puissent mettre en pratique les instructions qui leur sont données. Je n'écris pas pour briller, mais avec l'humble espérance d'être utile à une respectable classe de mes frères en Jésus-Christ, et ma plus grande ambition sera satisfaite, s'ils puisent dans cet ouvrage, qui leur est destiné et soumis, quelque instruction, ou du moins quelques encoura gemens. >>>

SUR

LA DOCTRINE ET LES DEVOIRS

DU CHRISTIANISME.

PREMIER SERMON.

LA CRÉATION ET LA RÉDEMPTION DU GENRE HUMAIN.

St. Marc, XII, 32. Il y a un Dieu, et il n'y en a point d'autre.

MON texte renferme la grande vérité

qui est le fondement de tout ce que nous devons croire et de tout ce que nous devons faire; de toutes nos espérances et de toutes nos craintes ; de notre consolation dans ce monde et de notre bonheur dans celui qui est à venir. Je ne perdrai pas le temps en m'efforçant

;

de prouver ce dont aucun homme de bon sens ne peut douter. L'insensé peut dire en son cœur, il n'y a point de Dieu (Pseaumes XIV), mais aucun homme raisonnable ne veut ni ne peut le croire. Lorsque nous regardons une maison, un vaisseau, ou quelqu'autre ouvrage des hommes, nous sommes immédiatement convaincus qu'il n'a pas été formé par le hasard; et quand nous voyons ce dont la force et l'habileté humaines sont capables, nous concluons que ces choses ont été faites par des hommes semblables à nous, et qui en diffèrent seulement en ce qu'ils ont dirigé leurs forces et leurs talens vers ce but. Quand nous regardons un arbre, une fleur, la mer en courroux, ou les étoiles du ciel, nous devons être également convaincus qu'ils n'ont pas été formés par le hasard; et comme nous savons que ni la force, ni l'habileté humaines ne peuvent les faire, nous devons

en conclure qu'ils sont l'ouvrage d'un être dont le pouvoir est beaucoup plus grand que le nôtre. - Bien plus encore, quand nous réfléchissons sur nousmêmes, sur la construction étonnante du corps, sur les facultés beaucoup plus surprenantes de l'ame; quand nous sentons que nous sommes capables de bonheur et de vertu, et que cependant nous sommes certains que nous ne nous sommes pas créés nous-mêmes, le bon sens doit nous convaincre que nous avons été formés par un être supérieur, en qui nous avons la vie, le mouvement et l'être (Actes VII, 28), et nous devons croire qu'il y a un Dieu.

Mais Personne n'a jamais vu Dieu (St. Jean I, 18), et nous ne connoissons de sa nature que ce qu'il a bien voulu nous en révéler. Dès les temps les plus reculés, Dieu a donné des lois et des instructions aux hommes, et il leur a fait connoître sa volonté,

soit immédiatement par lui-même comme il paroît l'avoir fait lorsqu'il parla à Adam, à Noé, à Abraham, et à d'autres hommes droits, et lorsque du mont Sinaï, il prononça les dix Commandemens qu'il donna aux enfans d'Israël; soit par le ministère des prophètes qui furent chargés en diverses occasions de déclarer sa volonté, et par qui les livres de l'Ancien Testament ont été écrits. Mais Dieu qui a autrefois parlé à nos pères, en divers temps et en diverses manières, par les Prophètes, nous a parlé en ces derniers temps par son Fils (Hébreux I, 1). Notre Seigneur Jésus-Christ est venu dans le monde pour nous enseigner nos devoirs, nous laisser un exemple, et mourir pour nos péchés. Il a prouvé qu'il étoit envoyé de Dieu , par des oeuvres qu'aucun homme ne peut faire. Il ouvroit les yeux des aveugles, il guérissoit les ma