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<< ne, addatosi di questo travisamento, accusò il Morelles a Paolo << V, che gliene fece solenne rimprovero, l'obbligò a sopprimere il « foglio, e a tornar il passo all'antica significanza. Onde ci pare che « a torto alleghisi l'autorità di S. Tommaso contro l'Immacolata « Concezione ».

Resp. 2. Quidquid sit de doctrina in tertia parte Summae D. Thomae contenta, illam nullum prorsus piae de purissimo Beatae Virginis Conceptu opinioni praeiudicium inferre posse, etiamsi illi adversaretur. Etenim S. Doctor Viaticum recipiendo, haec catholico viro digna verba protulit: Ego de Sanctissimo Corpore D. N. 1. C. et aliis Sacramentis multa docui, multa scripsi in fide I. C. et Sanctae Romanae Ecclesiae, cuius correctioni cuncta subiicio, cuncta suppono. Aliunde S. Thomae doctrina non est usquequaque probanda, quia in ea multae contrarietates, et repugnantiae continentur, ut plurimis exemplis demonstrare curavit Petrus de Alliaco, insignis parisiensis academiae theologus in erudito suo tractatu adversus 14 propositiones Ioannis de Montesono Dominicani a sacro Ordine Parisiensi proscriptas anno 1387, qui extat ad calcem Magistri sententiarum ; quin P. Alexander, dissertatione 6 in 13 saeculum art. 16 hunc Tractatum non sine economio refert.

Tandem S. Thomam absque dubio sententiam Immaculatae Conceptioni contrariam, si eam unquam tenuit, quod reiectum est, mutavisse, si tempore nostro vixisset; nam in obiecto loco, probat, ideo Mariam fuisse in utero sanctificatam, quia Ecclesia celebrat eius Nativitatem; at modo in Ecclesia celebratur festum Conceptionis B. Virginis, non ut celebretur sanctificatio eius quocumque instanti facta, sed quia quadantenus fideles credunt, «< eius ani<< mam in primo instanti creationis, atque infusionis in corpus, fuis<< se speciali Dei gratia, intuitu meritorum Christi, a macula pec<«< cati originalis praeservatam », prout indicavit Alexander VII in constitut. Sollicitudo omnium Ecclesiarum. Unde cum S. Thomas crederet Mariam fuisse sanctificatam in utero propter festum Nativitatis, pari modo ob festum Conceptionis profiteretur, eam in sua Conceptione fuisse Immaculatam. Quamvis autem S. Thomas de

Conceptione Mariae aliter senserit, quam posteriores theologi, nihili tamen illius gloriae deperit, sed in immensum augetur, « cum « unus toti orbi litterario opponi potuerit, et definitionem Eccle«siae hactenus retardaverit», ut ait Gonnet in clypeo theol. Thom. commendat. doctrinae D. Thomae § 4 « et sane pergit laudatus Gonet ex Baronio in apolog. 1. 1, sect. 1, a. 2, § 4: mirum est ca auctoritate valuisse Doctorem unum, refragantibus caeteris, tantumque ponderis Pontifices unius sententiam obtinuisse, ut per trecentos, et ultra annos, totus orbis christianus, populi, principes, reges, academiae, urbes, regna, unam rem, quae B. Virgini parenti plurimum gloriae, nihil religioni, fideique detrimenti afferre videtur, omnibus artibus praeter eius sensum decidi, et dirimi postulent, nihilque huius causa non moveant; et tamen nihil hactenus a Sancta Sede de fide tenendum, et sancitum impetraverint ».

Resp. 3. Quoad vero S. Bonaventuram licet iam in Moment. IV ad annum 1275, n. 35, sit responsum, tamen ex eodem Montargon citato loco aliqua addimus: «S Bonaventura, dice egli, citasi << anche esso come contrario all'Immacolata Concezione di Maria. « E vaglia il vero; se vogliamo ch'egli in alcun tempo abbia te<<nuto, al pari di molti altri, l'opinione essere la Vergine in« corsa nel peccato originale, i passi che si citano di lui possono « dar fondamento al sospetto. Ma ecco prove evidenti, e non in« certe dell' aver egli rinunciato poi alla prima opinione. Egli scri« ve così, serm. 2 B. V., tom 3, impresso a Magonza 1609 : >> Dico 1°. Domina nostra (B. V. Maria) fuit plena gratia praeveniente in sua sanctificatione, gratia scilicet praeservativa contra foeditatem originalis culpae . . . Credendum est enim quod novo sanctificationis genere in eius Conceptionis primordio Spiritus Sanctus eam a peccato originali (non quod infuit, sed quod infuisset) redemit, atque singulari gratia praeservavit. Serm. 2 de Assumpt. « Il quale testia monio è così espresso, chiaro e solenne, che gli avversari della Cona cezione non potendo darvi altro significato, cercarono di eluder« lo, affermando che le dette parole, anzi tutto il sermone non ap<< partenga a S. Bonaventura. Ma merita nessun riguardo un' asser

<«<zione destituita di ogni sodo fondamento ed appoggiata a qualche leggera conghiettura, altamente comprovando il Frassen essere << veramente questo discorso del santo Dottore (Scot. Acad. t. 8, « a. 3, sect. 3, q. 1, § 5); sul che elegantemente (dice S. Alfon« so de' Liguori) scrisse il Cardinal Cusano: Alii liberatorem, Vir«go Sancla praeliberatorem habuit ».

APPENDIX III.

LES SENTIMENTS DES SAINTS BERNARD, THOMAS, BONAVENTURE, TOUCHANT LA conception imMACULÉE DE LA SAINTE VIERGE.

Quand il serait vrai que tous ces grands Docteurs auraient com-mencé d'enseigner que la Sainte Vierge a été conçue en péché originel comme tout le reste des hommes, quel avantage en pourriezvous tirer sinon que vous auriez, pour appuyer votre sentiment, une opinion nouvelle qui ne s'accorde pas avec le sentiment de tous les siècles passés dont vous avez entendu la voix? Et au lieu de dire que depuis Jésus-Christ jusqu'au quatorzième siècle on ne parlait point de la Conception Immaculée de la Sainte Vierge, il faut dire tout le contraire: que depuis les Apôtres, de siècle en siècle, on a toujours publié, prêché, écrit et enseigné l'innocence parfaite de la Sainte Vierge et son exemption de toute sorte de péché actuel et originel, et que ce n'est que vers les derniers siècles qu'on a commencé à soutenir qu'elle a été conçue en péché.

Mais encore, pourquoi veut-on faire cette injure à ces grands Docteurs qui ont été les lumières de leur siècle et des suivants? Pourquoi imputer à de si grands hommes, si savants, si saints, si dévots à la Sainte Vierge, qu'ils aient eu des sentiments si indignes de la Mère de Dieu de croire qu'elle a été l'esclave du démon, l'objet de l'ire de Dieu et salie dans sa Conception par le péché originel? Est-on bien assuré que ce fut leur vrai sentiment? Que je vous fasse là-dessus deux ou trois demandes, et répondez-moi juste.

N'est-il pas vrai que, selon la maxime du droit: Testis vanus, testis nullus. On ne peut faire aucun fond sur la déposition d'un témoin, de quelque qualité qu'il soit, quand il dit pour et contre, parce qu'on n'a pas plus raison de le croire quand il dit l'un, que quand il dit l'autre, et que montrant par là ou qu'il n'est pas assuré de la verité, ou qu'il la déguise, on ne peut tirer rien de bien certain de son témoignage.

Mais je ne crois pas que saint Bernard ait jamais balancé làdessus; il a toujours tenu fermament que la Sainte Vierge a été conçue en péché; témoin l'épitre 174 qu'il écrit au clergé de Lyon, où il le reprend avec beaucoup de zèle de ce qu'il soutenait qu'Elle avait été conçue sans péché. Je pourrais répondre que saint Bernard n'a pas tant repris ni blâmé les chanoines de Lyon de ce qu'ils croyaient la Conception Immaculée de la Sainte Vierge, que de ce qu'ils s'étaient avancés d'en instituer la fête de leur propre autorité, sans attendre celle de l'Église Romaine, dont ils doivent suivre et non dévancer les ordres. Mais j'aime mieux vous accorder que saint Bernard a parlé contre la Conception de la Sainte Vierge, en ce lieu et en quelques autres. Accordez-moi aussi ce que vous ne sauriez désavouer, parce qu'il est trop manifest, que le même saint Bernard a parlé clairement et très-fortement pour la Conception Immaculée, comme au sermon 4, super Salve quem nos attulimus et peremptorie omnem dirimit ille quaestionem, vide Mom. IV, saecul. XII num. 32, nec non in responsione 2 ad superiorem obiectionem 3, serm. 13 in Coena Domini, et dans l'épître même 174 que vous alléguez, vous trouverez qu'il dit: Dieu me garde de croire qu'elle ait jamais été salie par aucune tâche du péché. Voilà donc qu'il dit pour et contre; quand le croirons-nous? Est-ce quand il dit pour vous? est-ce quand il dit pour moi? Demeurons d'accord que nous ne pouvons conclure autre chose de ses paroles sinon qu'il a vacillé sur cette croyance; il attendait la détermination de l'Église Romaine, comme il dit lui-même dans cette épître: je soumets tout ce que je dis au jugement de la Sainte Église Romaine, laquelle, si elle n'approuve pas mon sentiment, je suis prêt de le changer. Qui doute

que s'il vívait à présent et qu'il vit que toute l'Eglise fut dans le sentiment d'honorer la Conception Immaculée de la Sainte Vierge, il ne se rangeât de tout son cœur de ce parti-là.

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Du moins saint Thomas et saint Bonaventure, qui sont les deux oracles de la théologie scholastique, ne laissent aucun doute qu'ils n'aient cru la Sainte Vierge conçue en péché comme tout le reste des enfants d' Adam. Moi je dis qu'ils ne nous ont laissé autre chose qu'un doute de savoir quel est leur vrai sentiment, parce qu'ils ont parlé, comme saint Bernard, pour et contre; quand je lis dans la somme de saint Thomas: Qu'il est vrai que la Sainte Vierge a contracté le péché originel, mais qu'elle en a été délivrée avant que de naître, je dis, assurément il parle contre la Conception Immaculée de la Sainte Vierge; et puis, quand je lis ce qu'il écrit dans son opuscule 4 où il expose l'Ave Maria: Marie a été très-pure quant à la tache, parce qu'elle n'a encouru ni péché originel, ni mortel, ni veniel, je dis, assurément il parle pour la Conception Immaculée de la Sainte Vierge; il dit donc pour et contre. Mais quand est-ce qu'il a dit vrai? Est-ce quand il la défend? est-ce quand il la combat? Il y a égale raison de côté et d'autre; on n'en peut donc rien conclure d'assuré. Il cherchait la vérité, et n'etait pas assuré de l'avoir trouvée; ne croyez-vous pas qu'il l'eût reçue avec grande soumission, s'il eût vu la détermination de la Sainte Eglise, et que s'il vivait aujourd'hui, il suivrait de grand cœur le sentiment presque universel qui va honorer la Conception Immaculée de la Sainte Vierge? Et pour ce qui regarde saint Bonaventure, si quelquefois il a fait paraître des sentiments contraires à la Conception Immaculée de la Sainte Vierge, il est certain qu'il l'a d'autrefois défendue d'une façon si claire et si forte qu'on n'en peut pas douter. Au sermon 2 qu'il a fait des éloges de ce cette Mère admirable, il dit qu'elle a été pleine d'une grâce prévenante en sa sanctification, c'est-à-dire d'une grâce qu'il l'a préservée du péché originel: Gratia scilicet praeservativa contra foeditatem originalis culpae; pouvait il rien dire de plus exprès pour nous faire voir qu'il croyait la Conception Immaculée ? Si donc on trouve qu'il dit le contraire dans quelqu' endroit de ses

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