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le plus de consolations au milieu de ses peines? J'en appelle à tous les cœurs; ils répondront à cette question, car elle n'admet pas de doute. Tandis que l'un tremble sous la colère d'un Dieu vengeur, l'autre reconnoît la juste sévérité d'un bon Père. Le premier est sans consolations, sans support, car il n'a pas de confiance en Dieu, point d'espérances célestes; l'autre sait que ces légères afflictions momentanées lui préparent une gloire éternelle. Humilié sous la main puissante de Dieu, il souffre, il est vrai, mais avec patience et résignation. Il sent la perte de ceux qui lui étoient chers, mais il sait que ces séparations ne dureront pas toujours. Ses souffrances augmentent son zèle, il sait qu'elles doivent tourner à son avantage, et il bénit la main qui le frappe. Les maux peuvent être difficiles à supporter, la perte d'un ami peut faire couler nos larms; mais, au travers des épreuves et des afflictions, l'homme religieux est

intimement convaincu que, même dans ce monde, les justes sont récompensés et qu'ils jouissent d'une paix intérieure que les impies ne peuvent connoître. L'on m'objectera peut être que l'homme irréligieux remporte quelquefois tous les avantages temporels, et triomphe aux dépens de celui qui craint Dieu ? L'on ne peut nier qu'il n'y en ait souvent des exemples. Un homme sans principes peut obtenir des richesses par des moyens que rejeteroit une personne vertueuse, sans même avoir rien à craindre de la justice civile. Pour répondre le plus clairement possible à cette objection, je suppose le premier, élevé au plus haut degré de prospérité, et l'homme vertueux, plongé dans l'affliction et la plus grande détresse ; je soutiens que, même alors, l'homme de bien sera encore le plus heureux. Pour le prouver, il suffit d'observer que l'un vit et meurt dans la crainte, et l'autre dans l'espérance ; la crainte qui empoisonne toutes les

jouissances, l'espérance qui adoucit toutes les peines; l'un a le sentiment de ses crimes et redoute sa condamnation, l'autre est plein de confiance en la miséricorde divine, et vit dans l'espérance d'une récompense éternelle. Lequel de ces deux hommes est le plus heureux ? J'espère qu'aucun Chrétien n'hésitera dans sa réponse,

Tels sont les avantages et le triomphe du christianisme : heureux sont ceux qui en font la règle de leur conduite! Dans la prospérité et dans l'adversité, dans la jeunesse et dans la vieillesse, dans la santé et dans la maladie, dans la vie et dans la mort, ils jouiront de cette paix que le monde ne sauroit donner, dont l'homme religieux seul peut jouir, et qui surpasse toute intelligence. Terminons ce discours

mes

chers Frères, en offrant au Père au Fils et au Saint-Esprit nos actions de grâces, nos adorations et nos louanges, dès maintenant et à jamais. Amen.

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SERMON IX.

SUR LES DEVOIRS DES ENFANS.

St. Luc, II, 51, 52. Il s'en alla ensuite avec eux: il vint à Nazareth, et il leur étoit soumis; et sa mère conservoit toutes ces choses dans son cœur. Or Jésus croissoit en sagesse, en stature et en gráce, devant Dieu et devant les hommes.

APRÈS

à ce

PRÈS avoir cherché à vous détailler vos devoirs envers Dieu, je passe qu'il nous a ordonné à l'égard de nos semblables; car le fondement de tous, les devoirs, est le commandement de Dieu. Notre respect pour le Créateur doit nous suivre dans toutes les actions de la vie. Seigneur, que veux-tu que je fasse ? demande le Chrétien dans toutes les occasions; et il en cherche la réponse dans la Bible. Ses devoirs envers

ses semblables font partie de ses devoirs envers Dieu. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton ame et de toute ta pensée ; c'est là le premier et le plus grand commandement, et voici le second qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Toute la loi et les prophètes se réduisent à ces deux commandemens (St. Math., XXII, 37). Il ne suffit pas qu'un homme aime ses parens et ses amis pour luimême, et parce qu'ils contribuent à son bonheur; il ne suffit pas qu'il fasse du bien simplement pour se soulager de la vue pénible de la misère; on ne peut dire qu'il remplit ses devoirs comme un Chrétien que lorsque le désir de plaire à Dieu, manifesté par une attention constante à ses commandemens, est le principe qui règle toutes ses actions. Attaché comme il l'est à sa femme et à ses enfans, le Chrétien aimeroit mieux

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