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les bénédictions de tout le monde, qui en reconoissant de votre charité et de votre prudence le lustre de votre congrégation, s'accorde à dire que vous êtes comme l'étoile polaire qui reste immobile à son poste, tandis que toutes les autres étoiles tournent autour d'elle, et la prennent pour guide.

Et ceux qui, comme moi, auront le bonheur de vous voir de près, pourront bien dire que, loin d'exagérer, je n'ai fait qu'effleurer la vérité, et il me sera plus facile de l'exprimer toute entière en Vous appliquant cette sentence du philosophe chinois (Koung-Tseu, cap. XXXI, dans le Tchoung-young) : « Il n'y a dans l'univers que « l'homme souverainement saint qui, par la faculté de connaître à «fond et de comprendre parfaitement les lois primitives des êtres vivants, soit digne de posséder l'autorité souveraine et de com<mander aux hommes ; qui, par la faculté d'avoir une âme gran<de, magnanime, affable et douce, soit capable de posséder le pou« voir, de répandre des bienfaits avec profusion; qui, par sa faculté d'avoir une âme élevée, ferme, imperturbable et constante, soit capable de faire régner la justice, et l'équité; qui, par sa fa« culté d'être toujours honnête, simple, grave, droit et juste, soit « capable de s'attirer le respect et la vénération; qui, par sa facula té d'être revêtu des ornements de l'esprit, et des talents que pro◄cure une étude assidue, et de ces lumières que donne une exacte investigation des choses les plus cachées, des principes les plus subtils, soit capable de discerner avec exactitude le vrai du faux, « le bien du mal .... ses facultés sont si amples, si vastes, si pro«fondes, que c'est comme une source immense d'où tout sort en « son temps ... Elles sont vastes et étendues comme le ciel ; la « source cachée d'où elle découlent est profonde comme l'abime. Que cet homme souverainement saint apparaisse avec ses vertus, «ses facultés puissantes, et les peuples ne manqueront pas de lui « témoigner leur vénération; qu'il parle et les peuples ne manque«ront pas d'être dans la joie. . . . C'est ainsi que la renommée de «ses vertus est un océan qui inonde l'empire de toutes parts; elle "s'étend même jusqu'aux barbares des régions méridionales, et se

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ptentrionales; partout où les vaisseaux et les chars peuvent abor« der, où les forces de l'industrie humaine peuvent faire pénétrer, << dans tous les lieux que le ciel couvre de son dais immense, sur a tous les points que la terre enserre, que le soleil et la lune éclai<< rent de leurs rayons, que la rosée et les nuages du matin fertili<< sent; tous les êtres humains qui vivent, et qui respirent ne peu<< vent manquer de l'aimer et de le révérer. C'est pourquoi il est « dit que ses facultés, ses vertus puissantes l'égalent au ciel. »

Ce ne sera donc pas présomption de ma part si, en plaçant ce pauvre écrit sous vos auspices, et votre paternité en daignant l'accueillir, j'oserai espérer qu'il puisse être lu avec indulgence.

Mais j'ai dit plus haut qu'il y a encore un motif de justice et de reconnaissance qui m'a inspiré de vous faire cet hommage.

Mon cœur ne peut pas oublier, Très-Révérend Père, que c'est à vous que je suis redevable d'avoir été élu dans le Séminaire de Paris à professeur de théologie et de droit canon pour le grand séminaire de Kouba; c'est là que j'ai conçu, médité, et perfectionné, autant que mes faibles moyens me l'ont permis, ce petit ouvrage que je vous offre comme un respectueux souvenir de toutes les bontés dont vous m'avez honoré dès le jour où il m'a été donné de vous connaître et d'apprécier toutes les vertus sur lesquelles je me tais pour ne plus alarmer votre modestie.

Une pieuse considération m'a aussi décidé à vous dédier spécialement mon petit livre.

Ce fut à Paris, dans la famille, très-chère à Dieu, des Sœurs de la Charité, filles de saint Vincent, anges de vertus et placées sous votre direction, que la Très-Sainte Vierge, conçue sans péché, à laquelle ses deux Congrégations se consacrent solennellement chaque année, a daigné apparaître à une des sœurs, et animer les hommes à cette dévotion, en les assurant de sa protection et que le SaintPère Grégoire XVI l'aurait acceptée et approuvée.

Le prodige de la propagation de la médaille miraculeuse de la Conception très-sainte et très-immaculée retentit dans tout le monde, et chaque jour on admire les nouvelles grâces que la Sainte

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Vierge se plaît à répandre sur ses dévots, et partout on a entendu et on entendra avec bonheur dorénavant s'élever au ciel le cri saint et joyeux : 0 Marie, conçue sans péché, priez pour nous.

Cette apparition miraculeuse n'est pas la seule qui ait illustré votre famille peu d'années après, il vint s'y ajouter celle de Jésus souffrant qui recommande la dévotion à sa passion, à son divin cœur, et au cœur immaculé de sa Sainte Mère, approuvée par le Souverain Pontife Pie IX, laquelle compte déjà en France un nombre infini d'affiliés de tout âge, sexe et condition; sans parler du sang de vos fils martyrs, et d'une quantité de miracles qui augmentent la gloire de cet ordre illustre.

Voilà les sentiments qui m'animent à offrir et consacrer à votre Personne révérée, et par elle aux familles des fils de saint Vincent, les Lazaristes et les Sœurs de la Charité, cet ouvrage, comme faible tribut de gratitude et d'admiration, et gage du plus respectueux dévouement et de la plus parfaite obéissance.

Votre très-humble et obéissant serviteur
Chanoine Hon. CHARLES DOMINIQUE CERRI
maltre dans la sacrée Faculté de Théologie
et Droit canon

EX MARCHIONIBUS FRANSONI

SUPREMI ORDINIS SS. ANNUNCIATIONIS EQUES TORQUATUS, ETC. ETC.
DEI ET S. SEDIS APOSTOLICAE GRATIA ARCHIEPISCOPUS TAURINENSIS

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Quum per Ill.mum, et admodum Rev.dum Dominum Theologum Collegiatum Alexandrum Vogliotti, Canonicum nostrae Metropolitanae Ecclesiae, et Seminarii nostri Rectorem liber, cui titulus : Enchiridion auctoritatum super duodecim momenta fundatum, ex quibus exurgit Triumphus Beatae Mariae Virginis Matris Dei in originale peccatum, auctore ILL.MO ET ADMODUM REV. DO DOMINICO CERRI THEOLOGIAE IURISQUE CANONICI PROFESSORE EMERITO, Tevisus fuerit, nihilque contra fidem continere nobis affirmatum fuerit; imo omnia hac de re argumenta ita fuisse collecta, ut non sit ambigendum, quin in Dei gloriam, et in Beatae Mariae Virginis sine labe conceptae decus, et devotionem sit omnino cessurus, facultatem facimus ut typis edatur.

Datum Taurini, die 6 decembris 1850.

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PRAEFATIO

Cum nunc temporis fere per totum orbem animi vertantur, nec non spes cunctorum christianorum in sententia De immaculata Conceptione B. M. V. definienda, atque per vetera exquirantur testimonia ad eamdem comprobandam, a pientissimo, praestantissimo viro invitatus ego, ut hoc praestarem opus, humiliter parui me abstinens a quaestione utrum B. V. Maria contraxerit peccatum originale, quoad debitum, an non, cum ab aliis iam pertractata haec amplissime fuisset: singulariter per hoc Enchiridion probare ego studeo, ipsam triumphasse in peccatum originale, atque immunem evasisse ab omni istius labe in sua Immaculata Conceptione, quod confectum laudato obtuli, cui continuo adhaerentes nonnulli pietate, dignitate et doctrina praeclarissimi viri animum mihi dedere, ut typis idem vulgarem, at in aliam sententiam distractus eram, et ab hac re diutius me continebam, reprimebamque, plane conscius magnitudinis istius argumenti, et inopiae ingenii mei. Hanc depelle cogitationem, mihi addidere illi; nonne coruscante sole nihilominus plurimi cerei ad Deiparae altare accenduntur, et coram illa honorificentissima ardent tam maiora, quam minora luminaria? Sic licet elucubratissimi scriptores, doctoresque cunctas ingenii vires exeruerint suas circa hoc thema, atque in idem magnam attulerint lucem, tamen et tu munus tuum, lumenque exiguum ad altare B. M. V. Immaculate Conce

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