouve partagée entre le désir de jouir de lui, et l'obligation d'aider le prochain. Troisième méditation. Sentiments d'une âme pénitente, dans la vue de ses pé- chés, de la miséricorde de Dieu.
Quatrième méditation. Prière à Dieu, afin qu'il nous tasse regagner le temps que nous n'avons pas employé à l'aimer et à le servir. Cinquième méditation. De la plainte de Marthe. Et comme l'âme qui aime Dieu se peut plaindre à lui de sa misère.
Sixième méditation. Combien cette vie est pénible à qui désire ardemment d'aller à Dieu.
Septième méditation. De l'excessive bonté de Dieu, qui témoigne de mettre ses délices à être avec les enfants des hommes.
Huitième méditation. Prière pour les pécheurs, qui sont tellement aveugles, que même ils ne veulent pas voir.
Neuvième méditation. Prière à Dieu, afin qu'il délivre par sa grâce ceux qui, ne sentant point leurs maux, ne demandent pas qu'il les en délivre. Dixième méditation. Du petit nombre des vrais serviteurs de Dieu. Autre prière pour les âmes endurcies qui ne veulent point sortir du tombeau de leurs péchés.
Onzième méditation. Image effroyable de l'état d'une âme qui, au moment de la mort, se voit condamnée à des tourments éternels. Douzième méditation. Que les hommes sont lâches pour servir Dieu, et hardis pour l'offenser. Vive remontrance pour les faire rentrer en eux-mêmes. Treizième méditation. Du bonheur des saints dans le ciel, et de l'impatience des hommes qui aiment mieux jouir pour un moment des faux biens de cette vie, que d'attendre les véritables et les éternels.
Quatorzième méditation. Combien le regard de Jésus-Christ dans le dernier ju- gement, sera doux pour les bons et terrible pour les méchants. Quinzième méditation. Ce qui peut consoler une àme dans la peine qu'elle ressent d'être si longtemps en cet exil.
Seizième méditation. Que Dieu peut donner quelque soulagement aux âmes qu'il a blessées par les traits de son amour. Dix-septième méditation. Que nous ignorons ce que nous devons demander à Dieu. Désirs ardents de quitter ce monde, pour jouir de la parfaite liberté, qui consiste à ne pouvoir plus pécher
LE CHEMIN DE LA PERFECTION. AVANT-PROPOS de la Sainte.
CHAPITRE PREMIER. Des raisons qui ont porté la Sainte à établir une observance si étroite dans le monastère de Saint Joseph d'Avila.
CHAP. II. Que les religieuses ne doivent point se mettre en peine de leurs besoins temporels. Des avantages qui se rencontrent dans la pauvreté. Contre les grands bâtiments.
CHAP. III. La Sainte exhorte ses religieuses à prier continuellement Dieu pour ceux qui travaillent pour l'Eglise. Combien ils doivent être parfaits. Prières de la Sainte à Dieu pour eux.
CHAP. X. Qu'il ne s'agit pas de se détacher de ses proches, si l'on ne se détache de soi-même par la mortification. Que cette vertu est jointe à celle de l'hu
CHAP. VII. Des qualités admirables de l'amour spirituel que les personnes saintes ont pour les âmes à qui Dieu les lie. Quel bonheur c'est que d'avoir part à leur amitié. De la compassion que les âmes, même les plus parfaites, doivent avoir pour les faiblesses d'autrui. Divers avis touchant la manière dont les religieuses doivent se conduire, et avec quelle promptitude et sévé rité il faut réprimer les désirs d'honneur et de préférence. CHAP. VIII. Qu'il importe de se détacher de tout pour ne s'attacher qu'à Dieu. De l'extrême bonheur de la vocation religicuse. Humilité de la Sainte à ce sujet. Qu'une religieuse ne doit point être attachée à ses parents. CHAP. IX. Combien il est utile de se détacher de la trop grande affection de ses proches, et que l'on reçoit plus d'assistance des amis que Dieu nous donne, que l'on n'en reçoit de ses parents.
CHAP. IV. La Sainte exhorte ses religieuses à l'observation de leur règle. Que les religieuses doivent s'entr'aimer, et éviter avec grand soin toutes singula- rités et partialités. De quelle manière on doit s'aimer. Des confesseurs, qu'il en faut changer, lorsqu'on remarque en eux de la vanité. CHAP. V. Suite du même sujet. Combien il importe que les confesseurs soient savants. En quels cas on peut changer, et de l'autorité des supérieurs. CHAP. VI. De l'amour spirituel que l'on doit avoir pour Dieu et pour ceux qui peuvent contribuer à notre salut.
milité. Qu'il ne faut pas préférer les pénitences que l'on choisit à celles qui sont d'obligation, ni se flatter dans celles que l'on doit faire. CHAP. XI. Ne pas se plaindre pour de légères indispositions. Souffrir de grands maux avec patience. Ne point appréhender la mort; et quel bonheur c'est que d'assujétir le corps à l'esprit.
CHAP XII. De la nécessité de la mortification intérieure. Quelle imperfection c'est que d'affecter les prééminences, et remèdes pour ne pas y tomber. CHAP. XIII. Suite du discours de la mortification. Combien il importe de déra- ciner promptement une mauvaise coutume, et fuir le désir d'être estimé. Qu'il ne faut pas se håter de recevoir les religieuses à faire profession. CHAP. XIV. Bien examiner la vocation des filles qui se présentent pour être re- ligieuses. Se rendre plus faciles à recevoir celles qui ont de l'esprit, et ren- voyer celles qui ne sont pas propres à la religion, sans s'arrêter à ce que le monde peut dire.
CHAP. XV. Du grand bien que c'est de ne se point excuser, encore que l'on soit repris sans sujet.
CHAP. XVI. De l'humilité. De la contemplation. Que Dieu en donne tout d'un coup à certaines âmes une connaissance passagère. De l'application conti- nuelle que l'on doit à Dieu. Qu'il faut aspirer à ce qui est le plus parfait. CHAP. XVII. Que toutes les âmes ne sont pas propres pour la contemplation. Que quelques-unes y arrivent tard, et que d'autres ne peuvent prier que vo- calement; mais que celles qui sont véritablement humbles doivent se contenter de marcher dans le chemin par lequel il plaît à Dieu de les conduire. CHAP. XVIII. Des souffrances des contemplatifs. Qu'il faut toujours se tenir prête à exécuter les ordres de Dieu, et du mérite de l'obéissance. CHAP. XIX. De l'oraison qui se fait en méditant. De ceux dont l'esprit s'égare dans l'oraison. La contemplation est comme une source d'eau vive. Trois pro- priétés de l'eau comparées aux effets de l'union de l'âme avec Dieu dans la contemplation. Que cette union est quelquefois telle qu'elle cause la mort du corps. Ce qu'il faut tâcher de faire en ces rencontres. CHAP. XX. Qu'il y a divers chemins pour arriver à cette divine source de l'o- raison, et qu'il ne faut jamais se décourager d'y marcher. Du zèle que l'on doit avoir pour le salut des âmes. En quel cas une religieuse peut témoigner de la tendresse dans l'amitié, et quels doivent être ses entretiens. CHAP. XXI. Que dans le chemin de l'oraison, rien ne doit empêcher de marcher toujours. Mépriser toutes les craintes que l'on veut donner des difficultés et des périis qui s'y rencontrent. Que quelquefois une ou deux personnes, sus- citées de Dieu pour faire connaître la vérité, prévalent par dessus plusieurs autres unies ensemble pour l'obscurcir et pour la combattre. CHAP. XXII. De l'oraison mentale. Qu'elle doit toujours être jointe à la vocale. Des perfections infinies de Dieu. Comparaison du mariage avec l'union de l'ame avec Dieu.
CHAP. XXIII. Trois raisons pour montrer que quand on commence à s'adonner à l'oraison, il faut avoir un ferme dessein de continuer. Des assistances que Dieu donne à ceux qui sont dans ce dessein.
CHAP. XXIV. De quelle sorte il faut faire l'oraison vocale pour la faire parfaitement; et comment la mentale s'y rencontre jointe; sur quoi la Sainte commence à parler du Pater noster.
CHAP. XXV. Qu'on peut passer en un instant de l'oraison vocale à la contemplation parfaite. Différence entre la contemplation et l'oraison qui n'est que mentale, et en quoi consiste cette dernière. Dieu seul dans la contemplation opère en nous.
CHAP. XXVI. Des moyens de recueillir ses pensées, pour joindre l'oraison mentale à la vocale.
CHAP. XXVII. Sur ces paroles du PATER: Notre père, qui êtes dans les cieux; et combien il importe à celles qui veulent être les véritables filles de Dieu de ne point faire cas de leur noblesse.
CHAP. XXVIII. La Sainte continue à expliquer ces paroles de l'Oraison Dominicale : Notre père, qui êtes dans les cieux; et traite de l'oraison de recueille
CHAP. XXIX. La Sainte continue dans ce chapitre à traiter de l'oraison de recueillement.
CHAP. XXX. Combien il importe de savoir ce qu'on demande par ces paroles du PATER: Que votre nom soit sanctifié. Application de ces paroles à l'oraison
de quietude que la Sainte commence d'expliquer, et montre que l'on passe quelquefois tout d'un coup de l'oraison vocale à cette oraison de quiétude. CHAP. XXXI. De l'oraison de quiétude, qui est la pure contemplation. Avis sur ce sujet. Différence qui se trouve entre cette oraison et l'oraison d'union, laquelle la Sainte explique, puis revient à l'oraison de quiétude. CHAP. XXXII. Sur ces paroles du PATER: Que votre volonté soit faite en la terre comme au ciel. La Sainte parle de nouveau, sur ce sujet, de la contemplation parfaite, qui est l'oraison d'union; ce qui se nomme aussi ravissement. CHAP. XXXIII. Du besoin que nous avons que Notre-Seigneur nous accorde ce que nous lui demandons par ces paroles : Donnez-nous aujourd'hui le pain dont nous avons besoin chaque jour.
CHAP. XXXIV. Suite de l'explication de ces paroles du PATER: Donnez-nous aujourd'hui le pain dont nous avons besoin chaque jour. Des effets que la Sainte Eucharistie, qui est le véritable pain des âmes, opère en ceux qui le reçoivent dignement.
CHAP. XXXV. La Sainte continue à parler de l'oraison de recueillement, et puis adresse sa parole au Père éternel.
CHAP. XXXVI. Sur ces paroles du PATER: Et pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Sur quoi la Sainte s'étend fort à faire voir quelle folie c'est que de s'arrêter à des pointilles d'honneur dans les monastères.
CHAP. XXXVII. De l'excellence de l'oraison du PATER, et des avantages qui se rencontrent dans cette sainte prière.
CHAP. XXXVIII. Sur ces paroles du PATER: Et ne nous laissez pas succomber à la tentation, mais délivrez-nous du mal. Et que les parfaits ne demandent point à Dieu d'être délivrés de leurs peines. Divers moyens dont le démon se sert pour tenter les personnes religieuses. Et de l'humilité, de la patience et de la pauvreté.
CHAP. XXXIX. Avis pour résister aux diverses tentations du démon, et parti- culièrement aux fausses humilités, aux pénitences indiscrètes et à la confiance de nous-mêmes qu'il nous inspire.
CHAP. XL. Que l'amour et la crainte de Dieu joints ensemble sont un puissant remède pour résister aux tentations du démon. Quel sera, à la mort, le mal- heur de ceux qui n'auront pas aimé Dieu, et le bonheur de ceux qui l'auront aimé. CHAP. XLI. Continuation du discours sur la crainte de Dieu. Qu'il faut éviter avec soin les péchés véniels dont il y a de deux sortes. Que lorsqu'on est af- fermi dans la crainte de Dieu, on doit agir avec une sainte liberté et se rendre agréable à ceux avec qui l'on a à vivre, ce qui est utile en plusieurs manières. CHAP. XLII. Sur ces dernières paroles du PATER: Mais délivrez-nous du mal. LE CHATEAU DE L'AME.
Avertissement.
AVANT-PROPOS de la SAINTE. PREMIÈRE DEMEURE.
CHAPITRE PREMIER. La Sainte compare l'âme à un superbe château dont l'orai- son est la porte, et qui a diverses demeures, dans la principale desquelles Dieu habite; et dit qu'il faut, pour entrer dans ce château, commencer par rentrer dans nous-mêmes, afin de connaître notre égarement, et en se déta- chant des créatures, implorer le secours de Dieu.
CHAP. II. Etat déplorable d'une âme qui est en péché mortel. Qu'il faut com- mencer par tâcher d'entrer dans la connaissance de soi-même, qui est la première demeure de ce château intérieur et spirituel. Qu'il faut passer de cette connaissance à celle de Dieu. Efforts que font les démons pour empê- cher les âmes d'entrer dans cette première demeure, et ensuite dans les au- tres; avis de la Sainte pour résister à leurs artifices. DEUXIÈME DEMEURE.
CHAPITRE PREMIER. Comparaison des âmes qui sont dans la première demeure à des sourds et muets, et de celles qui sont dans la seconde à des muets qui ne sont pas sourds. Que l'âme se doit préparer alors à soutenir de grands com- bats contre le démon. TROISIÈME DEMEURE.
CHAPITRE PREMIER. Dans quelles saintes dispositions sont les âmes à qui Dieu a fait la grâce d'entrer dans cette troisième demeure. Qu'en quelque état que nous soyons, il y a toujours sujet de craindre, tandis que nous sommes en cette vie.
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