sante qu'en pratiquant les leçons que nous avons reçues à l'église, et en faisant part aux autres de ce que Dieu nous a donné. Si un de nos frères est malade et ne peut aller à l'église, un ami religieux ira lui lire les Saintes Ecritures, lui réciter une prière, ou lui dire le texte et ce qu'il a retenu du sermon qu'il vient d'entendre. Il adressera à l'affligé les consolations qu'il a reçues lui-même, et s'il ne peut réserver une petite portion de son repas du Dimanche pour le pauvre, il peut toujours du moins lui parler de celui qui fut pauvre pour l'amour de nous, qui souffrit plus qu'aucun homme n'a jamais souffert, et qui nous engage à porter notre croix et à le suivre dans cette vallée de larmes pour arriver au bonheur éternel.

Ceux qui ont des enfans doivent consacrer une partie de ce jour à les instruire de leurs devoirs: il faut aussi qu'ils acceptent avec joie les secours offerts par le clergé,

Lorsqu'un fidèle a bien rempli tous ses devoirs le jour du Seigneur, avec quelle douce satisfaction il va prendre sa place au joyeux repas de famille, en remerciant Dieu des biens qu'il nous. envoie! S'il y a un service dans l'aprèsmidi, il n'est pas besoin de l'exhorter à s'y rendre, son cœur l'y mènera.

Je désirerois qu'on suivît généralement l'usage pratiqué dans quelques endroits, le Dimanche, de se réunir à la soirée entre amis qui craignent Dieu, pour lire la Bible, ou quelque bon livre, afin que ceux qui ne peuvent pas lire eux-mêmes aient la consolation d'entendre la parole de Dieu, et de passer la soirée en vrais chrétiens. Cette coutume resserreroit les liens de l'amitié, uniroit les bons entr'eux, rendroit leur conversation innocente et sereine leur apprendroit à s'aimer les uns les autres comme Jésus les a aimés.

et

Telles sont, mes chers Frères, les occupations et les plaisirs convenables

pour le jour du Seigneur; et quand vous le passerez ainsi, il ne sera pas nécessaire que je vous rappelle de remercier Dieu avant votre sommeil, pour les bénédictions de la journée. Vous jouirez du bonheur d'être en paix avec tous vos frères, et avec votre Père céleste, et vous irez prendre le repos nécessaire pour renouveler vos forces et recommencer le lendemain avec courage et gaîté, vos occupations habituelles de la semaine; vous vous confierez en la Providence, qui bénira votre travail; vous serez soutenus dans vos efforts, par l'espérance du prochain retour de ce jour du Seigneur où les fidèles se réunissent dans sa maison, en se regardant comme des frères. Cet heureux jour apporte le repos aux fatigués, l'instruction aux ignorans, des consolations aux affligés, et invite tous les bons à se joindre aux Anges pour chanter les louanges du Seigneur et célébrer sa gloire et son règne éternel. Amen.

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SERMON VII.

SUR LES FÊTES DE L'ÉGLISE.

St. Luc, XXII, 15. Et il leur dit : J'ai souhaité avec ardeur de manger cette Páque avec vous, avant que je souffre.

Je passe maintenant à considérer les

E

principales fêtes et les jeûnes qu'observe notre Eglise, et à vous indiquer vos devoirs dans ces jours solennels. L'exemple de notre Seigneur et les ordres de ses Apôtres et de leurs successeurs dans le gouvernement de l'Église, nous engagent à les remplir. l'Evangile nous dit dans plusieurs endroits que notre Seigneur observoit les saintes fêtes de l'Eglise Judaïque; et il paroît, par le chapitre dont mon texte est tiré, que, la nuit même qu'il fut trahi, il

célébra la fête de Pâques avec ses disciples. La nécessité de ces devoirs est si généralement reconnue, que je ne m'arrêterai pas plus long-temps sur ce sujet; mais je passe à l'explication du but de nos principales fêtes religieuses, et à la manière dont elles doivent être observées.

Le jour de la naissance de Christ, communément appelé Noël, a toujours été observé par ses disciples avec joie et reconnoissance. Sa naissance est la plus grande bénédiction qui ait jamais été accordée aux hommes. Les Anges la célébrèrent dans le ciel par une hymne joyeuse. Tout homme qui reconnoît la nécessité d'un Rédempteur, doit se réjouir et se féliciter. Le jour de ce grand anniversaire, mettant toute affaire du monde de côté, le Chrétien ira dans la maison de Dieu, et ne manquera pas de recevoir, à cette époque, le sacrement par lequel nous participons aux