absolument l'ancien Tître. Car il y auroit toûjours de l'embarras & de l'irregularité à citer cet Ouvrage fous un autre titre que celui qu'il porte effectivement. Ayant pris la liberté de diviser en Chapitres cet Ouvrage qui en Anglois eft un Difcours fuivi, j'ai distingué le mieux qu'il m'a été poffible les différentes matiéres qu'il contient, afin d'en faire le sujet d'un Chapitre particulier. J'ai crû que cela faciliteroit l'intelligence de ce Livre, & contribueroit à en faire retenir plus aisément les articles les plus effentiels. Ces fortes de diftinctions empêchent qu'on ne cherche de la liaison où il n'y en a point; & qu'on ne confonde deux raisonnemens en un. Il eft certain qu'on doit diminuer, autant qu'on peut, la peine du Lecteur qui n'en a déja que trop à entendre les chofes mêmes. Quelques perfonnes qui avoient lû ce Livre en Anglois, m'ont affuré qu'ils l'avoient mieux entendu en François, à caufe de cette diftinction des matieres. Du refte, je me fuis attaché à rendre fidellement le fens de l'Original fans y rien retrancher. Je n'y ai rien ajoûté non plus, excepté quelques tranfitions fort courtes que la divifion des Chapitres m'obligeoit de faire; & que l'Auteur n'a pas defapprouvées. Comme cette Edition a été revûë fur la derniére qui a paru en Anglois, on y trouvera quelques additions, mais en petit nombre, & de peu d'importance. Dans la DISSERTATION, qui eft à la fin de la premiere Partie de cet Ouvrage, j'ai entrepris de faire voir , que felon les Principes du Chriftianifme Raisonnable, il ne feroit pas difficile de reünir tous les Chrétiens malgré la différence de leurs Opinions. Cette conféquence m'a paru affez intéreffante pour meriter d'être examinée; & j'ofe dire qu'on n'a rien publié jusqu'ici, qui 4 affoi affoibliffe le moins du monde les raisonnemens fur lefquels je l'ai établie. Je hais les Difputes; & je croi que pour l'ordinaire on devroit s'abftenir, par refpe&t pour le Public de repliquer à des Objections vifiblement refutées par des Principes prouvez dans l'Ouvrage même qu'on prétend combattre. Le Libraire a trouvé à propos de joindre à cet Ouvrage, la Religion des Dames, petit Livre traduit de l'Anglois qui roule à peu près fur les Principes du Chriftianifme Raifonnable. M. Locke n'en eft pas l'Auteur. La troifième Edition qu'on en donne ici, ne differe de la premiére que par quelques Additions, qu'on a faites à un Difcours, écrit originairement en François, qui parut d'abord à la tête de cet Ouvrage, & fut bien-tôt après traduit en Anglois, PRE E peu de fatisfaction & de folidité qu'on rencontre dans la plupart des Systêmes de Théologie qui me font tombez entre les mains, m'a engagé à ne lire que l'Ecriture Sainte, à laquelle tous les Théologiens appellent, pour y chercher la connoiffance de la Religion Chrétienne. Voici maintenant ce que j'y ai trouvé après une recherche exacte & fincere. Si ceux qui liront cet Ouvrage, y trouvent * 5 quel CHAP. XI. Objection qu'on peut faire contre ce qui a été établi jusqu'ici que fous l'Evangile pour devenir véritable Fidèle, il fuffit de croire, que Jefus eft le Meffie. Réponse à cette Objec tion. Qu'il eft auffi néceffaire fous l'Alliance Evangelique de fe repentir & de bien vivre CHAP. XII. Où l'on fait voir que Jesus-Chrift propofe des Loix à ceux qui veulent être du nombre de fes Sujets, afin qu'ils s'appliquent avec foin à les obferver. La même obligation eft fortement inculquée dans les Ecrits des Apôtres; & clairement établie par la maniére dont Jefus-Chrift lui-même jugera les hommes CHAP. XIII. Comment on pouvoit être sauvé avant la Venuë de Jesus-Chrift, puis que ce n'eft qu'en croyant que Jefus eft le Meffie, qu'on peut obtenir le Salut. CHAP. XIV. Comment ceux qui n'ont jamais oui parler du Meffie pourront trouver grace au- près de Dieu. Neceffité de la Venuë de Jesus- Chrift. Quels font les principaux Avantages qu'elle a apportez dans le Monde. CHAP. XV. Où l'on examine, s'il faut chercher de Nouveaux Articles de Foi dans les Epitres des Apôtres; & où l'on montre que la Religion |