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grandes erreurs de l'époque. Ajoutons que la vérité est là pour tous les siècles. Nous n'avons plus à suivre saint Clément dans le développement de ses idées. Bornonsnous à signaler quelques-unes de celles qui nous semblent un progrès véritable : la réfutation du panthéisme stoïcien; la création ex nihilo; la prescience de Dieu dans le monde moral et dans le monde physique; la conciliation de sa bonté et de sa justice; l'existence du mal. Il y a, sur tous ces points, des idées vraies et grandes, que n'offre pas l'enseignement ancien.

L'Anthropologie de saint Clément présente une partie très-faible et même presque nulle, l'étude des facultés de l'âme; mais où trouver une solution plus complète des problêmes de l'origine et de la destinée de l'homme ?

Son Éthique, c'est-à-dire ce que nous avons résumé sous ce titre, n'est pas un traité complet de morale. Mais quelques-unes de ces idées que saint Clément y développe méritent toute notre attention. Faire descendre de Dieu la loi morale, l'obligation et le devoir, n'est-ce pas les ramener à leur véritable source, leur donner le caractère le plus sûr d'unité et d'immutabilité, les armer d'une force que rien n'égale? Appeler l'homme à son perfectionnement et à celui de ses semblables, ce n'est pas, sans doute, une idée nouvelle; mais l'amener à y travailler sans cesse sous le regard de Dieu, n'est-ce pas introduire dans l'individu, dans la famille et dans la société, le principe le plus puissant pour la réalisation du bien? Cette vivante image de la Divinité n'aura-t-elle pas toujours sur les volontés plus d'action que des formules abstraites?

Aussi, comme le gnostique de saint Clément paraît grand dans ses rapports avec Dieu, avec lui-même et avec ses semblables! Que de vertus nouvelles germent et se

Ne touchons que deux points: la condition faite à la femme par le christianisme et l'organisation de la charité : l'influence de saint Clément dans ces deux ordres d'idées fut grande et féconde.

Il trouvait la femme encore abaissée par le paganisme : on lui refusait toute communauté de nature et de vertu avec l'homme (1) et on la tenait dans l'avilissement. Saint Clément la montre capable de s'élever à la perfection de l'homme. Et il ne s'enferme pas dans des raisonnements qui pourraient ne pas frapper tous les esprits: il a des faits à produire chez les Hébreux: la sœur de Moïse, Judith, Esther, Suzanne, sont des types brillants d'héroïsme, de sagesse et de chasteté. Parmi les païens, Nausicaa est un modèle de dévouement aux devoirs domestiques; la sœur d'Armodius et d'Aristogiton sait, de même que ses frères, périr pour la patrie; Corinne, Télésilla, Sapho, cultivent avec éclat la poésie; d'autres, la peinture; Socrate et Périclès vont s'inspirer auprès d'Aspasie de Milet, le premier pour la philosophie, le second pour l'éloquence (2). Nous prenons ces quelques noms seulement, parmi tous ceux que cite saint Clément. Il conclut donc que la femme peut, comme l'homme, s'élever au plus haut développement intellectuel et moral; puis, tirant de ses principes une autre conséquence non moins grave, il revendique pour elle la liberté dans l'accomplissement de ses devoirs. Il aime à les lui rappeler, et l'on sait que sa parole persuasive forma, dans toutes les conditions, des chrétiennes de la plus haute vertu.

Il contribua aussi puissamment à propager la charité. Nous l'avons vu faire de cette vertu un des liens les

(1) Strom., I. IV, c. vi, édit. P.

plus forts du corps social. S'il apprend à l'homme, qui possède la science, comment il faut distribuer cette nourriture des âmes, il sait aussi régler, avec une sagesse admirable, l'emploi des richesses. La charité n'est-elle pas tout entière dans cette double aumône?

Quand elle s'exerce suivant les prescriptions si droites de saint Clément, les biens de la terre et la science sont des dons également précieux. Comme ils descendent de Dieu, ils ont pour mission d'élever jusqu'à lui l'homme qui les reçoit d'abord et celui sur lequel il les répand.

Apprendre à l'homme comment il doit user de tous les dons de Dieu pour monter vers lui, telle fut, ce nous semble, la pensée constante de saint Clément; pour la réaliser, il travailla à le détacher de l'erreur, à nourrir son intelligence de la vérité, à purifier son cœur et à enrichir son âme de vertus.

ERRATA.

Page xiv, lignes 13-14. Leur conduite... prouvent, lisez leur conduite prouve. XVII, ligne 7. La reconnaissance, lisez la connaissance.

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2, note 6. Guerike, Ubi supr., p. 35, lisez Guerike, De schola, quæ Alexandriæ floruit, catechetica, comment. hist. et theol., P. 35.

23, ligne 26. Saintes-Écritures, lisez : Saintes Écritures.

38, note 1. Les figues, lisez : ces figues.

:

39, ligne 1. Ils respirent à peine (1). », lisez ils respirent à peine (1). 48, ligne 27. Et s'y faisant gloire, lisez ils s'y font gloire.

49, ligne 24. Instruments de la ruine des familles;, lisez instruments de la ruine des familles ; D.

52, note 1. Strom., lisez : Le Pédagogue.

54, note 5. B. Horbacher, lisez : Rhorbacher, Hist. univer. de l'Égl. cath.,

t. 5, p. 197.

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58, ligne 8. On a voulu, ce semble, constater, lisez on a tenu, ce

semble, à constater.

61, note 1. Patrologie, lisez : Stromates.

62, note 1. Patrologie, lisez : Stromates.

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Rendue vénérable (1)., lisez rendue vénérable (1).

70, ligne 19. Prendre, lisez : trouver.

72, ligne 4. Le Symbole, lisez les Symboles.

74, note 1. Le Pédagogue, lisez : Stromates.

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75, note 1. Le Pédagogue, lisez : Stromates.

77, note 1. Homère, Iliade, lisez : Stromates.

79, ligne 21. Il, lisez : « 11.

– 80, ligne 11. La naissance de l'univers, lisez : sa naissance.

80, lignes 17-18. Des choses... qu'elles, lisez des êtres... qu'ils.

:

125. La note no. 1 doit se trouver, dans le texte, après le mot remar

quable.

132. Le n°. 4 des notes correspond au no. 3 du texte, et le no. 3 des notes au no. 4 du texte.

134, ligne 20. Est produite par la force et la foi, lisez est produite par la foi.

159, ligne 11. Qu'ils prétendaient, lisez qu'ils disaient.

- 159, ligne 16. Les eucratites, lisez les encreatites.

:

163. note 1. Laborderie, lisez Labouderie.

172, ligne 8. On compte des martyrs., lisez ou compte des martyrs, ·

215, 1. 8 Une foi fut établie, lisez une loi fut établie.

239, note 1. Quel est le divin Sauveur, lisez : Quel riche peut être sauvé?

272, 1. 16. Se perfectionner, lisez se transmettre.

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76

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CHAP. I.

-

TROISIÈME PARTIE.

SAINT CLÉMENT ET LA PHILOSOPHIE.

Observations générales sur les Stromates.

CHAP. II. Origine de la philosophie grecque.

-

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Critique de la théorie de saint Clément.
Rôle providentiel de la philosophie dans le monde

grec.

Eclectisme de saint Clément.

QUATRIÈME PARTIE.

LUTTE CONTRE L'HÉRÉSIE.

105

116

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